Benjamin SARRAILLON (1901-1989)

Huile sur carton orientaliste

Représentant un paysage algérien, une vue d'un berger et son troupeau de vaches sous un arbre au Cap Matifou, la pointe de la baie d'Alger

Signé en bas à gauche

Situé "Cap Matifou" et daté au dos 1942


État : très bon état


Avec un cadre en bois doré à liseré noir de qualité galerie


Dimensions carton : 16 x 22 cm

Dimensions avec le cadre  : 29 x 35 cm



Né à Lyon en 1901, Benjamin Sarraillon, après avoir suivi les cours de l'Ecole des Beaux-arts de cette ville avec le professeur Mangier, s'établit en Algérie en 1924 avec son épouse. Son fils Albert naîtra en 1926.

Séduit par les vastes horizons et la luminosité de la capitale, il s'installe à Alger et y ouvre un atelier de dessin. L'année suivante il a la chance d'être présenté au grand peintre orientaliste Etienne Dinet, qui s'intéresse à ses œuvres et qui le conseille. Il doit aussi ses progrès aux sages conseils de son nouveau maître, le peintre portraitiste et sculpteur Flamand Jules Van Biesbroeck, dont il fut l'élève pendant quatre ans et qui le marqua profondément. Fort de l'enseignement ainsi reçu, il s'attache à réaliser des œuvres authentiquement arabes et kabyles et à traduire avec un grand souci de vérité les mœurs et coutumes des autochtones. Il s'inscrit à la Société des peintres orientalistes et commence à exposer dans différentes sociétés artistiques locales. C'est à Alger qu'il fait en 1932 sa première exposition à la «Maison des Livres». Cette rencontre avec le public algérois connaît un franc succès. Encouragé par les critiques qui reconnaissent son talent, il expose régulièrement jusqu'en 1962. Durant les premières années de son installation en Algérie, le peintre collabore à plusieurs journaux, revues et magazines (L'Echo d'Alger : dessins de presse; Afrique du Nord Illustrée : dessins, illustrations, diverses mises en pages), allant même jusqu'à la création complète d'un journal pour la jeunesse franco-musulmane, en couleurs et bimensuel : Jeunesse Algérienne.

En 1925, c'est le livre de l'écrivain algérianiste, Robert Randau, Cassard le Berbère, qu'il illustre de trois cents dessins et qu'il réécrit lui-même à la main.


Bibliographie :

Benjamin Sarraillon (1900-1989), peintre des visages de l'Algérie, par Jean-Luc Hesse et Floriane Moutte