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En bon état, belle patine, beaux volumes .

Dimensions : 22,5 cm par 18 cm .
Poids : 3,8 kg .

Signé "TV" en bas à droite :




Envoi rapide et soigné.



Jean Alfred Villain-Marais, dit Jean Marais, est un acteur français, né le 11 décembre 1913 à Cherbourg (aujourd'hui Cherbourg-en-Cotentin), mort le 8 novembre 1998 à Cannes ; il est également metteur en scène, écrivain, peintre, sculpteur, potier et cascadeur. Il reçut en 1993 un César d'honneur.
Jean Alfred Villain-Marais est officiellement1 le fils d'Alfred Villain-Marais (1882-1959) et d'Aline Marie Louise Vassord (1887-1973).

Jean Marais a quatre ans lorsque sa mère alsacienne décide de quitter son mari qui exerce la profession de vétérinaire. Elle part vivre à Paris avec ses deux fils. Comme elle est souvent absente, le petit Jean lui écrit alors des lettres mais c'est sa tante qui inscrit l'adresse sur l'enveloppe. Il comprend plus tard que c'est parce que sa mère, kleptomane, effectue des séjours en prison. Il est élève au lycée Condorcet.

Jean Marais ne reverra son père que près de quarante ans plus tard ; sa mère lui avouera un peu plus tard que son vrai père était en fait son parrain, présenté comme étant son oncle, Eugène Houdaille2.

Il a un fils adoptif, Serge (1942-2012, suicide). Dans l'émission L'Invité du jeudi présentée par Alain Cances diffusée le 26 avril 1979 sur Antenne 2, Jean Marais conteste cette information et annonce qu'il a reconnu cet enfant3.
Débuts

Il démarre comme figurant en 1933 dans les films de Marcel L'Herbier. Celui-ci cependant ne lui donne jamais sa chance en tant qu'acteur.

En 1937, il échoue au concours d'entrée au Conservatoire et étudie chez Charles Dullin, au théâtre de l'Atelier. Il y découvre les pièces classiques, où il tient des rôles de figuration qui lui permettent de financer ses cours.
Jean Cocteau
Jean Marais en 1942 (photo studio Harcourt)

Sa rencontre avec Jean Cocteau en 1937, lors d'une audition pour la mise en scène de sa réécriture d'Œdipe Roi, marque le véritable lancement de sa carrière. Le cinéaste et dramaturge tombe amoureux du jeune acteur, qui devient son amant, puis sera son ami, jusqu'en 1963 et la mort de Cocteau.

En 1937, Cocteau donne à Jean Marais un premier rôle muet dans Œdipe Roi : il y joue le rôle du Chœur. Dans cette pièce, Jean Marais apparaît vêtu de bandelettes, costume créé par Coco Chanel, amie de Cocteau et cela fait jaser. Son rôle est muet car Jean ne maîtrise pas encore assez sa voix pour le théâtre, la cigarette l'aide à la transformer, au risque d'altérer sa santé. Puis la même année, Marais obtient le double rôle de Galaad et du Galaad dans Les Chevaliers de la Table ronde.

En 1938, Cocteau lui écrit rapidement une pièce sur mesure : Les Parents terribles qui lui donne la reconnaissance de la profession.

1942 le voit aux côtés de Viviane Romance dans l'adaptation par Christian-Jaque de Carmen.

En 1943, il joue un Tristan moderne dans L'Éternel Retour de Jean Delannoy. Il a une vive altercation avec le critique artistique Alain Laubreaux, de l'hebdomadaire collaborationniste Je suis partout, qui le qualifie de « L'homme au Cocteau entre les dents » et affirme qu'il ne doit son statut qu'aux hautes relations de Cocteau.

Idole d'une génération, il monte en 1944 Renaud et Armide de Jean Cocteau, mais la pièce est victime d'une cabale, vraisemblablement menée par les collaborationnistes, et les représentations sont rapidement annulées ; Marais gagne encore en popularité et devient un symbole de résistance à l'occupant. Le 29 mai 1944, il monte avec Alain Cuny Andromaque de Racine au Théâtre Édouard VII mais la pièce est aussitôt interdite. Jean Guehenno donne dans son Journal des années noires une note d'un journal dont il tait le nom sur cette interdiction : « La milice française est soucieuse de la protection intellectuelle de la France ainsi que de la moralité publique. C'est pourquoi le chef régional de la milice française pour l'Ile-de-France a prévenu le préfet de police qu'elle allait s'opposer à la représentation de la pièce scandaleuse de MM. Jean Marais et Alain Cuny, jouée actuellement au théâtre Édouard VII. M. le préfet de police a pris un arrêté interdisant immédiatement la pièce »4.

Après la Libération de Paris durant laquelle il se joint aux combats, en août 1944, il s'engage dans l'armée française et rejoint la 2e DB du général Leclerc. Il y sert, accompagné de son célèbre chien Moulouk (qu'il a trouvé attaché en forêt de Compiègne en 1940 et adopté, et qui est apparu dans le film L'Éternel Retour), au sein du 501e régiment de chars de combat, ravitaille en vivres et carburant les chars, et y conduit une jeep baptisée Célimène, puis des camions. On salue sa bravoure, étant un des seuls conducteurs à rester au volant de son véhicule lors du bombardement de sa colonne à Marckolsheim en Alsace (modestement, il tiendra à relativiser dans ses interviews ultérieures cette attitude courageuse, l'expliquant par une volonté à ce moment d'être tranquille au chaud pour déguster des confitures de cerises)5. Il reste sous les drapeaux jusqu'en avril 1945.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Cocteau éc1997, interprète le berger Balthazar dans L'Arlésienne, aux Folies Bergère.

Dans une interview accordée à Bernard Pivot, Jean Marais précise n'avoir jamais fait de figuration dans Drôle de drame et avoir été remplacé à la dernière minute. Pourtant il suffit de visionner le film pour voir qu'il a bien joué le rôle d'un passant habillé en costume et haut de forme qui est assommé par un brigand travaillant pour le tenancier chinois du B&B où M. et Mme Molyneux se sont installés. Soit Jean Marais avait oublié, soit il ne voulait pas en parler.

Au cours d'un entretien télévisé pour Cinéma, Cinémas en 1987, après avoir évoqué sa violente altercation avec Alain Laubreaux, laquelle inspirera une scène du film Le Dernier Métro, Jean Marais confie à Raoul Sangla sa surprise de n'avoir jamais été engagé par François Truffaut, réalisateur dudit long métrage, et cinéaste régulièrement présent à chacune des représentations de l'acteur sur scène8.

Il écrit quelques livres dont ses Mémoires, Histoires de ma vie. Il est aussi l'auteur de L'Inconcevable Jean Cocteau, de contes et de poèmes.

Sculpteur, il réalise, entre autres, une évocation du Passe-murailles, installée rue Norv