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tir94-234

Médaille en bronze, de la Monnaie de Paris (poinçon corne d'abondance depuis 1880) .
Frappée en 1970 .
Exemplaire montrant quelques traces de manipulations et frottements.

Graveur / Artiste : Raoul LAMOURDEDIEU (1877-1953) .

Dimension : 68 mm .
Poids : 171 g .
Métal : bronze .

Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance + bronze + 1970 .

Envoi rapide et soigné .

Le support n'est pas à vendre .
The stand is not for sale.
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Victor Hugo est un poète, dramaturge, écrivain, romancier et dessinateur romantique français, né le 26 février 1802 (7 ventôse an X) à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. Il est considéré comme l'un des plus importants écrivains de la langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a eu un rôle idéologique majeur et occupe une place marquante dans l'histoire des lettres françaises au XIXe siècle.

Au théâtre, Victor Hugo s'est imposé comme un des chefs de file du romantisme français en présentant sa conception du drame romantique dans les préfaces qui introduisent Cromwell en 1827, puis Hernani en 1830, qui sont de véritables manifestes, puis par ses autres œuvres dramatiques, en particulier Lucrèce Borgia en 1833 et Ruy Blas en 1838.

Son œuvre poétique comprend plusieurs recueils de poèmes lyriques, dont les plus célèbres sont Odes et Ballades paru en 1826, Les Feuilles d'automne en 1831 et Les Contemplations en 1856. Victor Hugo est aussi un poète engagé contre Napoléon III dans Les Châtiments, paru en 1853, et un poète épique dans La Légende des siècles, publié de 1859 à 1883.

Comme romancier, il a rencontré un grand succès populaire, d'abord avec Notre-Dame de Paris en 1831, et plus encore avec Les Misérables en 1862.

Son œuvre multiple comprend aussi des écrits et discours politiques, des récits de voyages, des recueils de notes et de mémoires, des commentaires littéraires, une correspondance abondante, près de quatre mille dessins dont la plupart réalisés à l'encre, ainsi que la conception de décors intérieurs et une contribution à la photographie.

Très impliqué dans le débat public, Victor Hugo a été parlementaire sous la monarchie de Juillet et sous la Deuxième et Troisième République. Il s'est exilé pendant près de vingt ans à Jersey et Guernesey sous le Second Empire, dont il a été l'un des grands opposants. Attaché à la paix et à la liberté et sensible à la misère humaine, il s'est exprimé en faveur de nombreuses avancées sociales, s'est opposé à la peine de mort et a soutenu l'idée d'une Europe unifiée.

Son engagement résolument républicain dans la deuxième partie de sa vie et son immense œuvre littéraire ont fait de lui un personnage emblématique, que la Troisième République a honoré par des funérailles nationales et le transfert de sa dépouille au Panthéon de Paris le 1er juin 1885, dix jours après sa mort.

Ayant fortement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre et ayant marqué son époque par ses prises de position politiques et sociales, Victor Hugo est encore célébré aujourd'hui, en France et à l'étranger, comme un personnage illustre, dont la vie et l'œuvre ont fait l'objet de multiples commentaires et hommages.
Victor-Marie Hugo1 est le fils du général d'Empire Joseph Léopold Sigisbert Hugo (1773-1828), créé comte, selon la tradition familiale, par Joseph Bonaparte, roi d'Espagne, capitaine en garnison dans le Doubs au moment de la naissance de son fils, et de Sophie Trébuchet (1772-1821), issue de la bourgeoisie nantaise.
Maison natale de Victor Hugo à Besançon.

Il naît le 26 février 18022 (« 7 ventôse an X » selon le calendrier républicain alors en vigueur), à Besançon, au 1er étage du 140 Grande Rue, renommée depuis place Victor-Hugo). À peine né, il est déjà le centre de l'attention. Enfant fragile, sa mère prend beaucoup soin de lui3, comme il le racontera plus tard dans son poème autobiographique Ce siècle avait deux ans.

Dernier d'une famille de trois garçons après Abel Joseph Hugo (1798-1855) et Eugène Hugo (1800-1837), il passe son enfance à Paris, au 8 rue des Feuillantines, dans un logement loué dans l'ancien couvent des Feuillantines, vendu comme bien national à la Révolution. Ce séjour dans un jardin sauvage, vestige du parc de l'ancien monastère, lui laissera des souvenirs heureux.

De fréquents séjours à Naples et en Espagne, à la suite des affectations militaires de son père, marqueront ses premières années. Ainsi, en 1811, alors que Madame Hugo rejoint son mari, la famille fait halte à Hernani, ville du Pays basque espagnol. La même année, il est, avec ses frères Abel et Eugène, pensionnaire dans une institution religieuse de Madrid, le Real Colegio de San Antonio Abad4. En 1812, il s'installe à Paris avec sa mère qui s'est séparée de son mari, car elle entretient une liaison avec le général d'Empire Victor Fanneau de la Horie, parrain et précepteur de Victor Hugo, duquel il tient son prénom5.

En septembre 1815, il entre avec son frère à la pension Cordier. D'après Adèle Foucher, son amie d'enfance qui deviendra plus tard son épouse, c'est vers cet âge qu'il commence à versifier. Autodidacte, c'est par tâtonnement qu'il apprend la rime et la mesure6. Il est encouragé par sa mère à qui il lit ses œuvres, ainsi qu’à son frère Eugène. Ses écrits sont relus et corrigés par un jeune maître d'études de la pension Cordier qui s’est pris d'amitié pour les deux frères7. Sa vocation est précoce et ses ambitions sont immenses. Âgé de quatorze ans à peine, Victor note dans un journal : « Je veux être Chateaubriand ou rien »8.
Victor Hugo portraituré par Adèle Foucher en 1820.
Autoportrait d'Adèle Foucher en 1825.

En 1817, Victor Hugo a quinze ans lorsqu'il participe à un concours de poésie organisé par l'Académie française, sur le thème Bonheur que procure l’étude dans toutes les situations de la vie. Selon le récit qu'en fait Adèle Foucher, le jury est à deux doigts de lui décerner le prix, mais le titre de son poème (Trois lustres à peine) suggère trop son jeune âge et l’Académie croit à un canular : il reçoit seulement une mention9. Il concourt sans succès les années suivantes mais gagne, à des concours organisés par l'Académie des Jeux floraux de Toulouse, en 1819, un Lys d'or pour La statue de Henri IVA 1 et une Amaranthe d'or pour Les Vierges de VerdunA 2,10, et une Amaranthe d'or en 1820 pour Moïse sur le Nil11,12. Ayant remporté trois prix, il devient Maître-ès-jeux floraux de 182013, suivi par Chateaubriand l'année suivante14.

Encouragé par ses succès, Victor Hugo délaisse les mathématiques, pour lesquelles il a des aptitudes (il suit les cours des classes préparatoires au lycée Louis-le-Grand15), et embrasse la carrière littéraire. Avec ses frères Abel et Eugène, il fonde en 1819 une revue ultraroyaliste, Le Conservateur littéraire, qui attire déjà l’attention sur son talent. Son premier recueil de poèmes, Odes, paraît en 1821 : il a alors dix-neuf ans. Les mille-cinq-cents exemplaires s’écoulent en quatre mois. Le roi Louis XVIII, qui en possède un exemplaire, lui octroie une pension annuelle de mille francs16, ce qui lui permet de vivre de sa passion et d’envisager d’épouser son amie d’enfance Adèle Foucher5.
Jeune écrivain
Portrait de Victor Hugo sur fond de Notre-Dame de Reims.
Toile de Jean Alaux, maison de Victor Hugo, 1822.

La mort de sa mère le 27 juin 1821 l’affecte profondément17. En effet, les années de séparation d'avec son père l’avaient rapproché de celle-ci. Le 12 octobre 1822, il épouse Adèle Foucher, son amie d’enfance, en l'église Saint-Sulpice de Paris. De leur mariage naîtront cinq enfants. Le premier, Léopold, en 1823, ne vit que quelques mois. Suivront Léopoldine en 1824, Charles en 1826, François-Victor en 1828 et Adèle en 1830.

Hugo commence la rédaction de Han d'Islande, publié en 1823, qui reçoit un accueil mitigé, mais vaut à son auteur une nouvelle pension de deux mille francs. Une critique de Charles Nodier, bien argumentée, est l’occasion d’une rencontre entre les deux hommes et de la naissance d’une amitié18. À la bibliothèque de l'Arsenal, berceau du romantisme, il participe aux réunions du Cénacle, qui auront une grande influence sur son développement19. Son a
Victor Hugo et Adèle Foucher ont eu cinq enfants :

    Léopold (16 juillet 1823 - 10 octobre 1823) ;
    Léopoldine (28 août 1824 - 4 septembre 1843) ;
    Charles (3 novembre 1826 - 13 mars 1871) ;
    François-Victor (28 octobre 1828 - 26 décembre 1873) ;
    Adèle (24 août 1830 - 21 avril 1915).

Victor Hugo fut profondément marqué par la disparition de sa fille Léopoldine, morte noyée avec son mari Charles Vacquerie dans les eaux de la Seine, le 4 septembre 1843 à Villequier, à l'âge de dix-neuf ans, quelques mois après leur mariage227. Le décès de Léopoldine, celle des enfants dont il était le plus proche228, eut une grande influence sur son œuvre et sa vie229. Ayant appris la disparition de sa fille alors qu'il était en voyage, Victor Hugo interrompt alors ses habitudes de voyages annuels, qu'il ne reprendra qu'en 1861230. Le recueil poétique Les Contemplations lui rend hommage, en particulier par le poème Demain, dès l'aube…. Le recueil est divisé en deux parties, Autrefois (1830-1843) et Aujourd'hui (1843-1855), l'année qui les sépare étant celle de la mort de Léopoldine231.

Victor Hugo fut proche de ses deux fils Charles et François-Victor, qui partageaient ses opinions politiques. En 1848, ils fondent avec leur père le journal d'opinion L'Événement. En 1852, après leur sortie de prison où ils étaient enfermés pour délit de presse, ils rejoignent leur père en exil et restent à ses côtés à Jersey, puis pendant les dix premières années à Guernesey. Pendant l'exil, Charles se consacre à la photographie, tandis que François-Victor traduit en français l'œuvre complète de William Shakespeare, qui inspirera l'écriture de William Shakespeare par son père. Les deux frères s'installent à Bruxelles en 1865, puis fondent en 1869 le journal politique Le Rappel, auquel leur père contribue. Charles meurt brusquement en 1871, puis François-Victor en 1873. Victor Hugo leur rend hommage dans Mes fils, texte publié en 1874.

Adèle Hugo, dernière née des enfants d'Adèle Foucher et Victor Hugo, fut profondément bouleversée par la mort de sa grande sœur et ne se remit jamais complétement de cette disparition tragique. Accompagnant son père à Jersey puis à Guernesey, elle tient un Journal de l'exil, témoignage de la vie des proscrits et de sa famille pendant cette période. Elle s'enfuit au Canada en 1863 pour suivre un officier britannique qu'elle avait connu à Jersey et qu'elle espérait épouser232. Elle dut être placée à partir de 1872 dans une maison de santé, à l'initiative de son père et d'Émile Allix, médecin de la famille.

Après la mort soudaine de son fils Charles en 1871, Victor Hugo s'occupa des deux enfants de ce dernier, Georges et Jeanne. Le plaisir d'élever ses petits-enfants lui inspira l'écriture de L'Art d'être grand-père, publié en 1877.
Maîtresses
Articles détaillés : Juliette Drouet et Léonie d'Aunet.

En 1833, Victor Hugo et Juliette Drouet commencent une liaison amoureuse qui durera jusqu'au décès de celle-ci en 1883. Le suivant pendant son exil, tout en vivant dans un logement séparé, elle l'accompagne dans ses nombreux voyages en France et en Europe. En décembre 1851, elle lui fait connaître un certain Lanvin, ouvrier typographe, qui lui offre son passeport. Elle le fait ensuite héberger en cachette par des amis. En 1860, Hugo lui dédicace les épreuves de La Légende des siècles et lui rend un hommage appuyé : « Si je n’ai pas été pris et, par conséquent, fusillé, si je suis vivant à cette heure, je le dois à Mme Juliette Drouet qui, au péril de sa propre liberté et de sa propre vie, m’a préservé de tous les pièges, a veillé sur moi sans relâche, m’a trouvé des asiles sûrs et m’a sauvé, avec quelle admirable intelligence, avec quel zèle, avec quelle héroïque bravoure, Dieu le sait et l’en récompensera233 ! ».

Elle le suit dans son exil à Guernesey où Victor Hugo lui loue une maison, La Fallue, à proximité de la demeure familiale. Le 16 juin 1864, elle emménage à Hauteville Fairy, que Hugo a fait décorer. Le 22 décembre de la même année, elle reçoit d'Adèle Hugo une invitation au Noël que la famille organise au