Intéressante lettre d’Étienne Michel, sur les papiers de Jean Lorrain, la publication de ses écrits, et le culte voué à ce grand écrivain. « Comme je suis en correspondance avec Georges Normandy (le légataire de tous les papiers de Jean Lorrain), j’attendais sa réponse pour vous répondre au sujet des oeuvres de Lorrain. J’ai acheté La Jonque Dorée, qui est une oeuvre exquise de jeunesse, en une prose rythmée très curieuse et très artistique. « Pelléastres » a paru chez Méricant : c’est une étude âpre des neurasthéniques et des névrosés – avec, parmi, quelques pages merveilleuse sur Venise. « Du temps que les bêtes parlaient » (édition du Courrier français) vient de paraître ces jours-ci. Il contient des portraits littéraires (Henry de Régnier, Barbey d’Aurévilly, Huysmans, etc…) d’une rigueur de dessin remarquable. « Le Poison de Venise » n’a pas encore paru. Voici textuellement ce que m’écrit Normandy : « Des pages sur Venise : vous en trouverez dans Pelléastres, et de splendides! Le reste, dans un volume prochain. Les Pall-Mall suivront aussi intégralement – et bien d’autres pages. J’achève de réunir actuellement sa correspondance intégrale en 4 ou 6 volumes ». Vous voyez, cher Monsieur, que Jean Lorrain a des amis qui défendent âprement sa mémoire. Vous qui, comme moi, êtes un fervent admirateur de ce grand artiste, vous vous en réjouirez comme je m’en réjouis […] ». Étienne Michel, a publié « Jean Lorrain en Sicile », dans L’Esprit français, 10 juin 1932, t. 72, p. 141.