L'architecte Guillaume, la Villa Médicis et Constantinople
L'architecte Guillaume, la Villa Médicis et Constantinople
Ensemble de deux lettres de l’architecte Edmond Guillaume.
-La première est datée de 1858 et rédigée depuis Rome, où Guillaume était pensionnaire à la Villa Médicis :
« Carissimo Maestro. Je saisis l’occasion du retour de Vaudremer [l’architecte Joseph Auguste Émile Vaudremer, lui aussi, grand prix de Rome] pour t’adresser le prix ricordo qui je t’avais promis. Accepte le comme témoignage de bon souvenir et de sincère amitié […] ». Il doit partir en Grèce et doit travailler rapidement avant cela. « J’ai donc cherché dans les croquis de mon dernier voyage ». Il choisit un dessin du château de Théodoric « dont tu fis l’ascension avec notre ami Delaunay en 1857. Ce souvenir suppléera je l’espère, à la valeur du dessin ».
Il évoque leur visite, un an auparavant, à Florence et ajoute qu’il devra attendre trois ans avant de se serrer à nouveau la main de son ami, le temps de son séjour à la Villa Médicis.
« En attendant, as-tu quelque commission pour la Sublime Porte, n’as-tu rien à faire dire au Gd Turc ? Fais-le moi savoir, car aussitôt le carnaval terminé, je m’embarque sur [?], et pour 7 mois sans doute je quitterai la Villa académique […] ». Guillaume avait remporté le Prix de Rome en 1856, avec son projet de palais pour l’ambassade française à Constantinople.
-Il envoie à son « Carissimo Maestro » le rapport du Conseil de Musique de Valenciennes « sur ta méthode ». L’Académie a conservé un exemplaire de ce rapport, oubliant qu’ils en possédaient déjà un. Il propose une date de dîner chez M. Armand, « Delaunay que j’y ai introduit en est enchanté ». (8 mars 1865).