Ensemble de 10 lettres du jeune Laurent Hallier, frère de Jean-Edern Hallier. Une lettre est rédigée d’une autre main pour cause de bras cassé (avec signature autographe).

Amusante conversation amicale, il raconte ses vacances en Espagne, son oisiveté, retranscrit des blagues, évoque son frère Jean-Edern « enfermé par Lodenbach » à la Table Ronde, cite Becque « C’est un grand repos de vivre toujours avec les mêmes gens ; on sait qu’ils vous détestent ». Plus tard il mentionne une forte contrariété provoquée par une lettre des Paupert et parle de littérature : le journal de Jules Renard, Léon Bloy, Port Royal de Montherlant « décevant », La Cerisaie de Tchekhov, etc.

« […] mon frère est dans cet état faux et bête, d’amour d’une fille qui m’a l’air de le couillonner sur toute la largueur. Cette situation le met dans cet état latent de malheur. […] il faut que l’un des deux trinquent, j’espère très sincèrement que ce soit elle (elle m’est particulièrement antipathique) car Jean-Edern n’est pas le genre de type qui se construit à coups de malheur […]. « […] Aujourd’hui je suis moins con qu’hier et plus que demain […] ».

On joint divers documents relatifs à Jean-Edern Hallier : deux livrets de sa messe d’enterrement, des coupures de journaux, le texte de son Requiem, le texte du Père Alain de La Morandais en sa mémoire, etc.