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274-  tir65

Médaille en cuivre, de la Monnaie de Paris (Poinçon corne d'abondance depuis le 1er janvier 1880 )   .
Frappée en 1977 d'après une monnaie d'or du IIème siècle av JC .

Exemplaire justifié sur la tranche 176 / 500 :

Graveur / Artiste / Sculpteur : d'après l'antique .

Dimensions : environ 40 mm .
Poids : 40 g .
Métal : cuivre .
Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance + Cuivre + 1977 + 176 / 500 .

Envoi rapide et soigné.

274-  tir65

Le chevalet n'est pas à vendre .
The stand is not for sale.
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Les Séquanes, Séquanais1 ou Séquaniens2, en latin Sequani, Σηκοανοὶ (Sekoanoï), en grec ancien, sont un peuple gaulois établi en Séquanie (ou Séquanaise, actuelle Franche-Comté) à l'est de la Gaule, sur le versant ouest du massif du Jura3, avec pour capitale l'oppidum de Vesontio (Besançon).

Ils sont particulièrement connus par les Commentaires sur la guerre des Gaules de Jules César, au moment de la conquête romaine. Après l'avoir soutenu pendant la guerre des Gaules, pour sa victoire sur le roi germain Arioviste, ils soutiennent le siège d'Alésia de Vercingétorix en -52. Après la soumission à la République romaine, le territoire des Séquanes est intégré à la province de Gaule belgique, puis à la Maxima Sequanorum (Grande Séquanaise) de 297 par la Tétrarchie, jusqu'à la fin de l'Empire romain en 476.
Histoire
Ethnonymie et ethnogenèse
Sequana, déesse gauloise de la Seine, du sanctuaire sacré des sources de la Seine de Source-Seine, à 100 km au nord-ouest deVesontio (Besançon).

Leur nom viendrait de l'hydronyme Sequana4, nom celtique de la Seine et de sa déesse gauloise Sequana5. Ce fleuve ne s'écoule pas en territoire Séquane, mais prend sa source aux sources de la Seine de Source-Seine de la région voisine, à 100 km au nord-ouest de Besançon (sanctuaire sacré Lingons dédié à la déesse Sequana, nymphe des sources du fleuve, où de nombreux ex-votos de guérison ont été retrouvés, région d'origine éventuelle des Séquanes4). Sequana pourrait également s'appliquer à la Saine, rivière du Jura et affluent de l'Ain6. Le lexicographe William Smith suggère un lien entre deux divinités (tutela)7, avec Souconna (déesse honorée par une dédicace de statue romaine à Chalon-sur-Saône) qui donne son nom à la Saône, dont le cours est en partie contrôlé par les Séquanes8.

Les fouilles archéologiques de Vesontio (Besançon) indiquent une occupation du site dès le bronze final et durant le Premier âge du fer (ou culture de Hallstatt, chronologie de Besançon). L'oppidum décrit par César apparaît, en tant que centre politique constitué, vers 120 av. J.-C.9. Le peuple des Séquanes voit donc son ethnogenèse entre ces deux dates et est pleinement constitué au IIe siècle av. J.-C..
Période celtique
Les peuplades de Gaule.

Dans la première moitié du Ier siècle av. J.-C., les Séquanes contrôlent un vaste territoire, la Séquanie, correspondant approximativement à l'actuelle Franche-Comté, entre la Saône, la Bresse, la Suisse gauloise du massif du Jura, le massif des Vosges et le Sundgau, avec pour capitale Vesontio (Besançon), et quelques cités gauloises d'Epomanduodurum (Mandeure), Segobodium (Seveux), Luxovium (Luxeuil), Dole, Vesoul, Pontarlier, Poligny, Lons-le-Saunier...

Parmi les sources antiques, l'œuvre de l’historien grec Strabon fait référence aux mentions les plus anciennes des Séquanes. Il évoque ainsi des invasions séquanes en Italie, associés à des peuples germains10. Ce passage est généralement considéré comme renvoyant aux raids gaulois en Italie du VIe siècle av. J.-C. qui ont abouti au sac de Rome (390 av. J.-C.) par les Sénons du chef gaulois Brennus, ou aux migrations plus anciennes des Bituriges et de leurs chefs Bellovesos et Segovesos.
Taureau d'Avrigney (Ier siècle) représentant le dieu celto-romain Tarvos trigaranus (le « Taureau à trois cornes ») du musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon.

C'est toutefois le philosophe gréco-romain Plutarque qui fait véritablement entrer ce peuple dans l'histoire. Dans ses Vies parallèles (Vies des hommes illustres) il indique que, lors de la guerre des Cimbres du IIe siècle av. J.-C., après leur défaite face au général romain Caius Marius, les chefs Teutons en fuite sont capturés par les Séquanes dans les Alpes et remis aux Romains11. Cette mention permet de supposer qu'au IIe siècle av. J.-C., les Séquanes sont déjà fixés sur le territoire qu'on leur connaît et qu'ils exercent une certaine influence autour de celui-ci. L’historien Stephan Fichtl émet l'hypothèse que cette action aboutit à une alliance (fœdus) avec les Romains et que c'est à cette occasion que le chef Séquane Catamantaloédis (père de Casticos) est désigné « ami du peuple romain » par le sénat romain en 102 av. J.-C.12.
Séquane et son carnyx, d'une reconstitution historique de Mandeure.

Quelques décennies plus tard, le peuple des Séquanes entre en conflit avec les Éduens voisins. Cette lutte prend sa source dans un différend frontalier, les deux peuples se disputant le contrôle de la vallée de la Saône et de la voie commerciale qu'elle accueille10. Le conflit est exacerbée par la compétition politique que se livrent par ailleurs Séquanes et Éduens, les deux peuples cherchant à prendre le leadership sur les autres peuples gaulois. Cet antagonisme finit par se cristalliser sur le champ de bataille. Les Séquanes s'allient aux Arvernes et entrent en guerre contre les Éduens. Outre cette alliance, les Séquanes font appel au chef germain Arioviste et engagent ses troupes Suèves en tant que mercenaire
Plus tard, les Séquanes fourniront 12 000 hommes à l'armée de secours de Vercingétorix, lors du siège d'Alésia20. Selon Plutarque21 et Dion Cassius22, c'est sur leur territoire que se déroula la bataille de cavalerie préalable au siège d'Alésia en 52 av. J.-C..
L'époque gallo-romaine
Figurines gallo-romaines en bronze du musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon.

Durant la période gallo-romaine, bien que soumise au tribut de l'Empire romain23, les Séquanes restent une cité importante. Elle fait d'abord partie de la province de Gaule belgique, puis, à partir du règne de l'empereur Domitien, de celle de Germanie supérieure. L'archéologie témoigne essentiellement de cette période, avec certains monuments importants, dont la porte Noire de Besançon du IIe siècle.

Les Séquanes interviennent au cours des conflits provoqués par l'assassinat de Jules César en 44 av. J.-C.. Selon les Périochae, abrégés de l'œuvre de l'historien romain Tite-Live, ils capturent Decimus Junius Brutus Albinus, l'un des assassins de César, alors en fuite, et contactent le consul Marc Antoine qui donne l'ordre de l'exécuter24.

À la fin du règne de Néron, la cité des Séquanes se joint à la rébellion du sénateur gallo-romain Caius Julius Vindex contre l'empereur. Besançon est alors assiégée par Lucius Verginius Rufus, légat de Germanie (Vindex trouve la mort en voulant secourir le chef-lieu séquane25 lors de la bataille de Vesontio de 68).
Maxima Sequanorum (Grande Séquanaise) de 297.

En 69, le chef batave Caius Julius Civilis provoque la révolte des Bataves contre le nouvel empereur Vespasien. Il est rejoint par certains peuples gaulois, les Trévires et les Lingons. Les Séquanes en revanche ne prennent pas parti pour les insurgés et infligent une cuisante défaite à l'armée du chef Lingon Julius Sabinus, partisan de Civilis.

Le deux chrétiens Ferréol et Ferjeux de Besançon évangélisent la Séquanie au IIe siècle, et fondent l'archidiocèse de Besançon.

La Tétrarchie en fait le centre d'une province appelée « Grande Séquanaise » (Maxima Sequanorum) à partir de 297.

À la chute de l'Empire romain d'Occident, en 476, les Séquanes et leur territoire sont annexés au royaume des Burgondes et constitue, pendant son règne, la part du royaume accordée au roi Godégisile. Ils sont ensuite intégrés au royaume de Bourgogne (534-843). Les pagi, qui composent approximativement l'ancienne Séquanie, sont réunis au sein du comté de Bourgogne à partir de 982. L'ensemble devient la province de Franche-Comté à partir de son annexion par la France de Louis XIV en 1679.
Article détaillé : Histoire de la Franche-Comté.
Assise territoriale

À l'époque de l'indépendance de la Gaule, la Séquanie contrôlée par les Séquanes couvre probablement une vaste superficie allant du Rhin à la Saône. Toutefois, les événements précédant la guerre des Gaules, le conflit avec les Éduens et l'irruption d'Arioviste dans les affaires gauloises, pourraient avoir significativement modifié le tracé de leurs frontières et diminué la taille de leur emprise territoriale26.
Localisation
Gaule et peuples Gaulois

Selon Jules César, la frontière Est des Séquanes est matérialisée par le massif du Jura qui les sépare des Helvètes27, et par le Rhin28. Strabon confirme, en dépit de fortes approximations, le fait que les Séquanes s'étendent jusqu'au Rhin29. Cependant, à l'époque romaine, le coude du Rhin est occupé par les Rauraques, un peuple qui a participé à la migration helvète et dont César précise qu'ils étaient leurs voisins. Il est donc possible que les Rauraques aient été un pagus ou un peuple client qui, en s'émancipant des Séquanes, a repoussé leur frontière orientale vers l'ouest.

La frontière Ouest est marquée par la Saône30 ; toutefois, le texte des Commentaires sur la guerre des Gaules révèle que cette zone est disputée entre Séquanes et Éduens et une situation équivalente pouvait prévaloir avec les Lingons plus haut sur le cours de la rivière. Aux derniers temps de la Gaule indépendante, la Saône était contrôlée par les Éduens et le territoire de ces derniers s'avançait dans la Bresse.

La frontière Nord avec les Leuques est difficile à définir en partant des sources antiques. Le tracé des anciens évêchés, lequel a fossilisé les divisions antiques de la Gaule, permet de supposer que la frontière Nord du territoire séquane correspond approximativement avec celle du départ