tir72-269

Médaille en bronze de la Monnaie de Paris (Poinçon corne d'abondance à partir de 1880) .
Frappée vers 1950 .
Quelques traces d'oxydation .

Graveur : Pierre Alexandre MORLON (1878-1951) .

Dimension : 68 mm .
Poids : 137 g .
Métal  : bronze .
Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance + bronze .

Envoi rapide et soigné.

Le support n'est pas à vendre .
The stand used is not for sale.



Henri Gouraud, né le 17 novembre 1867 à Paris et mort le 16 septembre 1946 dans la même ville, est un militaire français.

Général d'armée, il participe à la colonisation du Soudan français (actuel Mali), de Mauritanie, du Tchad et du protectorat marocain, puis, pendant la Grande Guerre, en Argonne, aux Dardanelles et en Champagne.

Haut-commissaire de la République française au Levant de 1919 à 19223 et gouverneur militaire de Paris de 1923 à 1937, c'est un colonisateur actif qui s'inscrit dans le sillage de Gallieni et de Lyautey. Il est davantage connu pour ses fonctions de haut-commissaire de France au Levant et de commandant en chef de l'armée du Levant, en Syrie et au Liban, que pour ses vingt années passées en Afrique.
Biographie
Formation

Né dans le 7e arrondissement de Paris4,5, Henri Joseph Eugène Gouraud fait ses études au collège Stanislas où il reçoit une éducation marquée par la foi. Il se trouve rapidement une vocation coloniale.

Il réussit le concours d'entrée à Saint-Cyr en 1888, avec la promotion de « Grand Triomphe ». À sa sortie de l'école, Gouraud espère partir outremer ; mais son père s'y oppose et Henri Gouraud est d'abord affecté au 21e bataillon de chasseurs à pied à Montbéliard.
En Afrique
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Soutenu dans son projet par sa mère, Henri Gouraud part en 1894 au Soudan. Il s'y révèle être un chef de guerre efficace mais surtout chanceux. En 1898, sous les ordres du général de Trentinian, il parvient à mettre la main, difficilement, sur Samory Touré, chef mandingue, trafiquant d'esclaves qui s'opposait aux Français depuis plus d'une décennie. Il était parvenu à conquérir un empire au Sud du fleuve Niger et disposait de nombreuses forces armées. L'arrestation de septembre 1898 fait d'Henri Gouraud une célébrité au moment même où la France doit laver l'affront de Fachoda. Le jeune capitaine est alors invité dans le-tout-Paris colonial où il fait la connaissance des personnes impliquées ou intéressées par la colonisation de l'Afrique, Auguste d'Arenberg et Eugène Étienne, futurs fondateurs du « parti colonial ». Grâce à l'actif soutien du parti colonial et de son chef Eugène Étienne, Henri Gouraud mène une belle carrière en sillonnant l'Afrique durant encore quinze ans (Niger, Tchad, Mauritanie).
Henri Gouraud, colonel commandant le 1er régiment d'infanterie coloniale de marche, embarque pour le Maroc depuis Marseille le 28 avril 1911.

En 1907, il est promu colonel et commissaire du Gouvernement général en Mauritanie, et mène, à son initiative, une grande campagne contre des guerriers qui lancent des razzias. Par sa campagne de Mauritanie, il assure au moins partiellement la sécurité des transports entre le Maroc et la Mauritanie. Il participe ainsi au grand projet colonial français de constitution d'un vaste empire français en Afrique de l'Ouest.
Bras droit de Lyautey au Maroc
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Après avoir suivi les cours du centre des Hautes études militaires, le colonel Gouraud part en 1911 au Maroc. A Casablanca, le 13 mai 1912, Henri Gouraud accueille Hubert Lyautey, coordinateur de la colonisation française au Maroc, qui le prend à son service. Tous deux participent à la défense de Fez face aux tribus qui assiègent la ville. A cette époque, l'autorité du Sultan Moulay Hafid est affaiblie par diverses révoltes séparatistes qui contestent à la fois son pouvoir et la présence croissante de la France dans le pays. Le 28 et 29 mai 1912, Gouraud se voit confier par Lyautey cinq bataillons, deux escadrons et une batterie d'artillerie pour neutraliser les tribus qui encerclent la ville6. Cette opération est un succès. Lyautey exploite la situation de faiblesse du Sultan pour obtenir à la fois la signature du traité de Fez, qui officialise le protectorat français sur le Maroc puis son abdication en faveur de son demi-frère, jugé plus facilement contrôlable6.

Il mène des combats victorieux qui lui valent de recevoir les étoiles de général de brigade. Il est nommé en 1914 au commandement des troupes du Maroc occidental. Début mai 1914, Lyautey décide de neutraliser la poche de résistance des tribus de Taza7 et place Gouraud à la tête d'un corps de trois colonnes qui doivent traverser le territoire de Tsouls pour atteindre les rebelles de Taza. Les combats sont difficiles, mais Gouraud fait finalement sa jonction avec la colonne du Général Baumgarten à Bab-el-Hamama le 17 mai, parachevant la pacification du Maroc7.
Première Guerre mondiale

En 1914, la guerre éclate en France et il est à la tête de la 4e brigade marocaine envoyée en renfort sur le front français. Il est nommé général de division et reçoit le 15 septembre le commandement de la 10e division d'infanterie. En 1915, le général Gouraud est nommé au commandement du Corps d'Armée colonial. Il dirige notamment des combats en forêt d'Argonne, et y est blessé par une balle le 7 janvier 1915, en se rendant sur une position du front, où les soldats français viennent de repousser une attaque allemande, mais subissent encore des tirs de mitrailleuses8. Quelques mois plus tard, il est nommé au commandement du Corps expéditionnaire français aux Dardanelles.
Des officiers et sous-officiers doivent s'opposer par la force à tout mouvement de repli.
Article connexe : Bataille des Dardanelles.
Aux Dardanelles.

Fin juin, il est grièvement blessé par un obus. Sur le navire hôpital qui le ramène en France, la gangrène se déclare ; il faut l'amputer du bras droit. Poincaré le décore de la médaille militaire sur son lit d'hôpital.
En 1920 au Liban avec le Grand Mufti de Beyrout, Cheik Moustafa Naja, et le Patriarche maronite Elias Pierre Hoayek.

Gouraud se rétablit rapidement. À la fin de 1915, il est nommé au commandement de la IVe Armée en Champagne. En 1916, son frère Pierre Gouraud meurt au champ d'honneur.

Le 11 décembre 1916, Aristide Briand, Président du Conseil propose par télégramme à Hubert Lyautey le porte-feuille de Ministre de la Guerre. La question se pose de trouver un remplaçant à la Résidence Générale apte à maintenir l'ordre au Maroc. Gouraud est proposé par Briand, ce que Lyautey accepte par télégramme9. Il écrit :

    "Gouraud est tout à fait apte à faire face à la situation et je lui remettrai le commandement en toute confiance. Toutefois, il y aurait intérêt majeur pour atténuer l'inconnu de la situation et ménager la transition, à ce que la désignation de mon successeur fût provisoire, au moins au début pour que je reste aux yeux du Sultan et de la population, la caution de la politique suivie jusque ici"9.

Gouraud est toujours sur le front à ce moment et refuse de quitter le théâtre des opérations. C'est Briand qui arrive à le persuader, à la faveur d'une entrevue, de la nécessité de prendre le poste de résident général. Il retourne ainsi quelques mois au Maroc (de décembre 1916 à mars 1917) pour remplacer Lyautey. Contrairement à ce que Lyautey avait souhaité, la nomination de Gouraud est définitive, ce qui met à mal la stratégie de Lyautey visant à rendre acceptable et peu pesante la présence française au Maroc9.

Gouraud revient finalement en juin 1917 au commandement de la IVe Armée. Jusqu'au 11 novembre 1918 date de l'armistice, il lance ses hommes dans des batailles acharnées comme la bataille des monts de Champagne en 1917 et à la contre-offensive victorieuse du 15 juillet 1918. Sa mère meurt quelques jours plus tard.

Il est choisi parmi les militaires vainqueurs pour faire une entrée triomphale dans Strasbourg en novembre 1918. Le mois suivant, en décembre, le général Pétain lui remet la grand-croix de la Légion d'honneur. Le 5 décembre, il décore l'émir Fayçal en tant que grand-officier de la Légion d'honneur pour le soutien que les Hachémites et leurs alliés ont apporté à l'Entente sur le front d'Orient10.
Au Proche-Orient
Article connexe : Mandat français sur la Syrie et le Liban.
Mandat français en Syrie et au Liban

Le général Gouraud est envoyé par Georges Clemenceau comme haut-commissaire de France au Levant et commandant en chef de l'armée du Levant. Il arrive à Beyrouth en novembre 1919, quand la France obtient l'évacuation des troupes britanniques de la zone bleue des accords Sykes-Picot (Zone Ouest), qui occupaient le Proche-Orient depuis la défaite de l'Empire Ottoman à l'automne 191811. Le remplacement des Britanniques par des soldats français fait suite à l'acceptation par la France du mandat britannique sur la Palestine (alors que les accords Sykes-Picot avaient prévu pour la Palestine un statut de zone internationale) ; ce remplacement fait suite aussi au compromis négocié par Clemenceau et Lloyd concernant l'épineuse question du pétrole de la région de Mossoul11.

Pour autant, la mission de H. Gouraud n'est pas totalement claire : entre 1918 et 1920, la France hésite entre sa « grande politique arabe » traditionnelle, qui aurait pour objet la mise en place d'une grande Syrie autonome sous influence française avec l'émir Fayçal à sa tête, et sa « petite politique arabe », centrée sur les relations avec les maronites, historiquement très francophiles12. Dans cette deuxième optique, privilégiée par Henri Gouraud, le Proche-Orient devait être constitué d'une mosaïque de petits États divisés selon des critères confessionnels, ce qui impliquait d'encourager le particularisme religieux (Liban, Etat des Alaouites, Etat des druzes etc). Robert de Caix de Saint-Aymour résume ce projet de la sorte en mettant l'accent sur la politique de morcellement : « Ainsi organisée, la Syrie devrait pendant un certain nombre d'années au moins être comme un vitrail dont le plomb serait français »13.
Version officielle du discours de Gouraud lors de son arrivée à Beyrouth. Archives de la Courneuve (Fonds Gouraud, 399 PAAP/151).
Suite et fin du discours.

Le 21 novembre 1919, lors de son débarquement à Beyrouth, Gouraud prononce un discours mettant en avant les liens historiques unissant la France et la Syrie, par la référence aux Croisades puis aux Capitulations, mais souligne aussi que les Français sont les « fils de la Révolution » et entendent garantir l'égalité de traitement entre les différents cultes14.

Un mois après son arrivée, il reçoit de la part des représentants de la communauté alaouite un message esquissant un rapprochement avec les autorités françaises. 76 notables de la montagne alaouite envoient un télégramme sollicitant auprès du général la formation d'un « syndicat autonome alaouites sous protection française »15. Néanmoins, cet élément ne doit pas donner l'impression que les Alaouites seraient insensibles à la vision unitaire du nationalisme arabe du Fayçal, car dès l'été 1919 a démarré dans la montagne alaouite une révolte ouverte contre les autorités françaises, menée par le Cheikh Salih el-Ali al-Alawi15, qui ne termine qu'en 1921, lorsque Gouraud décrète l'amnistie générale des rebelles.
Écrasement du Royaume arabe de Damas

Le 31 mars 1920, conformément aux accords de San Remo, octroyant à la France un mandat de la SDN sur la Syrie, Gouraud signe un décret établissant une Banque de Syrie, et une monnaie, la « livre syrienne ». L’acceptation de cette monnaie est obligatoire dans la « zone bleue » (Zone Ouest)16. L'arrêté est composé de neuf articles, dont le sixième prévoit une peine maximale de six mois d'emprisonnement et 1 000 livres syriennes d'amende en cas de manœuvre ayant « pour but ou pour effet de déprécier ou tenter de déprécier la valeur » de cette monnaie16.

Le 1er septembre, le général Gouraud proclame la création de l'État du Grand Liban, en y annexant le mont Liban et les villes côtières conformément aux souhaits émis par les maronites. À la fin de 1920, après la bataille de Khan Meyssaloun, qui met fin au royaume arabe de Damas rêvé par Fayçal, la situation s'est effectivement dégradée, avec la lutte des nationalistes arabes emmenés par l'émir Abdallah, fils du chérif Hussein et frère de l'émir Fayçal. Mais les Hachémites ne représentent pas complètement tous les Arabes de Syrie. D'autres oppositions internes — comme celle entre les villes de Damas et d'Alep — sont à prendre en compte dans l'instauration du mandat.

Alain Tami rapporte une anecdote apocryphe selon laquelle, en juillet 1920, le premier geste symbolique d'Henri Gouraud, en tant que Haut-commissaire de la République en Syrie aurait été, lorsqu'il entra dans Damas, d'aller visiter le tombeau de Saladin (alā al-dīn al-Ayyūbī) devant lequel il aurait déclaré : « Réveille-toi, Saladin, nous sommes de retour. Ma présence ici consacre la victoire de la croix sur le croissant. »17. Cette phrase est rapportée dès 1926 par Pierre La Mazière18.
Tentative d'assassinat
Article détaillé : Adham Khanjar.

Le 23 juin 1921, Gouraud tombe dans une embuscade sur la route entre Damas et Kuneitra19 organisée notamment par un Libanais favorable à un royaume arabe sous égide hachémite, Adham Khanjar. Le traducteur de Gouraud est tué d'une balle dans la tête, mais le général s'en sort indemne, tout comme Georges Catroux et Hakki Bey Al-Azm, le gouverneur de Damas, qui l'accompagnaient. Trois balles ont perforé sa manche vide (Gouraud est manchot depuis la bataille des Dardannelles)19. Les agresseurs ont été mis en fuite par le général Mariano Goybet et le consul général Carlier, secrétaire général adjoint du haut-commissariat de France en Syrie et au Liban, eux-mêmes attaqués et qui suivaient dans une deuxième voiture.

Catroux ouvre une enquête, qui identifie rapidement un chef syrien, Ahmed Muraywid20, proche de l'émir de Transjordanie Abdallah. Ahmed Muraywid aurait annoncé la mort de Gouraud avant de fuir en Transjordanie (alors sous mandat britannique) quand la rumeur de l'échec de l'attentat s'était répandue. L'enquête finit par remonter jusqu'à Abdallah et Ibrahim Hanano, nationaliste syrien fondateur du bloc national hostile à la présence française, réfugié dans la zone mandataire anglaise. Gouraud se tourne du côté des Britanniques pour punir les coupables, mais n'obtient d'eux que de vagues promesses. Les relations entre les Anglais et les Français en Orient se dégradent alors davantage, tandis que le haut-commissariat français regarde désormais avec une grande méfiance l'ensemble de la famille hachémite, Fayçal compris.

Il met cependant en place en 1922 une Fédération syrienne, à la tête de laquelle il place Soubhi bey Barakat. Issu d'une grande famille de notables d'Antioche, cet ancien responsable militaire proche de Fayçal a été l'ennemi des Français au moment de la prise de Damas. Gracié par Gouraud, il est élu à la présidence de la Fédération en 1923.

Au-delà de ces péripéties politiques, les années syriennes d'Henri Gouraud contribuent au développement économique de l'intérieur de la Syrie : le tourisme, en particulier le tourisme archéologique et le commerce sont pensés comme des outils de développement par la commission Lenail venue en 1922 étudier le potentiel du pays21. Gouraud souhaite s'appuyer sur le développement économique du pays pour prévenir les tensions qu'il sent venir, en particulier avec les Druzes. Une fois que Paris a refusé de financer la politique mandataire proposée par le haut-commissariat, Gouraud, estimant qu'on ne lui donne pas les moyens nécessaires, pose sa démission et rentre en France.
Action en faveur de l’archéologie française au Moyen-Orient

Dès son arrivée à Beyrouth il manifeste un grand intérêt pour l'action archéologique française en Orient et soutient le projet de création d'un Service des Antiquités de Syrie, rattaché à l'administration mandataire. Pour lui, poursuivre le travail de redécouverte des antiquités s'inscrit dans une perspective historique de l'action française à l'étranger. Il déclare dans la préface de l'ouvrage Les travaux archéologiques en Syrie de 1920 à 1922 :

    "C'est une tradition française qui se maintient ; quand la présence sur l’Euphrate de la colonie française permet à M. Cumont de relever ces admirables peintures de Salihiyé, quand est créé à Damas l'Institut Français d'archéologie et d'arts musulmans, nous ne faisons que suivre l'exemple des soldats français de l'expédition de 1860 auxquels Renan a rendu hommage et celui du Général Bonaparte au Caire"22.

Gouraud charge Joseph Chamonard d'organiser le Service des Antiquités de Syrie, début 1920 qui sera épaulé dans sa tâche par la "Mission archéologique permanente" en 1921. Il soumet à la Commission consultatives pour les fouilles en Asie Occidentale (rattaché au Ministère de l'Instruction) une série de texte et de décrets afin de moderniser et rationaliser le cadre légal de l'activité archéologique23, en remplacement des anciennes législations ottomanes, tombées en désuétudes du fait de la disparition de l'Empire Ottoman.
Le général Gouraud avec la IVème armée française à Strasbourg le 22-11-1918.
Retour à Paris

Il rentre définitivement à Paris en 1923. Nommé membre du Conseil supérieur de la guerre, il devient membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres de Paris. Au cours d'un voyage en 1923 aux États-Unis, il apprend sa nomination au poste de gouverneur militaire de Paris, poste qui le place désormais dans des fonctions éminemment représentatives et de nature diplomatiques. Le président des États-Unis étant mort, il représente à ses obsèques le Gouvernement de la République en tant qu'ambassadeur extraordinaire. Après avoir inauguré la crypte et les plaques commémoratives du Monument aux Morts des Armées de Champagne à Navarin en septembre 1925, il se préoccupe de soutenir l'action de l'Association du Souvenir aux Morts des Armées de Champagne. Dès l'association créée, il demande et obtient l'agrément du ministère de la Guerre pour la Fondation du Monument aux Morts des Armées de Champagne et Ossuaire de Navarin et sa reconnaissance comme association d'utilité publique (mai 1933). En juin 1933, il accorde son patronage à l’exposition Visions féeriques d’Orient de l'architecte orientaliste Alexandre Raymond. Toujours prêt à présider une cérémonie, incarnation de l'ancien combattant du fait de sa manche droite vide, le peuple de Paris lui témoigne une véritable vénération. Il fait alors de nombreux voyages : la Pologne en 1925, les Indes et les États-Unis en 1929, la Turquie en 1930, l'Afrique-Occidentale française en 1933.
Fin de vie
Sa tombe à la ferme de Navarin.
Monument à Henri Gouraud, square d'Ajaccio (Paris).

En 1937, à l'âge de 70 ans, il quitte le gouvernement militaire de Paris. Il quitte Paris pour Royat et revient en mai 1945. Il y meurt (dans l'arrondissement où il était né4) le 16 septembre 1946, quelques mois après la fin du mandat français en Syrie.

Le gouvernement lui rend un dernier hommage par des obsèques nationales le 26 septembre 1946 devant le monument de Navarin. Conformément à ses dernières volontés, le général Gouraud est inhumé dans la crypte du Monument-Ossuaire de la ferme de Navarin entre les villages de Souain-Perthes-les-Hurlus et Sommepy-Tahure, « au milieu des soldats qu'il a tant aimés », son képi et sa montre sont en dépôt au fort de la Pompelle, clef de la défense de Reims.
Distinctions
Décorations françaises

    Grand-croix de la Légion d'honneur Grand-croix de la Légion d'honneur (décret du 28 décembre 1918)
        Grand officier de la Légion d'honneur Grand officier de la Légion d'honneur (décret du 10 août 1914)
        Commandeur de la Légion d'honneur Commandeur de la Légion d'honneur (décret du 11 juillet 1909)
        Officier de la Légion d'honneur Officier de la Légion d'honneur (décret du 31 mai 1904)
        Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur (décret du 18 octobre 1898)
    Médaille militaire Médaille militaire (10 juillet 1915)
    Croix de guerre 1914-1918 Croix de guerre 1914-1918 (4 palmes)
    Officier de l'Instruction publique Officier de l'Instruction publique
        Chevalier de l'instruction publique (1905)
    Médaille coloniale Médaille coloniale (agrafe Sénégal et Soudan, Maroc, Mauritanie et Adrar)
    Médaille interalliée de la Victoire Médaille interalliée 1914-1918
    Médaille Commémorative du Maroc;
    Médaille commémorative de la Grande Guerre Médaille commémorative de la guerre 19
Il rentre définitivement à Paris en 1923. Nommé membre du Conseil supérieur de la guerre, il devient membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres de Paris. Au cours d'un voyage en 1923 aux États-Unis, il apprend sa nomination au poste de gouverneur militaire de Paris, poste qui le place désormais dans des fonctions éminemment représentatives et de nature diplomatiques. Le président des États-Unis étant mort, il représente à ses obsèques le Gouvernement de la République en tant qu'ambassadeur extraordinaire. Après avoir inauguré la crypte et les plaques commémoratives du Monument aux Morts des Armées de Champagne à Navarin en septembre 1925, il se préoccupe de soutenir l'action de l'Association du Souvenir aux Morts des Armées de Champagne. Dès l'association créée, il demande et