Sylvain Charles Valée (1773-1846), général du 1° Empire, maréchal de France.

INTERESSANTS TEMOIGNAGES. 2 L.A. signée au paraphe, et une L.A. partielle (déchirure) à son épouse, pendant la campagne de Pologne de 1807, Königsberg 19 et 20 juillet. L’une évoque « la facilité que l’empereur a mis à accorder ce que je lui demandais », une autre s’étend sur des considérations familiales et développe un sujet « d’étude » sur les femmes prussiennes : « …Généralement, elles sont grandes, très bien faites et elles se mettent avec assez de goût. Elles ont presque toutes une très jolie gorge, ou du moins, elles savent parfaitement la placer. Il y en a d’une jolie figure, mais elles ont toutes des pieds affreux et mal chaussés (…) Le roi de Prusse a bien eu tort de s’exposer à perdre tant d’hommes, il a fait bien des malheureuses, on le lit à grands traits sur leurs figures (…) Quelques-unes sans éducation et même un peu canailles, espèce trop nombreuse dans les armées, ont rendu déserts les promenades et les spectacles (…) Je quitterais cependant sans regret les belles formes, les beaux tétons des rives de la Pregel, pour aller retrouver les formes moins prononcées, j’oserais même dire moins fines, des bords du Rhin… » La lettre partielle évoque le départ de Varsovie pour poursuivre l’Empereur de Russie ; « Je ne sais pas s’il veut nous crever jusqu’à Petersbourg, mais je trouve qu’il y a diablement loin… » Il évoque le peu qu’il a pu voir de Varsovie, « on y reconnait la capitale d’un peuple autrefois grand, valeureux et considéré. Je ne sais pas si l’Empereur, appuyé de sa grande Armée, parviendra à la rendre ce qu’elle était, mais à voir ces malheureux barbares, je trouve qu’il aura beaucoup à faire… » Ensemble de 6p ½ in-4.