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220-tir12

Médaille en cuivre, Belgique pour l'Afrique du Sud .
Frappée en 1895 .
Frottements, quelques traces de manipulation et petits chocs.

This medal by J. P. M. Menger celebrates the completion of the railway line connecting Pretoria in South Africa to Delagoa Bay in Mozambique. The obverse displays the bust of Paul Kruger (President of the South African Republic) facing to the left, while the reverse contains a winged wagon wheel on a rail with thunderbolts behind.

Graveur : J P M Menger .

Dimension : 44 mm .
Poids : 36 g .
Métal : cuivre .

Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : aucun poinçon .

Envoi rapide et soigné.

Le support n'est pas à vendre .
The stand is not for sale.
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Stephanus Johannes Paulus « Paul » Kruger, né le 10 octobre 1825 à Bulhoek dans la colonie du Cap en Afrique du Sud et mort le 14 juillet 1904 à Clarens en Suisse, est un chef militaire, un homme politique et un chef d'État boer qui fut président de la République sud-africaine (ou Transvaal) de 1883 à 1902. Généralement surnommé Oom Paul (« Oncle Paul » en afrikaans) ou encore Mamelodi (par les populations noires du Bushveld), il a représenté l'incarnation du nationalisme boer (Afrikanerdom) en lutte contre le Royaume-Uni durant la seconde guerre des Boers entre 1899 et 1902.

Né dans l'Est de la colonie du Cap, Kruger participa durant son enfance au Grand Trek à la fin des années 1830. Il ne reçut presque aucune éducation en dehors de son apprentissage religieux. Protégé du chef voortrekker Andries Pretorius, il assista à la signature du traité de Sand River avec le Royaume-Uni en 1852 et dans les années qui suivirent, il joua un rôle déterminant dans les politiques de la jeune République sud-africaine du Transvaal en servant de médiateur lors des fréquentes luttes de pouvoir. En 1863, il fut élu commandant-général (chef des armées du Transvaal) et occupa cette fonction pendant une décennie avant de démissionner après l'élection du président Thomas François Burgers (1872).

Paul Kruger fut nommé vice-président en 1877, peu avant que la République ne soit annexée par le Royaume-Uni pour devenir la colonie du Transvaal. Au cours des trois années qui suivirent, il mena deux délégations à Londres pour protester contre cette annexion et devint le chef de file du mouvement indépendantiste qui parvint à ses fins lors de la première guerre des Boers de 1880-1881. Élu président en 1883, il mena l'année suivante une troisième députation qui signa la convention de Londres (en) par laquelle le Royaume-Uni reconnaissait le Transvaal comme un État indépendant.

La découverte de diamants et surtout d'or dans la région entraîna un afflux massif de colons britanniques, appelés uitlanders (« étrangers ») dans la langue des Boers. L'industrie minière qu'ils développèrent fournissait la quasi-totalité des revenus de la République sud-africaine mais le gouvernement de Kruger refusa de leur donner les mêmes droits civiques de peur qu'ils ne prennent l'ascendant politique sur les Boers. Ce problème et les tensions avec le Royaume-Uni dominèrent le reste de la présidence de Kruger et ils débouchèrent finalement sur la seconde guerre des Boers (1899-1902). Kruger rejoignit l'Europe pour y chercher des alliés quand la guerre tourna à l'avantage des Britanniques en 1900 et il refusa de retourner en Afrique du Sud après la victoire de ces derniers. Il mourut en Suisse à l'âge de 78 ans en 1904 et sa dépouille fut inhumée dans le Heroes' Acre de Pretoria lors de funérailles nationales.

Icône de l'histoire afrikaner, ses admirateurs le considèrent comme étant un héros populaire tragique qui a lutté courageusement contre le colonialisme et l'impérialisme britannique alors que ses détracteurs, pour son refus d'étendre le droit de vote aux uitlanders, pour son interprétation littérale de la Bible et pour la place de sa foi religieuse dans ses prises de décision, le voient comme ayant été le défenseur opiniâtre d'un mode de vie et d'une vision du monde allant à contresens de l’histoire et de la modernité.
Stephanus Johannes Paulus « Paul » Kruger est né le 10 octobre 1825 à Bulhoek dans la colonie du Cap. Il était le troisième enfant et second fils de Casper (ou Kasper) Jan Hendrik Kruger (1801-1851) et d'Elsie (Elisa, née Steyn)1. La famille était afrikaner (ou boer) néerlandophone avec une ascendance majoritairement allemande, française huguenote et néerlandaise1,2. Les ascendants paternels de Paul Kruger habitaient en Afrique australe depuis 1713. Jacob Krüger (1690-1749), originaire de Berlin, arriva à l'âge de 17 ans au Cap en tant que soldat de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Ses enfants abandonnèrent le umlaut de leur nom de famille, une pratique courante pour les Sud-Africains d'origine germanique et au cours du siècle qui suivit, leurs descendants s'implantèrent de plus en plus à l'intérieur des terres1. Du côté de sa mère, les ancêtres de Paul Kruger résidaient en Afrique du Sud depuis 1668 et faisaient partie de la classe supérieure1. Son arrière-grand-oncle Hermanus Steyn (1743-1804) avait présidé la république autoproclamée de Swellendam qui s'était révoltée contre le pouvoir de la Compagnie en 17953. Selon le généalogiste Keith Meintjies, Paul Kruger s'inscrit également dans la lignée de Krotoa (Eva) une femme khoï, qui avait servi comme interprète pour les colons néerlandais lors de la fondation de la Colonie du Cap4,5.

Bulhoek était le nom de la ferme familiale des Steyn que le père d'Elsie, Douw Gerbrand Steyn, avait créée en 1809. Les Kruger et les Steyn se connaissaient bien et Casper se rendit plusieurs fois à Bulhoek durant son adolescence. Elsie et lui se marièrent à Cradock en 1820 alors qu'il avait 18 ans et elle 14 ansn 1. Le couple eut une fille, Sophia (1821-1896), et un garçon, Douw Gerbrand, avant la naissance de Paul en 18251. Les deux premiers prénoms de l'enfant, Stephanus et Johannes, avaient été choisis en référence à son grand-père paternel mais ils étaient rarement utilisés ; l'origine du troisième prénom, Paulus, est inconnue mais son biographe Johannes Meintjes écrivit en 1974 que « le garçon fut toujours appelé Paul1 ». Suivit ensuite un troisième garçon prénommé Tjaart (1829-1889)7

Paul Kruger fut baptisé à Cradock le 19 mars 1826,1 et ses parents achetèrent peu après une ferme à Vaalbank près de Colesberg dans la région reculée du nord-est de la colonie du Cap8. Sa mère mourut en 1834 alors qu'il avait 8 ans et son père se remaria avec Heiletje du Plessis9. Hormis la lecture et l'écriture qu'il apprit au sein de sa famille, l'éducation du jeune Kruger se limita à trois mois avec un tuteur itinérant dénommé Tielman Roos et à l'enseignement religieux calviniste de son père9. À l'âge adulte, Kruger avança qu'il n'avait jamais rien lu d'autre que la Bible10.
Grand Trek
Article détaillé : Grand Trek.
Carte des routes empruntées par les Voortrekkers durant le Grand Trek des années 1830 et 1840

En 1835, Casper Kruger, son père et ses frères Gert et Theuns ainsi que leurs familles déménagèrent et s'installèrent près de la rivière Caledon à l'extrémité nord-est de la colonie du Cap. Fondée au milieu du XVIIe siècle par la compagnie néerlandaise des Indes orientales, la colonie était passée sous contrôle britannique à la suite du traité anglo-néerlandais de 1814. Le mécontentement boer lié à l'imposition de l'anglais comme seule langue officielle et à l'interdiction de l'esclavage en 1834 déboucha sur le Grand Trek, la migration de milliers de « Voortrekkers » néerlandophones dans la région entre les rivières Orange et Vaal au-delà de la limite nord-est de la colonie11. Si de nombreux Boers se plaignaient de l'administration britannique, ce n'était pas le cas des Kruger qui avaient toujours coopéré avec les Britanniques et ne se sentaient pas concernés par l'abolition de l'esclavage étant donné qu'ils ne possédaient pas d'esclaves. Pour ces raisons, ils n'étaient pas particulièrement intéressés par l'idée de quitter la colonie12.

Au début de l'année 1836, un groupe de voortrekkers mené par Hendrik Potgieter traversa l'exploitation des Kruger. Potgieter, qui envisageait la création d'une république boer, convainquit la famille de les rejoindre13. Le père de Kruger poursuivit l'éducation religieuse de ses enfants durant le trek en leur faisant écrire ou réciter de mémoire, après chaque repas, des passages bibliques comme cela était la coutume chez les Boers durant le Grand Trek. Lors des arrêts, des salles de classes étaient improvisées à l'aide de roseaux ou de buissons et les Boers les plus éduqués se relayaient pour donner des cours14.
Peinture de chariot bâchés accompagnés de bétail
Illustration du Grand Trek réalisée en 1909

La région du Highveld, où arrivèrent les Voortrekers, était habitée par les Ndébélés (ou