CLAUDE BONIN-PISSARRO (1921-2021)

Peintre école française
PETIT-FILS DU CELEBRE CAMILLE PISSARRO

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PROVENANT DE LA SUCCESSION DE LA FAMILLE PISSARRO

" GARANTIE 100% AUTHENTIQUE "
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Claude Bonin-Pissarro
Claude Bonin-Pissarro en 2014.
NaissanceVoir et modifier les données sur Wikidata
HouillesVoir et modifier les données sur Wikidata
DécèsVoir et modifier les données sur Wikidata (à 100 ans)
MontpellierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jean Claude Michel BoninVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Formation
Influencé par
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Sylvie Ormaechea (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
EnfantsFrédéric Bonin-Pissarro
Lila Lebelle (Bonin-Pissarro) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Camille Pissarro (grand-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Claude Bonin-Pissarro
Signature

Claude Bonin-Pissarro, né le  à Houilles et mort le  à Montpellier1,2, est un peintre et graphiste français. Petit-fils du peintre Camille Pissarro, il est le père du peintre français Frédéric Bonin-Pissarro (né en 1964) travaillant aux États-Unis3. Résistant, il assura la protection de collections de musées français durant la Seconde Guerre mondiale, et organisa dans les années 1950 une importante exposition d'art en Australie, dont le succès notable y fit connaître de nombreux peintres de l'École de Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeanne Pissarro, (dite Cocotte), lisant, 1899, par Camille Pissarro.
Colonel Philippe Beyne (dit d'Artagnan, à droite) et Maxime Fischer (dit Anatole à gauche) en 1944.

Claude Bonin-Pissarro est l'un des fils du peintre français Alexandre Bonin et de Jeanne Pissarro (dite Cocotte, 1881–1948), la fille du peintre impressionniste Camille Pissarro4. Il a épousé Sylvie Bonin-Pissarro (Sylvette Ormaechea)4,5, dont il eut un fils, Frédéric (né en 1964, peintre), et une fille, Lila4. Le frère de Claude, Henri Bonin-Pissarro, est également peintre4,6.

Sous l’Occupation, il fut chargé en 1943 par les musées du Louvre et de Calvet d'assurer la protection et la sauvegarde d’œuvres d'art7, mises à l'abri au château de Javon près d'Avignon dans le Vaucluse. Cette même année, il entre dans la Résistance comme officier de liaison et de renseignement sous la direction du lieutenant-colonel Philippe Beyne8. En principe, les allemands n'avaient pas le droit de pénétrer dans le château de Javon, et avec l'aide de Claude Bonin-Pissarro, Max Fischer y déposa des armes, des munitions, deux camions de vêtements, de chaussures et de pull-overs (récupérés aux chantiers de jeunesse de Cavaillon) : les hommes du Maquis Ventoux venait ainsi s'y faire habiller par petits groupes. Après la guerre, les œuvres ont été restituées aux musées respectifs.

Claude Bonin-Pissarro à la National Gallery Adelaide avec L’Abeille de Félix Labisse et Oppression de l’Objet de Victor Brauner (1953).
Claude Bonin-Pissarro au Tasmanian Museum and Art Gallery en 1953.
Claude Bonin-Pissarro à Hobart (1953). La tapisserie est intitulée « Toujours vit d'espoir sur terre. »
Claude Bonin-Pissarro à Brisbane en 1953.

Il entre à l’École nationale supérieure des arts décoratifs, où il a étudié l’histoire de l'art. Il est ensuite enseignant à l'École des métiers d'art à Paris9.

En 1947, à l'arrêt de métro Villiers à Paris, il repère Simone Michels, institutrice de 25 ans, qui incarnera grâce à lui Judith Toumignon dans le film Clochemerle de Pierre Chenal10.

En tant que représentant de l'Association française d'action artistique11 (AFAA)12 et du gouvernement français, Claude Bonin-Pissarro organisa l’exposition tournante French Painting Today (Peintres vivants de l’École de Paris) (de) comportant 119 tableaux et quatre tapisseries13 de 77 artistes français, qui fut proposée de janvier à septembre 1953 dans les villes australiennes de HobartSydneyBrisbaneMelbourneAdelaide et Perth. Cette exposition était un projet commun des gouvernements français et australien14Son organisation avait pris quatre années ; l'organisateur côté australien était le directeur du National Art Gallery SydneyHal Missingham (en)15.

Le projet fut à l'initiative de Jean Cassou alors conservateur en chef du musée national d'art moderne. L'exposition française tourna de façon remarquablement vaste. Elle commença en janvier à Hobart au Tasmanian Museum and Art Gallery, en mars elle a ouvert à Sydney à la Galerie d'art de Nouvelle-Galles du Sud, en avril à la Queensland Art Gallery à Brisbane ; en juin et juillet à la National Gallery of Victoria à Melbourne ; en août le musée national d'Australie-Méridionale à Adelaide ; et s'est conclue à Perth en septembre à la Bibliothèque publique, Museum & Art Gallery of Western Australia. Comme Jean Cassou l'écrit dans son introduction au catalogue, l'exposition était marquée par une approche du modernisme sous l'angle de l'histoire de l'art et de l'« universalisme ». Elle présentait des artistes français modernes déjà établis et réputés comme BraqueChagallDerainDufyGleizesLégerLhoteLabisseLurçat (tapisserie), MassonMatisseMetzingerPicabiaRouaultTanguyJacques VillonVlaminck et aussi Le Corbusier - mais aussi la plus jeune génération, Reynold ArnouldBuffetCapronChesnayLagrangeLapoujadeManessierAndré MarchandMinaux et Soulages. En outre, le label « École de Paris » a servi comme un terme générique englobant une gamme géographique et nationale tout aussi large, car il comprenait des peintres allemands (Max Ernst et Hans Hartung), russes (Marc ChagallAndré LanskoyNicolas de Staël), espagnols (Oscar Dominguez et inévitablement Joan Miró et Pablo Picasso), portugais (Maria Helena Vieira da Silva), chinois (Zao Wou-Ki), géorgien (Vera Pagava), grec (Mario Prassinos), néerlandais (Kees van Dongen) et aussi Édouard Goerg, qui est né à Sydney en 1893 de parents français, mais revenu en France en 1900. Les jeunes artistes australiens ont pris un intérêt particulier dans la haute couleur post-cubiste de Manessier et Marchand et dans le tachisme mieux identifié de Vieira da Silva et Soulages16.

Les tableaux représentaient toutes les tendances de la peinture moderne d'alors17, quoique d’orientation plus novatrice, contemporaine que l'exposition d'art moderne australienne de 1939 : Herald Exhibition of French and British Contemporary Art, dont les œuvres passaient déjà pour classiques18. Parmi les œuvres exposées à French Painting Today, on trouvait parmi les compositions la Passion de Georges RouaultLe Peintre de Bernard BuffetMémoires de Lucien Coutaud, le Château de Saumur de Jules Lefranc, Le port endormi d’Alfred Manessier, trois tableaux de Le Corbusier (La femme au livreLes deux sœursDeux mains et pomme d'or), deux œuvres d'Henri Matisse, et bien d'autres de Jacques VillonPablo PicassoGeorges Braque19Hans HartungMaurice EstèveAlfred Manessier12 etc. Ces pièces étaient prêtées par le Musée national d'art moderne de Paris ou des collectionneurs privés20. Bonin-Pissarro eut beaucoup de peine à obtenir ces prêts, notamment en ce qui concerne les toiles de Picasso et de Matisse17.

Jean Cassou, qui fut entre 1945 et 1965 le conservateur du Musée National d’Art Moderne21, invita le public australien à goûter cette « aventure spirituelle, notre histoire de l’Art Moderne18 », l'exposition offrant à cette occasion aux visiteurs une « expérience clef22. »

Claude Bonin-Pissarro se trouva en butte aux tracasseries les plus diverses avant même le début de l'exposition en Australie. Le vraquier de 550 tonneaux Merino, par lequel les tableaux étaient expédiés vers l'Australie, s'était échoué à la Noël 1952 à Bluestone Bay, au large de la côte orientale de Tasmanie, et on ne parvint à le remettre à flot qu'après de multiples manœuvres de dés ensablement23,24. Là-dessus, les douanes australiennes confisquèrent les œuvres d'art et n'acceptèrent de les restituer qu'après règlement des frais de garde, qu'elles évaluèrent à 19 120 livres. Le gouvernement français avait assuré ces œuvres pour une valeur de 100 000 livres17,25 ce qui représente, au cours de 2014, à peu près 2,25 millions d'euros26. La Lloyd's of London mit d'elle-même un terme aux différends en réglant les frais, mais ces formalités avaient déjà retardé le démarrage de l’exposition pour sa première étape, à Hobart20,25.

L’exposition, véritable phénomène de société27, déchaîna un enthousiasme général24 : dans la seule Art Gallery of Western Australia de Perth, l'exposition attira 20 000 visiteurs28, et l’étape à la Queensland Art Gallery de Brisbane, avec quelque 60 000 visiteurs, connut son record de fréquentation11 ; l'exposition de Melbourne attira 80 000 visiteurs à la National Gallery of Victoria, et l’Art Gallery of New South Wales à Sydney dut limiter à 100 000 le nombre de visiteurs17, battant là encore tous les records précédents24. Les comptages a posteriori ont montré que pour les seules villes de Melbourne et Sydney, l’exposition avait à elle seule attiré 200 000 visiteurs29. La vente de 12 000 exemplaires du catalogue à Sydney constituait par elle-même un record30.

Les œuvres exposées étaient à l'époque à peu près inconnues en Australie19. Le public australien était généralement rétif aux idées radicales de la scène artistique européenne, l'isolement géographique du pays n'étant pas la moindre cause de cette orientation31. Aussi l'accueil fut-il mitigé ; il n'était pas rare que les médias australiens tournent les tableaux exposés en dérision11,24,32,33. Plusieurs visiteurs se sont sentis « mystifiés » par cette « manifestation provocante34 » et attribuèrent « l’originalité des pièces exposées à l’excentricité traditionnelle des Français35. » Selon divers témoignages, Claude Bonin-Pissarro aurait reçu des centaines de lettres portant des appréciations passionnées (positives ou négatives) sur les œuvres exposées24. L'écrivain australien Patrick White a écrit à ce sujet : « On oublie que l’Australien moyen a vu si peu de choses36. »

Claude Bonin-Pissarro avec Moya Dyring et le directeur de la National Art Gallery Sydney, Hal Missingham (1953).

Bonin-Pissarro, qui n'avait qu'une connaissance limitée de l'anglais37 et qui était accompagné d'un interprète19,33, se considérait comme l'« ambassadeur de la peinture française38. » Il invita le public à considérer les tableaux sans parti pris et avec un esprit ouvert33. Il proposa la comparaison suivante : « Les immeubles, les autos, les avions sont modernes – eh bien, les peintres naturalistes sont aussi modernes » ; et il dessina pour appuyer son commentaire un avion et une auto, et à côté une voiture attelée censée représenter l'ancienne peinture figurative. La Presse le décrivit comme un « vigoureux défenseur de l’Art français39,40. »

French Painting Today s'avéra comme l'exposition d'art internationale la plus importante qui se soit tenue en Australie au cours des années 1950. Par son « optimisme résolu », elle a montré de nouveaux chemins à l'Australie d'après-guerre et donné une impulsion considérable aux jeunes talents australiens18,41,42 tels Tony Tuckson43William Robinson44, Godfrey Miller18, Ian Fairwether18, John Passmore18,45 ou John Olsen45,46.

Aux Macquarie Galleries de Sydney, Claude Bonin-Pissarro organisa en février 1953 une exposition consacrée à l'artiste cubiste australienne Moya Dyring (en)27,47,48. À Adélaïde au mois de juillet il marqua son admiration pour les œuvres de deux autres artistes australiens, Wladyslaw et Ludwik Dutkiewicz, qu'il considérait comme les plus belles de la Contemporary Art Society du pays37. Il fit même l'éloge du jeune artiste australien qui venait d'être récompensé13 du Blake Prize for Religious Art27. Il exprima le point de vue selon lequel la collection exposée à ce moment à l’Art Gallery of South Australia d’Adélaïde était la meilleure manifestation d'art moderne en Australie49.

À son retour d'Australie, Claude Bonin-Pissarro travaille en tant que graviste : en 1962, il réalise des jeux de couleur inattendus dans la maquette du Rapport annuel du Service d'Exploitation industrielle des Tabacs et des Allumettes qui seront bien reçus. accepte le poste de directeur artistique de l'agence OFREP, consacrée au syndicat International de la laine et au label Woolmark9,50,51.

Avec Robert MassinJacques Darche et Jacques Daniel, il fait partie des jeunes graphistes réunis par Jean-Paul Lhopital et Pierre Faucheux au Club français du livre52, qui participèrent au renouvellement de la mise en page et de la typographie dans l’édition9.

À la fin de sa vie, il vit à Galargues dans l'Hérault53.

Son fonds d'atelier ainsi que celui de son frère Henri Bonin-Pissarro ont été dispersés par l'hôtel des ventes de Montpellier le 54.

Œuvre[modifier | modifier le code]

En tant que peintre, Claude Bonin-Pissarro est influencé par la tradition fauviste et post-fauviste53 de Paul Gauguin55Henri MatissePierre Bonnard53. Il peint principalement des paysages, des forêts, des jardins et des bords de mer : il est fidèle à la pensée de son grand-père Camille Pissarro qui disait : « il ne faut avoir qu'un seul maître, la nature. ». Claude Bonin-Pissarro ajoute : « Je n'ai jamais quitté la nature. Issu d'elle, je suis un peu la nature. »53. Ses compositions picturales reflètent la lumière et les teintes vives du sud de la France, où il résidait. « Mon style varie au gré des sentiments que le thème éveille en moi », déclara-t-il un jour56.

Il a exécuté des dessins de paysages qu'il avait vus en Australie38.

Il a travaillé à une scénographie pour La Traviata, dont la première fut donnée en sa présence le 29 octobre 1953 au Sydney Town Hall40,57.

Il a exposé entre autres à la galerie Akka Valmay rue de Seine à Paris9 et expose parfois dans son pays d'adoption, l'Hérault58.

Tableaux (sélection)[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]