Tassillon Duc de Bavière, Condamné à Mort au

Parlement d'Ingelheim 

Année 788  -

 


Gravure XVIIIe

Dimensions toute la feuille  : 26 x 18 cm

dimensions au coup de planche : 19 x 13 cm

 rousseurs prononcées en lisières

 Document original XVIII siècle



Tassilon III de Bavière, né vers 7411, mort après 794, aristocrate bavarois de la dynastie des Agilolfing, duc de Bavière de 748 à 788, une personnalité politique de premier plan à l'époque de Charlemagne.


Fils du duc Odilon de Bavière et d'Hiltrude, fille naturelle de Charles Martel. Il est donc neveu de Pépin le Bref et cousin de Charlemagne. Ce lien de parenté avec les Carolingiens permet à sa mère d'être régente du duché de Bavière à partir de 748.


En 787, Tassilon tente d'obtenir le soutien du pape Adrien Ier, mais la faveur de l'Église allait aux Francs. Charlemagne leva trois armées pour soumettre le duc rebelle : Tassilon, contraint et forcé, renouvela son serment au Lechfeld, près d'Augsbourg, en octobre 787.


De retour dans sa capitale, Ratisbonne, Tassilon reprend cependant ses intrigues, probablement sous l'influence de son épouse, Liutberge, il négocie avec les Avars, ennemis des Francs, mais le parti de l'aristocratie favorable à Charles fit prévenir ce dernier.


À l'assemblée de 788 dans le palais impérial d'Ingelheim, Tassilon est forcé d'avouer tous les crimes qu'on voulait bien lui reconnaître et est condamné à mort. Toutefois, en raison de son lien de parenté, Charlemagne le gracie, mais lui impose de devenir moine, ainsi que les membres de sa famille ; Tassilon entre à l'abbaye Saint-Pierre de Jumièges, ainsi que son fils Théodon, Liutberge et leur autre fils Thibert, sont placés dans d'autres monastères.


Charlemagne mate alors les Bavarois rebelles et met à la tête de l'armée un préfet en la personne de son beau-frère, Gérold. La fonction de duc de Bavière est supprimée, remplacée par la charge de plusieurs comtes.


En 794, Tassilon est amené au concile de Francfort, où Charlemagne le fait renoncer publiquement à tout pouvoir. La Bavière, comme la Carinthie, sont officiellement rattachées au royaume des Francs et désormais placées directement sous l'autorité royale.