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176-tir31

Médaille en bronze de la Monnaie de Paris (poinçon corne d'abondance après 1880) .
Frappée en 1972 .
Bel exemplaire inspiré du célèbre tableau du maître gardé à la Galerie Nationale de Londres .

Graveur / Artiste : Jacques DESPIERRE (1912-1995) .

Dimension : 68 mm .
Poids : 139 g .
Métal : bronze .

Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance + bronze + 1972 .

Envoi rapide et soigné.

Le chevalet n'est pas à vendre .
The stand is not for sale .


Claude Gellée, dit « le Lorrain », Claude ou Claude Lorrain (Chamagne, v. 1600 - Rome, 23 novembre 1682), est un peintre, dessinateur et graveur lorrain, figure emblématique du paysage de style classique. Claude Gellée est né à Chamagne, village des Vosges du nord-est de la France, dans le duché de Lorraine, souvent contesté. C'est un des cinq fils de la famille. Il fréquente l’école du village mais, voyant qu’il ne mordait pas à l’écriture, qu’il n’apprenait presque rien, ses parents le mirent en apprentissage chez un pâtissier1. Ayant perdu ses parents à l’âge de douze ans, il a peut-être vécu brièvement avec un frère aîné qui était graveur à Fribourg2.

Il suit, à quatorze ans, une troupe de pâtissiers qui se rend à Rome. Il y trouve du travail comme cuisinier auprès du peintre Agostino Tassi. C’est à cette époque que Claude Gellée aurait inventé la pâte feuilletée3. En plus des travaux domestiques, il broie les couleurs de son maître ; il a ainsi l’occasion de le voir peindre4. Il s’essaie lui-même à la peinture, et étonne Tassi au point que celui-ci commence l’éducation de Claude Gellée dans l’art pictural.
Éclosion

Ses biographes, Joachim von Sandrart (1606-1688) et Filippo Baldinucci (1625-1697), le connaissaient à Rome mais donnent des récits différents sur le début de sa carrière. À Rome ou à Naples, il a apparemment étudié avec l'artiste d'origine allemande Goffredo Wals (né vers 1590-1595, mort en 1638-1640), dont les vues à petite échelle l'ont influencé2.

Il fait un séjour à Naples entre 1617 et 1621 où il étudie auprès du paysagiste Goffredo Wals5.

Artiste indépendant à la fin des années 1620, sa première toile datée est un sujet pastoral peint en 1629 (Musée de Philadelphie) et dans les toutes premières se trouve La Tempête2.

À l’âge de 25 ans, il quitte l’Italie et fait de longs voyages en France, en Suisse. De 1625 à 1626, il est l’élève de Claude Deruet à l’église des Carmes de Nancy, à la suite de quoi toute sa carrière se déroulera à Rome5. Influencé par les grands paysages d’Annibal Carrache, il forge son propre style. Peu à peu, l’effet de la lumière devient sa préoccupation majeure.

À la fin de 1626, il est à Rome, vivant dans la rue Margutta dans le quartier des artistes. Il ne s'est pas marié, et vit simplement parmi ses amis2.

Admis à l’Académie de Saint-Luc de Rome, en 16335, il reçoit dans une première période, des commandes du pape Urbain VIII. Il peint de nombreux ports imaginaires, invitations au voyage, à l’architecture néo-classique de la Renaissance italienne, baignés par la lumière rasante d’un soleil couchant situé dans la ligne de fuite du tableau. On y retrouve souvent des scènes d’embarquement grouillant de débardeurs affairés (Marine, 1634 ; Port de mer au soleil couchant, 1639 ; Le Débarquement de Cléopâtre à Tarse, 1642).
Page du Livre de la Vérité
British Museum
Consécration

À partir de 1635, son travail est reconnu et ses toiles très demandées6. Il avait des clients très importants, non seulement le pape Urbain VIII mais aussi le roi Philippe IV d'Espagne. En conséquence de quoi, des faux à son nom commencent à être produits et vendus. Ainsi, en 1634, Sébastien Bourdon s’amuse à contrefaire un Claude Lorrain6. Ceci n’est pas du tout au goût du Lorrain qui, ne souhaitant pas que des copies puissent être prises pour ses originaux, met en œuvre un procédé original et efficace pour lutter contre ces contrefaçons en reproduisant en dessin chacune de ses œuvres dans un recueil appelé Liber Veritatis, ou Livre de la Vérité. Pour chaque tableau, il précise le titre, la date ainsi que le nom du commanditaire. Il y répertoriera toutes ses œuvres jusqu’à sa mort, soit près de 200 tableaux. Ce livre unique, actuellement conservé au British Museum, est très précieux pour les historiens d’art car il leur permet d’étudier les œuvres disparues du peintre. Ses contemporains ne considèrent pas les paysans dansant ou les vaches comme des sujets dignes, ni le paysage comme un genre indépendant important2.

À partir de 1640, l’influence des œuvres de Carrache et du Dominiquin se fait sentir7 et, à partir de 1645, il s’oriente vers des œuvres plus apaisées, à la lumière uniforme, d’inspiration mythologique ou biblique (Bord de mer avec Apollon et la sibylle de Cumes, 1647 ; Mariage d’Isaac et Rebecca, 1648), mais, comme toujours chez le peintre, ces scènes ne sont que des prétextes à l’exploration de l’espace infini du paysage : les œuvres du Lorrain « naissent de la distance8 ».
Fin de carrière

À la fin de sa carrière, le Lorrain retrouve son inspiration première dans des sujets plus symboliques, qui lui permettent d’explorer à nouveau le travail de la lumière (Paysage avec Tobie et l’ange, 1663 ; Paysage avec Énée chassant sur la côte de Libye, 1672).

En 1663, Claude Gellée bénéficie du mécénat du prince Colonna5, mais il tombe gravement malade, souffrant beaucoup de la goutte. Dans ses dernières années, il ne vit que pour l’art. Bien qu’il soit délivré des soucis financiers    vers 1635 : Paysage avec pâtre jouant du chalumeau, huie sur toile, musée des beaux-arts de Nancy, 49 × 39 cm.
    1635-1645 : Le Matin dans un port de mer, huile sur toile, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg, 97,5 × 120,5 cm17
    vers 1636 : Paysage avec un chevrier, huile sur toile, National Gallery, Londres, 52 × 41 cm.
    1636 :
        Vue d'un port avec le Capitole, huile sur toile, musée du Louvre, Paris, 56 × 72 cm, pendant de la Vue du Campo Vaccino18
        Vue du Campo Vaccino, huile sur toile, musée du Louvre, Paris, 56 × 72 cm, pendant de la Vue d'un port avec le Capitole19
    1637 : Port avec Villa Médicis, huile sur toile, Musée des Offices, Florence20, 102 × 133 cm pour le cardinal de Médicis21
    vers 1638 :
        Paysage avec saint Onuphre, huile sur toile, musée du Prado, Madrid, 158 × 237,1 cm22
        Paysage avec la tentation de saint Antoine, huile sur toile, musée du Prado, Madrid, 159 × 239 cm23
    1639 pendants, répétitions autographes de tableaux peints en 1637 pour le pape Urbain VIII Barberini (Château d'Alnwick, collection Northumberland24) :
        Port de mer au soleil couchant, huile sur toile, musée du Louvre, Paris, 137 × 103 cm25
        La Fête villageoise, huile sur toile, musée du Louvre, Paris, 103 × 135 cm26
    vers 1639 : La Campagne romaine, huile sur toile, 102 × 136 cm, Metropolitan Museum, New York27
        Moïse sauvé des eaux, huile sur toile, musée du Prado, Madrid, 209 × 138 cm.
        Le Port d'Ostie avec l'embarquement de sainte Paula, huile sur toile, musée du Prado, Madrid, 210 × 145 cm28
    1639 : Un artiste étudiant la nature, 78,1 × 101 cm, Cincinnati Art Museum29

    Port le matin
    (1635-1645) Ermitage
    Vue d'un port avec le Capitole
    (1636) Musée du Louvre
    Campagne romaine
    (1639) Metropolitan Museum
    Port de mer au soleil couchant
    (1639) Musée du Louvre
    Un artiste étudiant la nature
    (1639) Cincinnati
    Sainte Paula à Ostie
    (1639-1640) Musée du Prado

Influence de Carrache et du Dominiquin

    1641 : Port avec l'embarquement de sainte Ursule, huile sur toile, National Gallery, Londres, 113 × 148,6 cm.
    1642 : Paysage avec vue imaginaire de Tivoli, huile sur cuivre, Courtauld Institute, Londres, 21,6 × 25,8