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254-tir32

Médaille en bronze, de la Monnaie de Paris .
Frappée en 1968 .
Usures d'usage minimes .
Quelques défauts de patine (patine ancienne) .

Graveur / Artiste : André Léon GALTIÉ (XIX-XX) .

Dimensions : 68 mm .
Poids : 251 g .
Métal : bronze .

Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance + bronze + 1968 .

Envoi rapide et soigné.

The stand is not for sale .
Le support n'est pas à vendre


 


Jean-Henri1 Casimir Fabre, né le 21 décembre 1823 à Saint-Léons (Aveyron), mort le 11 octobre 1915 à Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), est un homme de sciences, un humaniste, un naturaliste, un entomologiste éminent, un écrivain passionné par la nature et un poète français de langue occitane (et à ce titre félibre) et française, lauréat de l'Académie française et d'un nombre élevé de prix.

Il peut être considéré comme l'un des précurseurs de l'éthologie, science du comportement animal, et de l'écophysiologie2.

Ses découvertes sont tenues en haute estime en Russie, aux États-Unis3, en Chine, en Corée et surtout au Japon où Jean-Henri Fabre est considéré comme le modèle accompli de l'homme de sciences et de l'homme de lettres réunis et, à ce titre, est au programme des enseignements de l'école primaire. Il est aussi mondialement connu pour ses Souvenirs entomologiques, qui ont été traduits en quinze langues4.

« Un grand savant qui pense en philosophe, voit en artiste, sent et s'exprime en poète », c'est ainsi que Jean Rostand5 qualifie la polymathie de Jean-Henri Fabre6.
L'éveil à la nature : un autodidacte précoce

Son père, Antoine Fabre, est originaire du Puech de la Font, au lieu-dit Malaval7, au nord de Saint-Léons, sur la paroisse de Vaysse. Marié à Victoire Salgues, fille de l’huissier de Saint-Léons, il s’y établit dans l’espoir de succéder à son beau-père8. Jean-Henri est élevé par ses grands-parents paternels, Pierre-Jean Fabre et Élizabeth Poujade, dans la ferme du Malaval. C'est dans ce Rouergue profond que le petit garçon découvre très tôt les réalités d'une nature contrastée et sauvage, qui va aiguiser son esprit d'observation et sa pugnacité9.

    « L'œil toujours en éveil sur la bête et sur la plante, ainsi s'exerçait tout seul, sans y prendre garde, le futur observateur, marmouset de six ans. Il allait à la fleur, il allait à l'insecte comme la Piéride va au chou et la Vanesse au chardon10. »

Cour d'honneur de l'École Normale d'Avignon avec la statue de Jean-Henri Fabre.
Ancienne École Normale d'Avignon, rue Louis Pasteur, où Jean-Henri Fabre fit ses études d'instituteur.

De retour au village de Saint-Léons à l'âge de sept ans, en compagnie de son frère Frédéric, de deux ans son cadet, le jeune garçon s'instruit dans de nombreux domaines avec les moyens mis à sa disposition. Son instituteur est son parrain, Pierre Ricard. Pendant trois ans, il lui apprend à lire et à écrire dans une grange transformée en classe, entouré d'animaux de basse-cour7. Son plus précieux outil scolaire est alors un abécédaire illustré par des animaux que son père Antoine lui a rapporté de la ville. Dans le chapitre IV de la 6e série des Souvenirs entomologiques, sous le titre Mon école, il le décrit de la sorte : « C'était une grande image de six liards, coloriée et subdivisée en compartiments où des animaux de toute sorte enseignaient la série des lettres par les initiales de leur nom […] ». Puis, progressant sur l'utilisation de son abécédaire et ses capacités de lecture : « Comme récompense de mes progrès, on me donne les fables de La Fontaine, livre de vingt sous, très riche en images, petites il est vrai, très incorrectes, délicieuses toutefois. Il y a là le corbeau, le renard, le loup, la pie, la grenouille, le lapin, l'âne, le chien, le chat, tous personnages de ma connaissance. »

Les difficultés professionnelles de son père, paysan devenu cafetier, vont interrompre sans cesse sa scolarité, obligeant Jean-Henri à être autodidacte dès l'âge de 10 ans. Dès 1833 et pendant les six années suivantes, l'exode rural va pousser la famille à Rodez, Aurillac, Toulouse, Montpellier, Pierrelatte et enfin Avignon11.

À dix ans, brillant élève au Collège royal de Rodez, il est clergeon dans la chapelle de l'établissement universitaire, ce qui lui vaut la gratuité de l'externat7. Quatre ans après, son père s’installe à Toulouse où Jean Henri peut suivre gratuitement les cours du séminaire de l’Esquille. Puis la famille déménage à nouveau12. À Montpellier, âgé de quatorze ans, il est tenté par la médecine mais doit y renoncer pour aider ses parents. Il abandonne ses études pour gagner sa vie et se retrouve à vendre des citrons à la foire de Beaucaire13 puis se fait embaucher comme manœuvre pour la construction du chemin de fer Nîmes-Beaucaire.

Il y a pourtant appris assez de latin et de grec pour se passionner pour les auteurs de l'Antiquité. Il affectionne surtout Virgile, en qui il découvre un poète épris de nature. Décidé à se présenter à un examen pour obtenir une bourse, en 1840, ayant appris qu'un concours d'entrée recrutait des élèves instituteurs, il part à Avignon, sort premier de sa promotion et rentre à l'École normale d'instituteurs14. Reçu en qualité de pensionnaire boursier, il est, à dix-sept ans, enfin assuré du gîte et du couvert14.

Les résultats de sa première année sont passables. Au milieu de la seconde, il est déclaré « élève insuffisant et médiocre »12. Piqué au vif, il demande et obtient de suivre son dernier semestre en 3e et obtient le « Brevet supérieur »15 en 1842, avec une année d'avance sur le cycle habituel.
Carpentras : l'instituteur érudit
Le mont Ventoux fut pour Fabre un important terrain d'étude.

Âgé de dix-neuf ans, il devient instituteur à l’école primaire annexe du collège de Carpentras11. Il va y rester sept ans. En cette année 1842, ses émoluments ne dépassent pas 700 francs. Il reprend pourtant ses études latines en relisant Virgile et en traduisant Homère12. C'est aussi en 1842 qu'il publie son premier recueil de poèmes, Invocations, et qu'il escalade pour la première fois le mont Ventoux.

L’installation de l’aîné attire sa famille. Son père et sa mère rejoignent Pierrelatte pour tenir un nouveau café sur la Place d’Armes, tandis que son frère est nommé instituteur à Lapalud16. Le 3 octobre 1844, il épouse Marie-Césarine Villard17, institutrice originaire de Carpentras, avec qui il a eu sept enfants dont plusieurs sont morts avant d'atteindre l'âge adulte.

Étouffé par l'enseignement de l'époque, qu'il qualifie de « prison », il met à profitAyant choisi de s'orienter vers la recherche en éthologie des insectes, la science des mœurs des insectes, Fabre rentre définitivement de Corse en janvier 1853. Il loge 4 rue Saint-Thomas-d'Aquin, puis 22 rue de la Masse23. Il est nommé « professeur répétiteur de physique et chimie » au lycée impérial d'Avignon11 où il enseigne pendant dix-huit ans24.

L'année suivante, en juillet 1854, il est reçu à la licence ès-sciences naturelles20 avec les félicitations du jury ; réussite déterminante qui lui ouvre la voie du doctorat ou de l'agrégation. Renonçant à contrecœur à l'agrégation, qui l'aurait empêché de s'engager dans une recherche personnelle, Fabre prépare un doctorat. Son sujet de thèse principal s'intitule Recherche sur l'anatomie des organes reproducteurs et sur le développement des myriapodes, et son sujet secondaire, portant sur la botanique, Recherche sur les tubercules de l'Himantoglossum hircinum. Au cours de l’hiver de la même année, il prend connaissance des travaux de l’entomologiste Léon Dufour, qui venait d’étudier dans les Landes une grosse guêpe, le Cerceris. C’est un déclic. Fabre connaît cet insecte qui a colonisé les pentes du Ventoux. Il se remet à l’étudier, et publie le résultat de ses recherches en 1855 dans les Annales de sciences naturelles sous le titre Observations sur les mœurs des Cerceris et sur la cause de la longue conservation des Coléoptères dont ils approvisionnent leurs larves25. La même année, les Fabre emménagent au 14 rue des Teinturiers26.

Toujours en 1855, il soutient sa thèse à Paris devant un jury composé de deux professeurs au Muséum national d'histoire naturelle, Henri Milne Edwards et Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, et du botaniste Jean-Baptiste Payer22. Sur place, il rend visite à son ami Moquin-Tandon, qu’il avait hébergé à Ajaccio. Mais les retrouvailles entre le petit professeur de province et celui qui est devenu maître de la chaire d’histoire naturelle de la Faculté de médecine de Paris manquent de cordialité25.

Enfin, son Étude sur l'instinct et les métamorphoses des sphégiens obtient la mention « honorable » au concours pour le prix Montyon22 de physiologie, décerné par l'Académie des sciences. À partir de 1856, Fabre multiplie les observations et rompt son isolement en échangeant fructueusement ses notes et échantillons avec Léon Dufour22. Il réfute son hypothèse d'une « liqueur conservatrice » à l'origine de la paralysie des proies vivantes des cerceris en démontrant la destruction sélective des centres nerveux non vitaux des buprestes, par les savants coups de stylet des hyménoptères.

En 1857, il décrit
De retour au village de Saint-Léons à l'âge de sept ans, en compagnie de son frère Frédéric, de deux ans son cadet, le jeune garçon s'instruit dans de nombreux domaines avec les moyens mis à sa disposition. Son instituteur est son parrain, Pierre Ricard. Pendant trois ans, il lui apprend à lire et à écrire dans une grange transformée en classe, entouré d'animaux de basse-cour7. Son plus précieux outil scolaire est alors un abécédaire illustré par des animaux que son père Antoine lui a rapporté de la ville. Dans le chapitre IV de la 6e série des Souvenirs entomologiques, sous le titre Mon école, il le décrit de la sorte : « C'était une grande image de six liards, coloriée et subdivisée en compartiments où des animaux de toute sorte enseignaient la série des lettres par les initiales de leur