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275-  tir64

Médaille en cuivre, de la Monnaie de Paris (Poinçon corne d'abondance depuis le 1er janvier 1880 )   .
Frappée en 1975 .
Traces de manipulations minimes, patine ancienne .

Graveur / Artiste / Sculpteur : Raymond CORBIN (1907-2002) .

Dimensions : 81 mm .
Poids : 328 g .
Métal : cuivre .
Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance + cuivre + 1975 .

Envoi rapide et soigné.

275-  tir64

Le chevalet n'est pas à vendre .
The stand is not for sale.
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Marcel Pagnol est un écrivain, dramaturge, cinéaste et producteur français, né le 28 février 1895 à Aubagne (Bouches-du-Rhône) et mort à Paris le 18 avril 1974.

Il devient célèbre avec Marius, pièce représentée au théâtre en mars 1929. Il fonde à Marseille en 1934 sa propre société de production et ses studios de cinéma, et réalise de nombreux films avec les grands acteurs de la période (en particulier Raimu, Fernandel et Pierre Fresnay), dont Angèle (1934), Regain (1937) et La Femme du boulanger (1938).

En 1946, il est élu à l'Académie française. Après 1956, il s'éloigne du cinéma et du théâtre et entreprend la rédaction de ses Souvenirs d'enfance avec notamment : La Gloire de mon père et Le Château de ma mère. Il publie enfin, en 1962, L'Eau des collines, roman en deux tomes : Jean de Florette et Manon des Sources, inspiré de son film Manon des sources, réalisé dix ans auparavant et interprété par Jacqueline Pagnol.
Biographie
Origines familiales
Article connexe : Famille Pagnol.
Maison natale de Pagnol.
Le Garlaban vu d'Aubagne.

Marcel Pagnol est le fils de Joseph Pagnol (1869-1951), instituteur à Aubagne depuis 1889, laïque et républicain, et d'Augustine Pauline Henriette Lansot (1873-1910), couturière à la santé fragile de confession catholique2. Il est l'aîné de trois autres enfants : Paul Pagnol, né en 1898, Germaine, née en 1902 et René, né en 1909. Un frère aîné, Maurice, né le 2 avril 1894 et mort le 18 août de la même année, ne sera jamais mentionné dans l'histoire familiale3.

Marcel Pagnol écrira en incipit de La Gloire de mon père : « Je suis né dans la ville d'Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers » ; il naît dans un appartement du troisième étage d'un immeuble bourgeois dont ses parents étaient locataires, au 164 cours Barthélemy5.

Sa famille paternelle est originaire de Romanos, ses ancêtres ayant quitté l'Espagne au XVe siècle pour s'installer dans le Midi de la France. Ses aïeux se spécialisent dans le métier d'armurier et d'artificier avant que son grand-père ne devienne tailleur de pierre, compagnon du Tour de France6,7.
Enfance et adolescence (1895-1913)

En 1897, le jeune ménage s'établit dans le logement de fonction de l'école de Saint-Loup, à Marseille. Lorsqu'elle va au marché, sa mère laisse Marcel dans la classe de son père, qui a un jour la surprise de le voir capable de lire couramment, alors qu'il n'a que trois ans (sa mère cesse alors de le laisser à l'école avant l'âge obligatoire)8.

 la rentrée 1900, Joseph est nommé « instituteur titulaire à l'école du Chemin des Chartreux, la plus grande école communale de Marseille »9 et la famille emménage au 54, avenue des Chartreux. En 1902, les Pagnol déménagent rue du Jardin des Plantes, puis rue Terrusse, dans ce « grand rez-de-chaussée, que complétait un sous-sol, éclairé, sur le derrière, par un petit jardin »10, où Marcel passera une grande partie de son enfance.
La Bastide Neuve au printemps 2008.

À partir de 1904, inquiet pour la santé d'Augustine, dont les poumons sont fragiles, Joseph décide de louer pour les vacances une « villa dans la colline, juste au bord d'un désert de garrigue qui va d'Aubagne jusqu'à Aix »11. La « Bastide Neuve », située à proximité du village de La Treille, à la périphérie de Marseille12, et les collines qui l'entourent constitueront ce paradis de l'enfance heureuse où se déroulent les plus beaux épisodes des Souvenirs d'enfance, en particulier aux côtés de son ami « Lili des Bellons » (David Magnan, 1898-1918).

Reçu deuxième à l'examen des bourses de Sixième, il entre en 1905 au lycée Thiers13 où il fait de brillantes études, malgré une vie mouvementée de demi-pensionnaire qu'il racontera dans les deux derniers tomes de ses Souvenirs (Le Temps des secrets et Le Temps des amours). C'est là qu'il commence à écrire des poèmes qui paraîssent à partir de 1910 dans la revue Massilia. Il a pour condisciples Codert, treize ans, cancre qui fera fortune dans l'industrie du matériel roulant, qui le prend sous son aile[pas clair], et Albert Cohen avec qui il se lie d'amitié14.

Il n'a que 15 ans à la mort de sa mère, avec qui il entretenait une relation fusionnelle (« L'âge d'Augustine, c'était le mien, parce que ma mère, c'était moi, et je pensais, dans mon enfance, que nous étions nés le même jour »)15. À la suite d'un coup de froid, Augustine meurt « des suites d'une pneumonie aiguë » le 16 juin 1910, à l'âge de 36 ans. Elle est inhumée au cimetière marseillais de Saint-Pierre, puis à La Treille.
Classe photographiée en 1909. Au 3e rang, premier à gauche, Albert Cohen, à côté de lui, Marcel Pagnol.

Joseph s'installe alors avec ses enfants au quatrième étage du 117, cours Lieutaud16. Le 30 juillet 1912, il se remarie avec Madeleine Julien, veuve qu'il avait engagée pour s'occuper du ménage et qui n'a que huit ans de plus que Marcel. Ce dernier l'accepte mal, au point de se brouiller avec son père17.
Études supérieures et débuts dans l'enseignement (1913-1922)
Le 28 juillet 1932, son frère Paul, « le dernier chevrier des collines d'Allauch »27, à qui il rend souvent visite dans les collines où il a passé avec lui son enfance, meurt à l'âge de 34 ans. Souffrant du « haut mal » (grand mal épileptique), il meurt à l'hôpital de Courtrai (Belgique) après une opération de la dernière chance effectuée par le professeur Émile Eugène Lauwers. Il est inhumé dans le caveau de la famille Pagnol au petit cimetière de La Treille.

Devant le succès de Marius, la Paramount a fait l'acquisition début 1932, sans son accord, des droits d'adaptation de sa pièce Topaze, confiés au réalisateur Louis Gasnier avec comme interprète Louis Jouvet. Pagnol réussit à participer au tournage mais s'estime dépossédé de son œuvre (il tournera plus tard lui-même deux autres versions de Topaze en 1936 avec Alexandre Arnaudy et en 1950 avec Fernandel). Désormais devenu très riche, il décide de devenir producteur et fonde au printemps 1932 à Paris sa propre société de production. Il installe ses studios à Boulogne-Billancourt au bord de la Seine et à Marseille en plein cœur du célèbre quartier du Prado.

En 1932, il rencontre Jean Giono qu'il incite à s'intéresser au cinéma, et dont il adaptera quatre œuvres, pour Jofroi (d'après Jofroi de la Maussan), Angèle (d'après Un de Baumugnes), Regain, La Femme du boulanger (d'après un passage de Jean le Bleu). Il y tourne désormais lui-même ses films. Son premier film en tant que réalisateur est Le Gendre de monsieur Poirier en 1933, suivi de Jofroi en 1933, d’Angèle en 1934, de Merlusse et de Cigalon en 1935 de César en 1936, de Regain en 1937, de La Femme du boulanger en 1938, etc. Il fait jouer les plus grands acteurs français de l'époque Raimu, Pierre Fresnay, Fernandel, amis avec qui il joue à la pétanque entre deux scènes. En 1934, il achète, dans les collines au-dessus du village de La Treille où, enfant, il passait ses vacances, un domaine de vingt-quatre hectares (plus tard agrandi à quarante), dans l'idée d'en faire son « Hollywood provençal ».

Il vit désormais avec Orane Demazis, qui incarnait tous les soirs le personnage de Fanny dans Marius et Fanny, ils ont un fils en 1933, Jean-Pierre Burgart, car Pagnol ne le reconnaît pas. Puis, en 1936, Yvonne Pouperon, sa nouvelle collaboratrice des bureaux de la rue Fortuny à Paris, met au monde une fille, Francine Pagnol. C'est l'année où il fonde la revue Les Cahiers du film, avant de diriger sa propre maison d'édition en 1937.
Le château de la Buzine.

En 1941, pour réaliser son « ambition de construire, sous le ciel de Provence, la Cité du Cinéma », il fait, sans l'avoir vu, l'acquisition du château de la Buzine avec quelques hectares de prairies au bord du canal. C'est en visitant son domaine huit jours plus tard, qu'il reconnaît « l'affreux château, celui de la peur de ma mère » (Le Château de ma mère) : sa mère s’était évanouie lorsque la famille traversait clandestinement la propriété pour rejoindre la Bastide Neuve, un garde les avait surpris et leur avait fait faire demi-tour. Mais la Seconde Guerre mondiale fait rage. Pagnol doit interrompre ses tournages et vendre ses studios à la Gaumont, tout en restant directeur de production. Ceci lui permet de se dérober aux pressions d'Alfred Greven, président de la Continentale (société de production française à capitaux allemands), qui veut lui faire réaliser du cinéma de propagande nazie. C'est donc en tant que directeur de production des Films Marcel Pagnol qu'il produit, en novembre-décembre 1941, le documentaire Français, vous avez la mémoire courte !, réquisitoire contre le communisme et apologie du maréchal Pétain, commandé par le Secrétariat général à l'Information et à la Propagande du régime de Vichy28,29. Son dernier film tourné pendant la guerre, La Prière aux étoiles, reste inachevé et, pour garder la maîtrise de son œuvre, Pagnol détruit la pellicule du film.

Le divorce d'avec Simonne Collin21 à peine prononcé, Marcel vit avec l'actrice Josette Day, rencontrée en janvier 1939. Leur liaison ne dure que le temps de leur refuge en zone libre, jusqu'à la fin de la guerre. Bien que très lié à Orane Demazis puis à Josette Day, Pagnol n'a été marié ni à l'une ni à l'autre et trois enfants lui sont nés hors mariage (Jacques, Jean-Pierre et Francine). Sa propre mère, Augustine, a accouché d'un premier enfant moins de quatre mois après son mariage. Cela explique sans doute que le thème de l'enfant naturel soit une constante de son œuvre30.

Il acquiert en 1942 le Domaine de l'Étoile à La Gaude, où il réemploie le personnel de ses studios comme ouvriers horticoles pour la culture d'œillets, afin de leur éviter le Service du travail obligatoire en Allemagne. Cette reconversion spectaculaire inspire à Raimu la boutade suivante : « Si Marcel devient fleuriste, alors moi, je n'ai plus qu'à aller vendre des rascasses ! »
Activités d’après-guerre (1944-1955)

En 1944, Pagnol est élu président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques. Chargé
Chronologie

    1869 : Naissance de Joseph, son père
    1873 : Naissance d'Augustine Lansot, sa mère
    1889 : Nomination de son père, Joseph Pagnol, au poste d'instituteur public à Aubagne.
    1893 : Joseph épouse Pauline Henriette (dite Augustine) Lansot, le 28 décembre.
    1894 : Naissance de Maurice le 2 avril à Aubagne. Mort de celui-ci le 18 août à Aubagne.
    1895 : Naissance de Marcel Pagnol le 28 février, au numéro 16 du cours Barthélemy à Aubagne.
    1897 : Installation de la famille à Saint-Loup (Marseille).
    1898 : Naissance de son frère, Paul Maurice (le Petit Paul) le 28 avril à Marseille (Saint-Loup).
    1900 : Déménagement à Marseille où Joseph est nommé à l'école des Chartreux.
    1902 : Naissance de sa sœur, Germaine le 2 février à Marseille (54, chemin des Chartreux).
    1904 : Premières vacances à la Bastide Neuve.
    1905 : Élève au lycée Thiers à Marseille.
    1909 : Naissance de son frère cadet, René.
    1910 : Mort de sa mère, Augustine. Premiers poèmes dans la revue Massilia.
    1913 : Marcel obtient le baccalauréat de philosophie avec mention assez bien.
    1914 : Fonde la revue littéraire Fortunio. Mobilisé à Nice, puis réformé pour faiblesse de constitution.
    1915 : Répétiteur au collège de Digne, puis de Tarascon.
    1916 : Mariage le 2 mars avec Simonne Collin21,22. Obtient la licence de Langues et Littérature Vivantes.
    1917 : Répétiteur d'anglais au collège de Pamiers sur Ariège, puis au lycée Mignet d'Aix-en-Provence.
    1918 : Mort de « Lili des Bellons » (David Magnan) le 23 juillet à Vrigny (Marne).
    1920 : Professeur-adjoint au lycée Saint-Charles à Marseille. Catulle, drame en vers.
    1922 : Professeur-adjoint d'anglais au lycée Condorcet à Paris.
    1923 : Rencontre d'Orane Demazis à Paris, pour qui il créera ensuite le rôle de Fanny.
    1926 : Séparation d'avec Simonne Collin21 (le divorce ne sera prononcé qu'en 194122).
    1930 : Rencontre de Kitty Murphy, jeune danseuse anglaise, à Paris.
    1930 : Naissance de Jacques Pagnol, qu'il a eu avec Kitty Murphy, et qui fut son assistant après la guerre, puis cameraman pour France 3 Marseille.
    1932 : Mort de son frère, Paul Maurice Pagnol, à l'hôpital de Courtrai (Belgique) le 28 juillet.
    1933 : Naissance de son fils Jean-Pierre, qu'il a eu avec Orane Demazis.
    1935 : Rencontre d'Yvonne Pouperon, sa collaboratrice dans les bureaux de la rue Fortuny.
    1936 : Naissance de sa fille Francine, qu'il a eue avec Yvonne Pouperon.
    1938 : Rencontre de Jacqueline Bouvier en août, qui n'entrera dans sa vie qu'en 1944.
    1939 : Rencontre en janvier de Josette Day. Leur liaison dure le temps de leur refuge en zone libre, à Marseille, puis à la Gaude.
    1941 : Le divorce d'avec Simonne Collin21 est prononcé22. Acquisition du château de la Buzine.
    1944 : Retiré dans la Sarthe avec Jacqueline Bouvier en attendant le débarquement allié.
    1945 : Mariage avec Jacqueline Bouvier22.
    1946 : Naissance de leur fils, Frédéric. Le 27 mars, Marcel Pagnol est reçu au fauteuil 25 de l'Académie française.
    1951 : Naissance de leur fille, Estelle. Le 15 novembre, mort de son père, Joseph Pagnol.
    1954 : Mort de leur fille, Estelle, des suites d'une crise d'acétonémie.
    1974 : Mort de Marcel Pagnol à Paris le 18 avril.

Appréciation critique

    « L'accent ne constitue pas, chez Pagnol, un accessoire pittoresque, une note de couleur locale, il est consubstantiel au texte et, par là, aux personnages. Ses héros le possèdent comme d’autres ont la peau noire. L'accent est la matière même de leur langage, son réalisme. Aussi, le cinéma de Pagnol est tout le contraire de théâtral, il s'insère par l'intermédiaire du verbe dans la spécificité réaliste du cinéma.[...] Pagnol n’est pas un auteur dramatique converti au cinéma, mais l'un des plus g