Robert de LANGENHAGEN

Nous ne connaissons que peu d'éléments biographiques concernant cet artiste.
On sait seulement qu'il demeurait 23, rue du Grand Verger à Nancy et qu'il était fils de Ferdinand de Langenhagen industriel à Lunéville.
 

"L'artiste ayant passé ses 26 dernières années de sa vie au bord du lac de Paladru, l'Association de Paladru de Promotion du Patrimoine lui a accordé un chapitre complet dans un ouvrage "Paladru, un village au fil du temps" dont sont extraits ces quelques éléments bibliographiques :

"Fils d'un industriel alsacien possédant une usine à Lunéville (54300), sous l'influence de sa mère, excellente dessinatrice, très tôt, il va s'initier à l'art graphique et dès 1912, il expose à Fontainebleau.
Au décès de son père qui est tué au champ d'honneur en 1917, il reprend la direction des affaires familiales tout en continuant son activité artistique.
Il expose à Strasbourg et à Nancy où il rencontre Victor PROUVÉ.
Dans les années 1930, avec son épouse, il s'installe à Nancy et devient assureur.
En 1940, il quitte la Lorraine pour vivre en famille au bord du Lac de Paladru en Isère.
Il peint beaucoup les paysages alpins, essentiellement sur isorel.
Dans ses tableaux, certaines ambiances inspirées des maitres impressionnistes de ses débuts, se mêlent à sa personnalité. Il expose à Lyon et à Strasbourg.
Jusqu'à son décès en 1966, l'artiste continue à poser son chevalet sur les chemins autour du Lac et participe à de nombreux salons régionaux à Lyon et à Bourgoin. "

En 1935, à propos du Salon de Nancy dans les Galeries Poirel, le quotidien l'Est Républicain dit :
"Robert de Langenhagen marque d'une forte personnalité quatre paysages qui comptent parmi les meilleurs du Salon. Ils contiennent une vérité directe qui traduit fidèlement la nature. Leur interprétation se rehausse d'un métier plein de vigueur, sachant se plier au rythme des sites. La couleur vibre et se répartit en nuances assouplies. Ici c'est un village de Savoie, au creux d'une vallée; les toits aux tuiles grises, les champs de blé et les prés, sont dominés par la haute montagne dressant pics et neige comme une barrière. Autre impression, décrite avec une belle saveur de couleur ; un vallon près de Gérardmer, étalant une splendeur de bleus et de verts. Le sentiment est rendu avec gravité ; il se nuance de clarté avec la note or et de bleu léger d'une moisson à Lans-le-Villard, en Savoie. C'est enfin une exquise impression du lac de Gérardmer, note dans la vaporeuse ténuité d'une lumière matinale."