etagmedaillon

Dimensions : 17 cm de diamètre .
Poids : 380 g .

Médaillon en fonte de fer, probablement d'époque XVIIIe siècle .
Patine ancienne, des traces d'oxydation .

 Pierre Jeannin (1540 - 1622), counsellor of the King, superintendent of finances

Inscription : petrus ieannin • reg • christ • a • secr • cons • et • sac • aera • praef

Artiste sculpteur : d'après Guillaume Dupré (1576 – 1643) .

Envoi rapide et soigné.


Pierre Jeannin, baron de Montjeu, connu sous le surnom de Président Jeannin, né Pierre Jamin1 vers 1540 à Autun, et mort le 22 mars 1623 à Chaillot, est un avocat français, président à mortier du Parlement de Bourgogne2, ambassadeur de France aux Provinces-Unies, conseiller des rois Henri III, Henri IV et Louis XIII, surintendant des Finances.
Son père qui venait d'Alligny-en-Morvan, était un échevin qui exerçait le métier de tanneur, à Autun ; il ne dut qu'à son mérite d'arriver successivement aux premières charges de la magistrature, puis à la place de ministre du roi. Dans le temps de son élévation, un prince qui cherchait à l'embarrasser lui ayant demandé de qui il était le fils, il répondit : « de mes vertus ». Après avoir étudié le droit sous Cujas, Jeannin fut reçu avocat en 1569, et choisi en 1571 pour être conseiller aux États de Bourgogne. Un riche particulier, y ayant entendu un de ses discours, fut tellement charmé de la solidité de ses raisons et de son éloquence qu'il voulut l'avoir pour gendre.

Comme il s'informait en quoi consistaient ses ressources pécuniaires, Jeannin montrant sa tête et ses livres : « Voilà, dit-il, tout mon bien et toute ma fortune ». À l'époque du massacre de la Saint-Barthélemy, il fut appelé au conseil tenu chez le comte de Charny, lieutenant général de la province, qui venait de recevoir dans des instructions deux lettres écrites de la main de Charles IX contre les Protestants de cette province. Opinant le premier, comme le plus jeune et le moins qualifié, il représenta, dit P. Saumaise, auteur d'un éloge du président Jeannin, qu'il faut obéir lentement au souverain quand il commande en colère, et conclut d'envoyer demander au roi des lettres patentes avant d'exécuter des ordres aussi cruels : son avis détermina tous les suffrages.

Deux jours n'étaient pas écoulés, qu'un courrier apporta la défense d'entreprendre en aucune façon sur la vie et les biens des partisans de la religion réformée. Jeannin se rendit aux États de Blois comme député du tiers état de Dijon et fut l'un des deux orateurs qui portèrent la parole pour le tiers état du royaume. Ayant pénétré les vues ambitieuses et violentes de la maison de Guise, il fit tous ses efforts pour les traverser, mais la prévarication du député qui partageait avec lui les fonctions d'orateur fut cause qu'on adopta dans les états la proposition d'engager le roi à déclarer la guerre aux protestants.

Cependant le zèle extrême de Jeannin pour la religion catholique l'entraîna dans le parti des ligueurs, dans l'espoir de sauver l'État. Autorisé par ordre exprès de Henri III à rester auprès du duc de Mayenne, et admis aux plus intimes secrets de ce dernier, il cherchait sans cesse à le contenir et à faire appel à l'étranger. Sans lui et Villeroy, les États de Paris auraient précipité la France dans des malheurs irrémédiables. Henri III ayant été assassiné, son successeur Henri IV se vit obligé de reconquérir ses États sur ses propres sujets. La maison d'Autriche crut que le moment était venu de réaliser son rêve de monarchie universelle.

Chargé par un conseil de séditieux d'une mission pour Madrid, Jeannin n'eut pas de peine à reconnaître que, de part et d'autre, la religion était seulement un prétexte, et que Philippe II surtout n'y voyait qu'un moyen pour enlever la France à son roi légitime. Revenu de cette mission, il ne négligea rien pour réveiller dans tous les cœurs l'amour de la patrie, presque éteint par le fanatisme et la rébellion. Il fut à peu près le seul des ligueurs qui rejeta l'argent du roi d'Espagne, craignant d'être engagé à servir ce prince, au préjudice de son pays.

Il confondit aussi, par sa courageuse fermeté, les intrigues du duc de Savoie, et lui arracha la ville de Marseille, dont ce prince s'était rendu maître par surprise. Quand il fut question de traiter avec Mayenne, en 1595, Henri IV fit des avances au président Jeannin, qui après avoir cherché à modérer le chef de la ligue dans ses desseins ambitieux, lui restait fidèle dans ses dernières traverses. Comme Jeannin témoignait son étonnement des paroles flatteuses adressées par le roi à un vieux ligueur tel que lui : « Monsieur le président, lui dit Henri, j'ai toujours couru après les gens de bien, et je m'en suis bien trouvé ». La négociation marcha rapidement.

Henri III avait donné à Jeannin différentes places, et entre autres une charge de conseiller, puis en 1581, une place de président à mortier au Parlement de Bourgogne. Lorsqu