196-tir61

Médaille en bronze de la Monnaie de Paris ( Poinçon corne d'abondance à partir de 1881 ) .
Frappée en 1967 .
Quelques minuscules défauts de patine .

Graveur / Artiste : André Bloc .

Dimensions : 70 mm .
Poids : 184 g .
Métal : bronze .

Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance + bronze + 1967 .

Envoi rapide et soigné.

The stand is not for sale .
Le support n'est pas à vendre

Frans Hals (Anvers ?, entre 1580 et 15831 – Haarlem, 26 août 1666) est un peintre baroque néerlandais (Provinces-Unies), considéré, avec Rembrandt et Johannes Vermeer, comme l'un des plus importants du siècle d’or.

Bien que sans doute d'origine flamande, c'est dans la ville hollandaise de Haarlem qu'à partir de 1591 au plus tard, il passe le reste de sa vie et fait carrière.

« C'est un enfant de famille magnifiquement doué et qui fait de la peinture pour vivre, cavalièrement, en gentilhomme, pressé de faire vite et d'en finir : le reste du temps en bon vivant, compagnon de la loge Liefde boven al (L'amour par-dessus tout), avec des turbulences de conduite et d'humeur qui expliquent celles de sa brosse et lui donnent parfois affaire avec la police. » Ces lignes écrites en 1921 par Louis Gillet décrivent bien l'image que l'on pouvait se faire alors de Frans Hals. Elles disent aussi la sympathie, un peu condescendante, à l'égard d'un homme dont les frasques présumées font sourire autant que la gaieté si souvent exprimée sur les visages de ses modèles2.

Artiste majeur, considéré comme l'un des grands maîtres du portrait, il a également réalisé, surtout au début de sa carrière, plusieurs scènes de genre.

Ses tableaux se distinguent par leur expressivité. Les coups de pinceau détachés sont caractéristiques de sa manière, et il participa à l'introduction de cette vivacité de style dans l'art néerlandais. Hals contribua aussi, avec ses portraits de garde civile et de régents, à l’évolution du portrait de groupe au XVIIe siècle.

Son style devait par ailleurs exercer une influence considérable, plus de deux siècles après lui, sur les représentants des courants réaliste — comme Gustave Courbet —, et impressionniste — comme Van Gogh.
Enfance et premières années

Frans Franchoisz. Hals est né entre 1580 et 1583, à Anvers vraisemblablement. Il était le fils d'un marchand de draps catholique, Franchois Fransz. Hals van Mechelen (i.e. « de Malines » – v. 1542 – 1610) et de la seconde épouse de celui-ci, Adriaentje van Geertenryck (Anvers, v. 1552 – Haarlem, après nov. 1616)3. Comme beaucoup, sa famille prend la fuite après la chute d’Anvers et le triomphe de l’armée espagnole. Elle trouve refuge à Haarlem, ville où le futur peintre passera le restant de sa vie. Le premier document d'archive attestant la présence de la famille à Haarlem est en fait daté du 19 mars 1591 : il s'agit de l'acte de naissance, dans une église protestante, de Dirck Hals, le frère cadet de Frans.
Statue de Frans Hals au Florapark, à Haarlem.
Extrait du « Registre de la respectable milice de la ville de Haarlem », 1612, renseignant Frans Hals comme membre de la milice de Saint-Georges, avec comme arme le mousquet (indiqué par la lettre « m » précédant son nom).

C'est vers le début des années 16004 que Frans Hals aurait effectué son apprentissage, chez un autre émigré flamand, Carel van Mander (1548 – 1606)5, un peintre maniériste dont l’influence sur les œuvres de son élève ne sera toutefois guère visible, les premiers tableaux de Hals montrant davantage de parenté avec celles des peintres caravagesques d'Utrecht ou du Flamand Jacob Jordaens.

En 1610, Hals devient membre de la guilde de Saint-Luc locale. Vers cette époque, il épouse sa première femme, Anneke Harmensdr., qui lui donnera en 1611 un premier fils, baptisé Harmen6.

Pendant longtemps, on a considéré que l’œuvre datée la plus ancienne de l'artiste était un Portrait de Jacobus Zaffius, peint en 1611. L'attribution de ce tableau à Hals, cependant, est aujourd'hui remise en question, son style différant de beaucoup de celui si caractéristique du maître (cfr. chap. « Authenticité »). L’unique témoin certain de son œuvre durant la première décennie de sa carrière de peintre indépendant date en fait de 1614 ; il s'agit d'une gravure de Jan van de Velde réalisée d’après un portrait perdu du pasteur Johannes Bogardus (ou Bogaert)7.
Le peintre
Banquet des officiers du corps des archers de Saint-Georges, 1616, huile sur toile, 172 x 324 cm (musée Frans Hals, Haarlem).

C'est en 1616 que Hals obtient son premier grand succès, avec un portrait de groupe grandeur nature, le Banquet des officiers du corps des archers de Saint-Georges. Cette œuvre datée, bien qu'elle figure parmi les tableaux les plus anciens que l'on connaisse de l'artiste, témoigne pourtant d'une maîtrise saisissante, dont on peut déduire qu'un bon nombre d'autres œuvres moins abouties ont dû la précéder. En 1612, Frans Hals était lui-même devenu membre de la milice de Saint-Georges. Son nom, suivi de sa qualité (« Frans Hals schilder » – i.e. « Frans Hals peintre ») apparaît en effet dans le Register van de loffelijcke Schutterij der stadt Haerlem (le « Registre de la respectable milice de la ville de Haarlem ») ; au sein de cette milice, il appartenait à la compagnie du capitaine Jacob Laurensz, et son arme, selon la lettre placée devant son nom dans le registre, était le mousquet8. On a conservé de Frans Hals en tout trois portraits de groupe de cette milice (réalisés en 1616, vers 1627, et de 1636 à 1639). On s'est plu à imaginer que le peintre s'était lui-même représenté dans le portrait des officiers et sous-officiers terminé en 1639, mais ceci n’a jamais pu être démontré. Habituellement, les simples membres ne figuraient pas sur le portrait de groupe, ce privilège étant réservé seulement aux officiers. Il est possible cependant qu’il ait bénéficié d’une faveur pour avoir peint la compagnie à trois reprises.

En 1616, la même année au cours de laquelle il réalise le premier portrait de groupe de la milice de Saint-Georges, Hals est poursuivi pour ne pas avoir payé des peintures. Le fait est renseigné dans un document d'archive judiciaire, sur lequel il est également fait mention que le peintre se trouve entre les mois d'août et de novembre à Anvers, ce qui constitue le seul témoignage connu d'un séjour de Hals hors des frontières des Provinces-Unies9.

Des historiens ont pu rapporter que le peintre battait Anneke, sa première femme, en se basant sur un document d’archive daté du 20 février 1616, dans lequel est indiqué qu'un dénommé Frans Hals est amené à comparaître devant les magistrats pour maltraitance envers sa conjointe. Il s’agit cependant d’une erreur car, comme l’a fait remarquer Seymour Slive, le Frans Hals en question n’est pas l’artiste, mais un autre habitant de Haarlem du même nom. De fait, au moment du délit, Frans Hals n’aurait pu se livrer à des violences sur Anneke, étant donné que celle-ci, après avoir donné naissance à un second fils dont on ignore le nom, était morte en couches plusieurs mois plus tôt, en juin 1615. De la même manière, on a attribué à Hals un penchant pour la boisson en s’appuyant en grande partie sur des aIl obtient en 1641 la commande d’un portrait de groupe des régents de l’hôpital Sainte-Élisabeth, mais les années qui suivent voient ses difficultés financières s’accentuer. Hals est alors considéré comme un peintre quelque peu démodé. En 1644, l’année même où il est promu à une plus haute fonction au sein de la guilde des peintres, il est condamné à une amende pour insolvabilité. Dix ans plus tard, pour s’acquitter de dettes contractées auprès d’un boulanger du nom de Jan Ykessz, il est contraint de vendre une partie de ses biens. L’inventaire qui est alors dressé ne fait mention que de trois matelas et traversins, une armoire, une table et cinq peintures (de lui, de ses fils, de Van Mander et de Maarten van Heemskerck). En 1661, la guilde des peintres le dispense du paiement de la cotisation annuelle. Resté sans ressources, la municipalité finit par lui octroyer, en 1664, en plus de trois chars de tourbe, une annuité de deux cents florins, venant s’ajouter à une pension de cent cinquante florins allouée deux ans plus tôt.

À côté de la peinture, il continua tout au long de sa vie à travailler comme restaurateur d’œuvres d’art, comme marchand de tableaux, et comme expert dans le domaine des impôts sur l’art auprès des conseillers municipaux.
       
À droite : Portrait de Cornelia Claesdr. Vooght (épouse de Nicolaes van der Meer), 1631, huile sur panneau, 126,5 x 101 cm (musée Frans Hals, Haarlem). À gauche : Portrait de Nicolaes van der Meer (mari de Cornelia Claesdr. Vooght), 1631, huile sur panneau, 128 x 101 cm (musée Frans Hals, Haarlem).

Frans Hals meurt en 1666 à Haarlem. Il est enterré dans le chœur de l’église Saint-Bavon (Sint-Bavokerk). Sa veuve meurt plus tard dans un hôpital, oubliée de tous, après avoir eu recours à la charité publique.
La fortune critique de Frans Hals

Succès et louanges accompagnent la carrière de Frans Hals, jusqu'à une certaine époque tout au moins. Les conflits civiques, alors très aigus aux Pays-Bas, ont peut-être concouru à cette situation. L'insoupçonnable Scheits11 déclare sans ambages que les difficultés financières qui pèsent sur la maturité et la vieillesse de l'artiste, ont pour cause la baisse de qualité de sa production qui, c'est évident, ne peut plus se mesurer avec les modes nouvelles imposées par les portraitistes et leurs clients, ce qui n'empêche pas Hals d'avoir des commandes de portraits jusqu'à la fin de sa longue activité. Mais il est indéniable qu'au XVIIe siècle, plusieurs importants historiens de l'art hollandais le négligèrent : Samuel van Hoogstraten ne le cite pas dans l'Inleyding tot de Hooge Scoole der Schilderkonst (Middelburg 1641 ; Rotterdam 1678), ni Gérard de Lairesse dans Het Groot Schilderboeck (Amsterdam 1707), de même J. von Sandrart, pourtant si anticonformiste et si bien informé sur l'art nordique, ne juge pas opportun de lui consacrer une biographie en 1675, quand il réunit les vies des principaux maîtres de son temps12.
Genres
D'après Frans Hals, Portrait de René Descartes, 1649, huile sur toile, 78 x 69 cm (Musée du Louvre, Paris).
Portrait
Portraits individuels
Caractéristiques générales

À quelques rares exceptions près, le personnage apparaît, debout ou assis, sur un fond uni et relativement sombre, avec éventuellement sur celui-ci son ombre. Parfois, il tient un accessoire, tels un crâne, un livre, une canne, une épée, une branche, un éventail, une fleur – souvent symbolisant ou venant souligner un trait de caractère du sujet –, ou un élément vestimentaire, comme une paire de gants ou un chapeau.

La plupart du temps, il est cadré à mi-corps, plus rarement aux trois-quarts, et exceptionnellement en pied (un seul exemple est connu : le portrait de Willem Van Heythuysen).

Quelquefois figurent sur le portrait les armo
Des historiens ont pu rapporter que le peintre battait Anneke, sa première femme, en se basant sur un document d’archive daté du 20 février 1616, dans lequel est indiqué qu'un dénommé Frans Hals est amené à comparaître devant les magistrats pour maltraitance envers sa conjointe. Il s’agit cependant d’une erreur car, comme l’a fait remarquer Seymour Slive, le Frans Hals en question n’est pas l’artiste, mais un autre habitant de Haarlem du même nom. De fait, au moment du délit, Frans Hals n’aurait pu se livrer à des violences sur Anneke, étant donné que celle-ci, après avoir donné naissance à un second fils dont on ignore le nom, était morte en couches plusieurs mois plus tôt, en juin 1615. De la même manière, on a attribué à Hals un penchant pour la boisson en s’appuyant en grande partie su