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Médaille en bronze, de la Monnaie de Paris (poinçon "Corne", corne d'abondance depuis 1881) .
Frappée en 1949 ( belle frappe ) .
Quelques défauts, petits chocs, patine ancienne .
Rare exemplaire, dans sa boite (la boite présente des usures) .

Artiste, graveur, sculpteur : René "II" (fils) QUILLIVIC (1925-2016) .

Dimensions : 68 mm .
Poids : 158 g .
Métal : Bronze .
Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance + bronze .

Envoi rapide et soigné.

The stand is not for sale .
Le support n'est pas à vendre.


Médaille commémorative - du départ de l'le de Sein vers l'Angleterre de 133 îliens, âgés de 14 à 51 ans, les 24 et 26 juin 1940. Avers :" Ce jour-là - ils étaient la moitié de la France" - Buste de jeune femme de face, portant la coiffe de l' Ile de Sein, devant une carte de France, l'Hermine de la Bretagne à gauche et la Croix de Lorraine de la France Libre à droite. Revers : Scène représentant le départ pour l'Angleterre " la France Libre" des hommes de l'Ile de Sein en Juin 1940 (un homme, un casque militaire à ses pieds, poing serré, de profil marchant sur le quai d'un port, de part et d'autre cartes de l'île de sein et de l'Angleterre ; mouette, mer et bateaux en fond de décor).

La Préhistoire

Comme ailleurs en Bretagne, les hommes du néolithique ont dressé les plus anciens monuments de l'île de Sein. Sur l'île principale, les deux menhirs classés monuments historiques, dits Les Causeurs, sont encore dressés sur la place de l'Eglise. Ils faisaient partie d'un ensemble qui comprenait le tumulus du Nifran. Quatre menhirs ont également été signalés (dits Beg Kae Beran, Meneiou, Délivrande). Le site de la digue du port a également révélé des vestiges de sépultures.
Époque gauloise et romaine

L'appellation de « Sena », pour l'île de Sein, est attribué au géographe romain du Ier siècle Pomponius Mela qui écrit :

    « Sein est célèbre par l'oracle d'une divinité gauloise. On prétend que cet oracle est desservi par neuf prêtresses sanctifiées par le vœu de virginité perpétuelle ». Les gaulois appelaient ces sortes de vestales « Cenes » où « Senes » qui se vantaient de prophétiser d'évoquer les morts, ou de déchainer les vagues et les vents.

On pense que l'île fut habitée avant le druidisme gaulois puisque Sein a ses menhirs et ses dolmens. Il est possible que les légionnaires romains aient, à partir de la pointe du Van, poussé une reconnaissance, car des vestiges de l'époque romaine ont été retrouvés dans l'île.
Les naufrages

Les naufrages dans les parages de l'île de Sein ont été très nombreux : voici une liste, très incomplète, de quelques-uns :

Les insulaires ont, de 1617 à 1763, sauvé d'une perte certaine un vaisseau de ligne, une frégate, deux corvettes, un lougre, trois embarcations de commerce, dans lesquelles se trouvait un transport ramenant cinq cents hommes de troupes françaises des colonies ; cinq équipages entiers de bâtiments de guerre et de négoce, et le 16 décembre 1796, sept cents hommes sur les mille cinq cents hommes d'équipage du Le Peletier, ex Séduisant, grand vaisseau de guerre venu se fracasser sur l'îlot de Tévennec à 5,5 km au NE de l'Île de Sein11.

Le 18 septembre 1835, quatre îliens dont le recteur de l'île, réussirent à sauver en formant une chaîne humaine, encordés les uns aux autres, huit naufragés du Bellissima, brick anglais, venu se briser sur les écueils de l’île11.

Le 22 mai 1908, c'est le naufrage du vapeur danois Oscarshal, qui allait de Dunkerque à Nantes, sur la chaussée de Sein :

    « Le navire, dont on aperçoit seulement les mâts et la cheminée, repose sur la roche Namonic, à environ deux milles en dedans du phare d'Ar-Men, sur la chaussée. (...) À marée basse, le pont du vapeur se découvre. L'avant du navire est défoncé. Le capitaine, M. Nils Œurum, interviewé, nous a assuré avoir corné pendant quatre jours, ayant toujours marché dans la brume et à très petite allure. De Dunkerque au raz de Sein, il n'a jamais vu la terre et n'a aperçu qu'un simple feu de navire à hauteur de Douvres. Dans la nuit du sinistre, il n'a même pas vu le feu d'Ar Men, ni entendu sa sirène. Les habitants de l'Île de Sein ont perçu le soir du naufrage, les coups de sifflet et de corne de l'Oscarshal, de onze heures du soir à une heure du matin. Le navire avait presque traversé la chaussée de Sein (sans s'en douter) lorsque l'accident se produisit. Deux cents mètres plus loin, il était sauf12. »

Le 24 novembre 1910, le vapeur espagnol Arratia, de Bilbao, s'échoue, perdu dans la brume, près de l'Île de Sein et disparaît quelques jours plus tard13.

Le 20 mai 1922, c'est le naufrage du paquebot anglais Egypt, de la Peninsular Oriental Company, qui faisait route de Londres vers Bombay, à la suite d'un abordage avec le vapeur Seine dans le raz de Sein par 110 m de fond, à 28 milles au nord du phare d'Ar Men (98 morts). L'épave fut repérée en 1926 et de grandes quantités d'or récupérées en 193014.

    « Les passagers allaient se mettre à table lorsqu'un choc épouvantable se produisit. Le navire venait d'être abordé par bâbord, entre les deux cheminées, par le cargo français Seine, qui faisait route vers Le Havre. Ce fut aussitôt une épouvantable panique. Ceux des passagers qui n'avaient pas été blessés dans le choc remontèrent, affolés, sur le pont. Le capitaine et les officiers prenaient toutes les dispositions pour assurer leur sauvetage. Mais l'équipage, composé en bonne partie d'Hindous, s'empara des embarcations, s'opposant, revolver au poing, à ce que les femmes et les enfants y prennent place d'abord. Bien qu'éventré, l'Egypt continuait sa marche dans le brouillard et s'éloignait de plus en plus de la Seine dont les canots, qui avaient été mis immédiatement à la mer, essayaient en vain de recueillir les naufragés. Cette longue agonie du paquebot dura près de vingt minutes; et la panique était presque générale. Des passagers se jetaient à l'eau, d'autres montaient dans des embarcations déjà surchargées, faisant chavirer plusieurs d'entre elles. Grâce aux appels des sirènes du navire naufragé, la Seine put le retrouver dans la brume, au moment où il achevait
Le Boehlen était un pétrolier est-allemand qui a sombré dans une tempête au large de l'Île de Sein le 15 octobre 1976. Les nappes de pétrole ont atteint les côtes bretonnes. Le navire avait été lancé à Leningrad en 1961 et naviguait sous pavillon de la RDA ; il avait pour sister-ships le Port Briac et le Port Maria. Le 14 octobre 1976, sur la route vers Rostock en provenance du Venezuela, une tempête force l'équipage à évacuer le bateau plein d'un chargement de pétrole brut,. Les canots de sauvetage se brisent le long de la coque, 25 membres d'équipage sur les 32 à bord perdent la vie, et le navire coule le lendemain près des côtes bretonnes. La pollution commençant à atteindre le rivage, la décision est prise de reboucher la coque et de pomper le pétrole encore dans les cuves, grâce au navire Pétrel. Durant l'opération un soldat meurt emporté par la tempête.
Les XVIIIe et XIXe siècles
La Veuve de l'Île de Sein (1880).

En 1756, la coïncidence d'une grande marée et d'une tornade faillit dévaster l'île.

Une épidémie de choléra sévit dans l'île vers 1880. Le peintre Émile Renouf peint lors d'une visite dans l'île à cette époque son tableau La veuve de l'Île de Sein. Tandis que les coiffes traditionnelles étaient blanches avant cette épidémie, la coiffe de deuil devient alors la coiffe courante ; celle-ci est noire et les ailes sont relevées sur le dessus de la tête17. Par la suite, on distingue une sénane en deuil à sa façon de porter sa coiffe : les ailes sont rabattues à l'intérieur.

En 1830, la mer envahit l'île en plein jour.

La tempête des 4 et 5 décembre 1896, recouvre les terres immergées et une partie des maisons sont inondées et évacuées. L'île est pratiquement couverte par la mer.

    L'île de Sein en 1873 (photo J. Duclos).

    L'île de Sein en 1873 (photo J. Duclos).
    Homme de l'île de Sein vers 1876 (dessin de Penguily).

    Homme de l'île de Sein vers 1876 (dessin de Penguily).
    Coiffe de l’île de Sein, telle que portée au quotidien XXe siècle.

    Coiffe de l’île de Sein, telle que portée au quotidien XXe siècle.
    Coiffe de l’île de Sein, telle que portée en période de deuil XXe siècle.

    Coiffe de l’île de Sein, telle que portée en période de deuil XXe siècle.

Une inscription en breton qui se trouve dans l'église indique que lors de sa construction entre 1898 et 1901 « les hommes ont extrait la pierre de la grève et les femmes l'ont transportée sur leur tête jusqu'ici ».
Le XXe siècle

En 1919, lors d'une tempête mémorable, les déferlantes recouvrent l'ensemble de l'Île18.

Le 18 avril 1940 un ouragan engloutit cinq bateaux de Sein et deux de Camaret.
La Seconde Guerre mondiale

Dès la déclaration de guerre contre l’Allemagne, environ 230 mobilisés quittent l’île, l’essentiel d’entre eux étant inscrit maritime, ils sont affectés dans la marine nationale. Cette mobilisation, immobilise environ 40 % des bateaux de pêche de l’île19.

Le 19 juin 1940, Ar Zenith, qui effectue la traversée Audierne-île de Sein, embarque 21 jeunes du Cap-Sizun qui souhaitent continuer à se battre en Grande-Bretagne et 8 chasseurs alpins qui ont ordre de rejoindre Ouessant.

Ar Zenith, est alors réquisitionné par le lieutenant Dupont20 pour convoyer les militaires vers Ouessant. L’équipage d'Ar Zenith se porta volontaire pour les emmener en Angleterre le 21 juin 1940.

Le 22 juin, les Sénans rassemblés devant un poste de radio entendent l’Appel du 18 juin, rediffusé sur la BBC. Deux bateaux quittent l’île le soir même avec 90 personnes dont 57 îliens21.

Le 26 juin, trois bateaux de pêche quittent l’île avec 57 autres îliens22.

En tout 128 îliens, civils et militaires, se retrouvent en Angleterre, fin juin 1940. Ils signent leurs engagement dans les Forces Navales Françaises Libres (FNFL) du général De Gaull
    « Les passagers allaient se mettre à table lorsqu'un choc épouvantable se produisit. Le navire venait d'être abordé par bâbord, entre les deux cheminées, par le cargo français Seine, qui faisait route vers Le Havre. Ce fut aussitôt une épouvantable panique. Ceux des passagers qui n'avaient pas été blessés dans le choc remontèrent, affolés, sur le pont. Le capitaine et les officiers prenaient toutes les dispositions pour assurer leur sauvetage. Mais l'équipage, composé en bonne partie d'Hindous, s'empara des embarcations, s'opposant, revolver au poing, à ce que les femmes et les enfants y prennent place d'abord. Bien qu'éventré, l'Egypt continuait sa marche dans le brouillard et s'éloignait de plus en plus de la Seine dont les canots, qui avaient été mis immédiatement à la mer, essayaie