247-tir98

Médaille en bronze, de la Monnaie de Paris (Poinçon corne d'abondance à partir de 1880) .

Frappée en 1971 .
Quelques traces de frottement, belle patine noire .

Graveur / Artiste : Raymond JOLY (XX) .

Dimensions : 72 mm .
Poids : 171 g .
Métal : bronze .

Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance + bronze + 1971 .

Envoi rapide et soigné.

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Le support n'est à vendre .



Guido di Pietro3, en religion Fra Giovanni (postérieurement connu sous le nom de Fra Angelico, quelquefois de l'Angelico4 et de Beato Angelico pour les Italiens) ou encore « Le Peintre des anges », né entre 1387 et 1395 selon les sources1, à Vicchio (république de Florence) et mort le 18 février 1455 à Rome (États pontificaux), est un peintre italien du Quattrocento de qui Giorgio Vasari disait qu'il avait un « talent rare et parfait ». Il était connu de ses contemporains comme Fra Giovanni da Fiesole, dans les Vies écrites avant 1555, et comme Giovanni Fra Angelico (« Frère Giovanni l'angélique »).

Il est béatifié tardivement, le 3 octobre 1982 par le pape Jean-Paul II, sous le nom de Bienheureux Jean de Fiesole, même si après sa mort il était déjà appelé « Beato Angelico », à la fois pour la religiosité émouvante de toutes ses œuvres, et pour ses qualités personnelles d'humanité et d'humilité. C'est Giorgio Vasari qui a ajouté l'adjectif « Angelico » à son nom, dans Les Vies.

Religieux dominicain, il a cherché à associer les principes picturaux de la Renaissance — constructions en perspective et représentation de la figure humaine — aux vieilles valeurs médiévales de l'art : sa fonction didactique et la valeur mystique de la lumière.

Il est commémoré le 18 février selon le Martyrologe romain5.
Biographie

Guido di Pietro naît vers 13956 dans la petite ville de Vicchio dans le Mugello, région d'où les Médicis sont originaires, et est baptisé Guido ou Guidolino, « petit Guido ». Vasari a laissé peu de détails sur sa famille, si ce n'est que son père Pietro est un paysan probablement aisé, fils d'un certain Gino et que son frère Benedetto, son cadet de quelques années, est devenu moine bénédictin6. Sa sœur Checca (Francesca), mariée vers 1440, aura un fils Giovanni di Antonio qui assistera le peintre sur les chantiers d'Orvieto et de Rome7.
Jeunesse

Le premier document mentionnant Guido di Pietro date du 31 octobre 1417. Il indique qu'un peintre laïc du nom de Guido di Pietro rejoint, parrainé par Battista di Biagio Sanguigni, la confrérie saint Nicolas de Bari qui appartient à l'ordre des Dominicains observants, une branche dominicaine minoritaire de flagellants dans laquelle la règle originelle de saint Dominique est observée, requérant la pauvreté absolue et l'ascèse (l'« observance »), que Guido di Petro suit de 1418 à 14238.

Il entre avec son frère Benedetto dans le couvent San Dominico di Fiesole où ils constituent un atelier d'enluminure, puis il est envoyé dans celui de Foligno sous la pression de l'évêque de Fiesole qui refuse cette stricte observance. En 1414, la peste survient et la communauté est obligée de demander l'hospitalité au couvent de Cortone. Enfin, en 1418, le pardon de l'évêque lui permet de réintégrer Fiesole9,10.

À partir de 1423, il est nommé « frère Jean des frères de San Domenico di Fiesole » (fra étant le titre de frère en italien) et c'est seulement après sa mort qu'il est appelé Beato Angelico en Italie (Bienheureux Angelico). C'est Giorgio Vasari qui, dans Les Vies, ajoute à son nom l'adjectif Beato (et le nomme précisément Fra' Giovanni da Fiesole) utilisé auparavant par fra Domenico da Corella et par Cristoforo Landino11.
Formation
Fra Angelico, Gloire de saint Dominique, miniature.

Son éducation artistique se déroule à Florence à l'époque de Lorenzo Monaco, Masaccio, Gentile da Fabriano et Gherardo Starnina. Du premier, il reprend l'usage de couleurs accentuées et peu naturelles, mais aussi celle d'une lumière très forte qui annule les ombres et participe au mysticisme des scènes sacrées, thèmes qu'on retrouve dans sa production de miniatures et dans ses premières compositions.

L'art de la miniature sur manuscrit est une discipline rigoureuse qui a beaucoup servi Fra Angelico dans ses œuvres ultérieures. Avec cette activité, il compose des figures au style parfait et impeccable, à petite échelle, souvent en utilisant des pigments coûteux comme le lapis-lazuli et la feuille d'or, dosés avec un soin extrême, chaque contrat précisant la quantité à utiliser. En janvier et février 1418, il est mentionné dans certains documents comme « Guido di Pietro dipintore ».
Premières œuvres

En 1417, il est nommé dans des documents « Guido di Pietro, peintre de la paroisse San Michele Visdomoni »12. En 1418, peu avant de prononcer ses vœux dans le couvent San Domenico di Fiesole, il peint un retable aujourd'hui perdu pour la chapelle Gherardini de l'église Saint-Étienne à Florence dans le cadre d'un projet décoratif confié à Ambrogio di Baldese, qui est peut-être son maître. La date exacte à laquelle il prononce ses vœux n'est pas connue, mais elle peut être située entre 1418 et 1421 car les novices n'étaient pas autorisés à peindre la première année et aucune de ses œuvres n'est documentée entre 1418 et 1423.
Fra Angelico, Triptyque de saint Pierre martyr, v. 1425.

En 1423, il peint une croix pour l'hôpital Santa Maria Nuova et est nommé dans des documents comme « frère Giovanni
Deux autres grands retables suivent (ou précèdent) cette œuvre : l'Annonciation de San Giovanni Valdarno et l'Annonciation de Cortone.

Entre 1430 et 1433, Angelico réalise le Jugement dernier (musée national San Marco), un grand panneau destiné à décorer le cymatium d'un siège. Stylistiquement liée aux manières de Lorenzo Monaco, le rythme des plans démontre un intérêt naissant pour l'organisation en perspective de l'espace. Entre 1434 et 1435 il peint à tempera sur bois L'imposition du nom à saint Jean-Baptiste, partie d'une prédelle non identifiée. La scène est placée dans une cour construite avec une perspective d'une extrême précision et à l'aide d'un portail utilisé comme entonnoir perspectif. La Déposition peinte pour Palla Strozzi pour la sacristie de Santa Trinita et l'Imposition du nom à saint Jean-Baptiste présentent déjà les caractéristiques évidentes de la maturité de l'artiste : figures et lignes douces, couleurs, construction en perspective brillante, délicatement réglée et rigoureuse.
Le Christ en croix, (vers 1437)

Les œuvres de cette période sont souvent des exercices sur le thème de la lumière, comme l'éblouissant Couronnement de la Vierge aux Offices ou celui du Louvre datant respectivement de 1432 et 1434-1435 environ. Le Couronnement du Louvre est le troisième et dernier panneau pour les autels de l'église San Domenico di Fiesole ; la lumière y construit les formes et les explore dans les moindres détails.

En juillet 1433, la corporation des Tisseurs de lin (Arte dei Linaioli e Rigattieri) de Florence confie à Fra Angelico la réalisation de l'ensemble de peintures du Tabernacolo dei Linaioli, sculpté par Lorenzo Ghiberti, désormais au Musée national San Marco. Dans cet ouvrage la Vierge est d'empreinte Masaccesque alors que dans les anges isoptères Angelico se réfère à l'expressivité de la sculpture de Ghiberti.

En 1438, Angelico est impliqué dans les événements liés au transfert de San Domenico à San Marco à Florence. En 1439-1440, il se rend à Cortone pour le compte de Cosme de Medicis pour faire don du vieux retable de San Marco, œuvre de style gothique tardif de Lorenzo di Niccolò, aux frères du couvent dominicain local. Angelico a déjà laissé deux œuvres dans la ville ; à cette occasion il peint une lunette sur le portail de l'église du couvent avec la Vierge à l'Enfant avec les Saints Dominique et Pierre Martyr.

Angelico garde probablement son atelier de San Domenico une bonne partie de 1440 alors qu'il a déjà commencé et mis en scène le Pala di San Marco.
À San Marco, Florence (1440-1445)
Fra Angelico, Madone des Ombres.
Fra Angelico, Pala di San Marco.
Détail de l'Annonciation du corridor nord.

À partir de 1440, Cosme de Médicis lui confie la décoration du couvent San Marco, des pièces et des cellules individuelles des moines, travaux que dirige son ami Antonin de Florence qui deviendra archevêque de la ville en 1446. Angelico est le protagoniste de cette période artistique irremplaçable qui, sous le patronage des Médicis, atteint son apogée en 1439 avec le Concile de Bâle-Ferrare-Florence-Rome et pendant laquelle de grands travaux publics, dont le couvent San Marco, voient le jour13.

Quelques frères de San Domenico di Fiesole s'installent en 1435 à Florence à San Giorgio alla Costa et, un an plus tard, en janvier 1436, à San Marco, après avoir résolu un différend avec les moines Sylvestrinis qui revendiquaient le même emplacement. En 1438, Michelozzo, sur commande de Cosme de Médicis, commence la construction d'un nouveau couvent avant-gardiste du point de vue à la fois fonctionnel et architectural. Angelico ne suit pas ses compagnons à San Giorgio alla Costa et à San Marco car il est vicaire de Fiesole. Cependant, vers 1440, Cosme lui confie la direction de la décoration picturale du couvent. La première preuve documentée de la présence du peintre à San Marco remonte au 22 août 1441.

Parmi les traces documentées d'Angelico à San Marco, il y a sa participation au chapitre en août 1442 et en juillet 1445, lorsqu'il signe avec d'autres l'acte de séparation de la communauté florentine de la communauté Fiesolane d'origine. En 1443, il est « sindicho » du couvent, une fonction de contrôle administratif.

L'intervention décorative à San Marco est décidée avec l'aide de Michelozzo, qui a laissé de grands murs blancs destinés à être décorés. C'est une œuvre organique, qui concerne tous les espaces publics et privés du monastère : de l'église (le Pala di San Marco sur l'autel) au cloître (quatre lunettes et une Crucifixion), du réfectoire (Crucifixion détruite en 1554) à la salle capitulaire (Crucifixion et saints), des couloirs (Annonciation, Crucifixion avec Saint Dominique et Madone des ombres) aux cellules individuelles. Finalement, la décoration picturale est la plus étendue jamais imaginée pour un couvent jusqu'alors.

La décoration comprend dans chaque cellule des frères, une fresque avec un épisode tiré du Nouveau Testament ou une Crucifixion, où la présence de saint DomCes fresques s'étendent sur trois murs avec les histoires des protomartyrs Stéphane et Laurent, sur la voûte avec les évangélistes et huit personnages grandeur nature, les Pères de l'Église, sur les côtés, qu'Angelico peint avec ses aides, parmi lesquels Benozzo Gozzoli. Dans ces fresques, les personnages, solides, aux gestes calmes et solennels, évoluent dans une architecture majestueuse. Angelico devait être particulièrement familier avec le pape en travaillant dans ses appartements, et il a certainement pu s'impliquer dans les intérêts humanistes et les vastes horizons culturels de Nicolas V. Ces stimuli se manifestent pleinement dans les œuvres peintes pour la cour papale, où le style somptueux évoque conceptuellement l'ancienne Rome impériale et paléochrétienne, avec des rappels également de l'architecture proto-Renaissance florentine contemporaine.
Fra Angelico, chapelle San Brizio.

Le 11 mai 1447, Angelico et son atelier, avec le consentement du pape, se rendent à Orvieto pour passer les mois d'été et travailler sur la voûte de la chapelle San Brizio dans la cathédrale. Ils y restent jusqu'à la mi-septembre et peignent deux pendentifs avec le Jugement du Christ et les Prophètes. La rapidité avec laquelle les voiles sont réalisées témoigne de l'efficacité de l'atelier. L'autographie d'Angelico est prédominante, l'idée et la conception entièrement siennes, avec l'aide dans l'exécution de son « partenaire » Benozzo pour certaines parties. Les œuvres, bien qu'elles aient suscité un intérêt critique relativement modeste par rapport aux fresques du Vatican, sont caractérisées par des compositions spacieuses et des figures majestueuses. Elles seront terminées par Luca Signorelli.

Angelico retourne à Rome où il termine la chapelle Nicoline en 1448. Le 1er janvier 1449, il est déjà occupé dans une autre partie du Vatican, avec la décoration du cabinet de Nicolas V, adjacent à la chapelle Niccoline. Le cabinet est plus petit que la chapelle et est recouvert d'incrustations en bois partiellement dorées ; il n'en reste aucune trace car il a été détruit lors d'un agrandissement ultérieur du bâtiment. En juin 1449, la décoration doit déjà être bien avancée, car l'assistant principal du maître, Gozzoli, retourne à Orvieto ; à la fin de l'année ou dans les premiers mois de 1450, la décoration est terminée et Angelico retourne à Florence.
Retour en Toscane (1450-1452)
Fra Angelico, Retable de Bosco ai Frati (detail).
Fra Angelico, Armadio degli Argenti, Scènes de la vie du Christ.

Le 10 juin 1450, Angelico, de retour en Toscane, est nommé prieur de San Domenico di Fiesole, en remplacement de son frère décédé. Il est maintenu dans la fonction de prieur pendant la durée normale de deux ans10, et en mars 1452, il est toujours à Fiesole, lorsqu'une lettre du provéditeur de la cathédrale de Prato est remise à l'archevêque Antonin de Florence dans laquelle il demande qu'Angelico peigne à fresque l'abside de la cathédrale de Prato. Huit jours plus tard, la demande est formalisée également au peintre, qui accepte de revenir avec le provéditeur à Prato pour évaluer les conditions de la demande. Angelico négocie avec quatre délégués et le podestat, mais ils ne parviennent pas à un accord (1er avril 1452), probablement parce que l'artiste a déjà de nombreuses commandes en cours et ne veut pas entreprendre un ouvrage aussi important. Le travail est confié à Filippo Lippi.

Le pape Nicolas V lui propose de le nommer évêque de Florence, mais le moine refuse, fuyant les honneurs et le pouvoir, préférant sa vie de religieux et d'artiste10.

Pour les années suivantes, la documentation est inexistante ou rare. Certains, comme John Pope-Hennessy, indiquent que les premières œuvres peintes après son retour de Rome, sont les fresques du couvent de San Marco de l'Annonciation du couloir Nord et de la Madone des Ombres, où il aurait fait bon usage de la leçon romaine, alors que d'autres
La décoration comprend dans chaque cellule des frères, une fresque avec un épisode tiré du Nouveau Testament ou une Crucifixion, où la présence de saint DomCes fresques s'étendent sur trois murs avec les histoires des protomartyrs Stéphane et Laurent, sur la voûte avec les évangélistes et huit personnages grandeur nature, les Pères de l'Église, sur les côtés, qu'Angelico peint avec ses aides, parmi lesquels Benozzo Gozzoli. Dans ces fresques, les personnages, solides, aux gestes calmes et solennels, évoluent dans une architecture majestueuse. Angelico devait être particulièrement familier avec le pape en travaillant dans ses appartements, et il a certainement pu s'impliquer dans les intérêts humanistes et les vastes horizons culturels de Nicolas V. Ces stimuli se manifestent pleinement dan