273- tir65

Médaille en bronze, de la Monnaie de Paris (Poinçon corne d'abondance depuis le 1er janvier 1880 ) .
Frappée en 1980 .
Traces de manipulations et frottements .

Graveur / Artiste / Sculpteur : Guy-Charles REVOL (1912-1991) .

Dimensions : 68 mm .
Poids : 153 g .
Métal : bronze .
Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance + bronze + 1980 .

Envoi rapide et soigné.

273- tir65

Le chevalet n'est pas à vendre .
The stand is not for sale.



Michel de Grosourdy de Saint-Pierre2, né le 12 février 1916 à Blois et mort le 19 juin 1987 à Saint-Pierre-du-Val (Eure), est un écrivain et journaliste français, résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, puis engagé politiquement en faveur d'options catholiques traditionalistes et conservatrices.
Biographie
Jeunesse

Michel de Grosourdy de Saint-Pierre est issu d'une famille de la noblesse de Normandie. Il est le fils de Louis de Grosourdy de Saint-Pierre et d'Antoinette de Pechpeyrou Comminges de Guitaut. Il porte le titre de marquis dans le noblesse romaine (titre vendu par le pape).

Il est élève au collège Saint-Jean-de-Béthune à Versailles. Bachelier en philosophie, il étudie à la Faculté des lettres de Paris où il obtient une licence de lettres classiques. Il abandonne ensuite ses études pour devenir manœuvre aux ateliers métallurgiques des Chantiers de la Loire à Saint-Nazaire en 1934. Il s’engage ensuite dans la Marine en tant que matelot de pont.
Œuvre

Il s'affirme progressivement comme écrivain, de nouvelles, de romans et d'essais. Il est en parallèle agent d'une maison d'import-export, brièvement, journaliste, dans des périodiques catholiques, et directeur de collections, aux éditions de la Table ronde où il assure aussi les fonctions d'agent littéraire, de conseiller et aussi d'administrateur3,4, et aux éditions France-Empire.

Il obtient un premier prix littéraire en 1951, décerné par la Société des gens de lettres, pour son roman La Mer à boire. Son premier roman à succès5, Les Aristocrates, est publié en 1954. Il peint avec finesse la vie d'une certaine noblesse française, tiraillée entre tradition et modernité, sens du devoir et aspiration à la liberté. Il reçoit en 1955 pour ce livre le grand prix du roman décerné par l'Académie française6. Il sera adapté à l'écran par Denys de La Patellière. En 1961, il en écrit une suite, "Les Nouveaux Aristocrates", porté à l'écran par Francis Rigaud.

En 1959, il adapte son roman Les écrivains pour le théâtre ; la pièce est jouée au théâtre des Mathurins7.

Romancier prolifique, Michel de Saint-Pierre est un fidèle ami d'Henry de Montherlant, à qui il est apparenté, et de Jean de La Varende avec lesquels il entretient une correspondance soutenue. Ses œuvres, écrites dans un style vigoureux, empreint d'une vaste culture et de douce ironie, touchent aussi par la foi de leurs personnages, aux prises avec un monde qui semble perdre le sens de ses racines et de Dieu.

En 1975, dans Je reviendrai sur les ailes de l'aigle, il dénonce toute forme d'antisémitisme8.

En 1977, il décrit, à travers le portrait de Monsieur de Charette, l'épopée des guerres de Vendée.

Léopold Sédar Senghor le cite en janvier 1983 parmi les écrivains normands représentant la « normanité », dont l'écriture pleine de ferveur est empreinte de spleen9.

Ses œuvres comme Les Aristocrates, Les Nouveaux Aristocrates, Les Écrivains, La Mer à Boire, Le Milliardaire ou L'Accusée ont été adaptées à la télévision et au cinéma. Marquées par leur époque, celles-ci sont depuis relativement délaissées, peu d'entre elles ayant été rééditées depuis sa mort, survenue en 1987.
Engagements
Engagements politiques

Il combat au début de la Seconde Guerre mondiale dans les forces navales, puis entre dans la Résistance. Il est décoré de la croix de guerre, de la médaille de la résistance avec rosette, de la croix du combattant volontaire et de la médaille militaire3,4.

Il est élu après la Libération conseiller municipal du 16e arrondissement de Paris3.

Royaliste, il est chargé en 1947 de la direction, avec Jean Loisy et Pierre Longone, du Bulletin d'information des comités monarchistes, du comte de Paris Henri d'Orléans10. Il collabore ensuite activement au Courrier français, de 1948 à 1950, puis, durant les années 1950, à La Nation française de Pierre Boutang et Michel Vivier11,3.

C'est un partisan de l'Algérie française4 : il cosigne en 1960 le manifeste des intellectuels français pour la résistance à l'abandon, affirme la même année avec d'autres écrivains son engagement de « lutter par tous les moyens pour le maintien dans la République de l'Algérie, terre pleinement française »12 et appelle à voter non au référendum sur l'autodétermination en Algérie de janvier 196113.

Dans une conférence donnée en 1964 pour un dîner-débat du Centre d'études politiques et civiques, il affirme que « l’affaire algérienne » était « une honte et une infamie » et fait l’apologie des « 1 200 à 1 800 détenus politiques de l’Algérie française, embastillés pour crime d’amour et de fidélité »14. Après l'indépendance de l'Algérie en 1962, il milite pour l'amnistie des partisans de l'Algérie française emprisonnés ; il publie ainsi en 1963 Plaidoyer pour l'amnistie et figure au comité de patronage du pèlerinage de Chartres « pour la réconciliation des Français » du 29 septembre 1963 organisé par le colonel Rémy. En 1967, il prend part à un meeting réclamant « l'amnistie totale et la réhabilitation totale », aux côtés de Je
En 1984, il fait partie du comité de soutien que le Front national met en place pour les élections européennes30.
Les engagements politico-religieux d'un catholique traditionaliste

Sous l'Occupation, il participe jusqu'en 1943 à la rubrique des jeunes de l'hebdomadaire catholique et pétainiste Voix françaises, fondé à Bordeaux et dirigé par Paul Lesourd. Ce journal attaque les francs-maçons et les communistes31. Il collabore aussi au périodique clandestin Témoignage chrétien, plus à gauche, où ses convictions tranchent avec celles des autres collaborateurs de ce journal. Il poursuit un temps sa collaboration après la guerre, tenant la rubrique cinématographique32,33. Il tient également cette rubrique dans la revue des jésuites, Études, jusqu'au début des années 195034.

Il devient un romancier catholique qui compte avec ses livres Bernadette et Lourdes (1953), Les murmures de Satan (1959) ou La vie prodigieuse du Curé d'Ars (1961). Au sein des éditions France-Empire de son ami Yvon Chotard, il crée et dirige une collection appelée « Catholique » à partir de 1959 et ce, durant 15 années.

Défenseur de la messe traditionnelle, il se lance à partir des années 1960 avec vigueur dans les grands débats qui agitent le monde catholique et une société française en pleine transformation.

Il fonde en 1963 avec Pierre Debray et préside le Club Albert Camus35, vite rebaptisé Club de la culture française. Il est alors proche du penseur catholique contre-révolutionnaire Jean Ousset. Il signe ainsi en 1962 un appel en sa faveur, alors qu'il est attaqué par des clercs et des catholiques de gauche, dans le contexte de la guerre d'Algérie, aux côtés du maréchal Alphonse Juin, du général Maxime Weygand, du Colonel Rémy, d'Henri Massis ou du député « national » de Paris Édouard Frédéric-Dupont notamment36. En mai 1964, il participe au premier congrès de la nouvelle organisation d'Ousset, à Sion en Suisse. Il y affirme son refus du dialogue avec les communistes, critique le « progressisme chrétien » et l'infiltration marxiste dans le monde catholique et y annonce la parution de son roman Les Nouveaux prêtres37.

Il participe ensuite aux congrès de Lausanne en 1966 et 1969. Il a aussi annoncé son roman lors du dîner-débat du CEPEC de février 1964, auquel il a été convié par son ami Yvon Chotard pour exposer les résultats de ses enquêtes sur la jeunesse. Son roman sera « le procès du progressisme », dit-il. Lors de la conférence, il dénigre « la contamination de l’enseignement par le virus communiste », « l’infiltration impudente et insidieuse du marxisme », s’indigne que Jean-Paul Sartre, qui selon lui « a déjà vécu beaucoup trop tard », soit au programme dans les établissements scolaires alors qu’en sont absents les représentants des grands courants de la pensée nationaliste, d'Édouard Drumont à Charles Maurras et Léon Daudet, de Maurice Barrès à Jacques Bainville. Les maîtres à penser de la jeunesse devraient être Georges Bernanos, Antoine de Saint-Exupéry, Albert Camus car « le pied-noir Albert Camus n’oubliait pas son Algérie », Henry de Montherlant et Robert Brasillach : « La jeunesse d’aujourd’hui n’a pas de chance : Robert Brasillach est mort. Il a donc fallu que l’on nous tuât ce penseur et ce poète ! ». Mais pas François Mauriac car il « est tombé au rang de thuriféraire » [du général de Gaulle] et se contente de « manier l’encensoir »14.

Son roman parait en pleine période conciliaire. L'intrigue de son roman se déroule dans la « banlieue rouge » de Paris. Il dépeint un jeune prêtre traditionnel et mystique, Paul Delance, et deux prêtres modernes proches des communistes, qui portent le col roulé au lieu de la soutane et vendent les statues de l'église paroissiale, devenues inutiles à leurs yeux. Il met ainsi en scène le désarroi de certains catholiques surpris par les réformes liturgiques et pastorales de Vatican II38. Son roman rencontre le succès et suscite des polémiques. Il est critiqué par un prêtre, l'abbé Michonneau, curé de Belleville, dans Témoignage chrétien : « Vous, Monsieur de Saint-Pierre, vous nous traitez de prêtres communistes mais c'est pour jeter nos plus authentiques entrailles sacerdotales à la curée des chiens, qui achèteront votre livre et s'en régaleront ». Il s'estime alors diffamé et un procès du directeur du périodique, Georges Montaron, a failli avoir lieu39. Il est aussi critiqué par Gilbert Cesbron ou Pierre-Henri Simon qui estime que son livre est « un défi à l'Église conciliaire pour rentrer dans le monde moderne en mettant à jour la formulation de sa doctrine et le style de sa pastorale »40.

Il se plaint ensuite d'être ostracisé par
Il participe ensuite aux congrès de Lausanne en 1966 et 1969. Il a aussi annoncé son roman lors du dîner-débat du CEPEC de février 1964, auquel il a été convié par son ami Yvon Chotard pour exposer les résultats de ses enquêtes sur la jeunesse. Son roman sera « le procès du progressisme », dit-il. Lors de la conférence, il dénigre « la contamination de l’enseignement par le virus communiste », « l’infiltration impudente et insidieuse du marxisme », s’indigne que Jean-Paul Sartre, qui selon lui « a déjà vécu beaucoup trop tard », soit au programme dans les établissements scolaires alors qu’en sont absents les représentants des grands courants de la pensée nationaliste, d'Édouard Drumont à Charles Maurras et Léon Daudet, de Maurice Barrès à Jacques Bainville. Les maîtres à penser de la jeune