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tir94-233

Médaille en cuivre de la Monnaie de Paris (Poinçon corne d'abondance à partir de 1880) .
Frappée en 1977 .
Exemplaire justifié : 104 / 500 :


Graveur / Artiste : d'après l'antique .

Dimension : 70 mm .
Poids : 222 g .
Métal : cuivre .

Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance + cu + 1977 + 104 / 500 .

Envoi rapide et soigné .

Le support n'est pas à vendre .
The stand is not for sale.
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Antiochos IV Épiphane, « l'Illustre » ou « le Révélé » (en grec ancien Aντίoχoς Έπιφανής / Antiochos Épiphanès), né vers 215 av. J.-C. et mort en 164 av. J.-C., est un roi séleucide qui règne de 175 à sa mort en 164 av. J.-C.

Fils d'Antiochos III, il est décrit comme un « ennemi » du peuple juif selon la tradition judaïque, qui inspire Hanoucca (ou fête de l'Édification), car il participe à l'hellénisation de la Judée et s'oppose à la révolte des Maccabées qu'il ne parvient pas à réprimer. Réputé instable psychologiquement, il montre tout de même des qualités d'homme d'État et peut être considéré comme l'un des derniers grands souverains séleucides.
Biographie
Début du règne

Après la défaite de son père Antiochos III à l'issue de la guerre contre Rome et la sévère paix d'Apamée, Antiochos est envoyé comme otage à Rome où il réside plusieurs années avant d'être échangé vers 178 av. J.-C. avec son neveu Démétrios après l'avènement de son frère Séleucos IV.

Il séjourne ensuite durant trois ans à Athènes avec laquelle il noue des liens étroits. Il se montre plus tard généreux vis-à-vis de la cité en finançant certaines fêtes et constructions et en faisant reprendre la construction du temple de Zeus Olympien.

Soutenu par le roi de Pergame, Eumène II, et probablement par le Sénat romain qui aurait été favorable à son avènement1, il succède à l'automne 175 à son frère Séleucos, assassiné par son ministre Héliodore qu'il élimine rapidement2. Il témoigne de sa neutralité dans le conflit entre Rome et Persée de Macédoine et s'engage à verser les dernières indemnités dues dans le cadre de la paix d'Apamée à travers une ambassade dépêchée en 173. Le début de son règne est donc marqué par la volonté de s'attacher uniquement à la politique intérieure de son royaume tout en évitant de froisser les Romains dont il a pu apprécier la puissance en tant qu'otage3.

À partir de 171 av. J.-C., il réunit une grande armée, probablement afin de faire face aux ambitions du roi parthe Mithridate Ier qui remet en cause le traité imposé par Antiochos III4 ; mais Antiochos IV ne peut mener cette expédition orientale qu'à la toute fin de son règne et cette armée sert en fait à combattre les Lagides.
Nom et titres
Monnaie à l'effigie d'Antiochos IV sur laquelle figure ΘΕΟΥ ΕΠΙΦΑΝΟΥΣ ΝΙΚΗΦΟΡΟΥ / ΒΑΣΙΛΕΩΣ ΑΝΤΙΟΧΟΥ : « Roi Antiochos, dieu révélé, porteur de victoire ».

La titulature d’Épiphane (l'« Illustre »), transmis par la tradition littéraire et attestée par les monnaies séleucides ainsi que par des dédicaces extérieures à l'empire (Délos et Milet), est habituellement réservée aux dieux. Les épithètes complets d'Antiochos incluent : Théos Épiphanès (Θεὸς Ἐπιφανής ou « Dieu révélé ») et après sa victoire lors de la guerre de Syrie, Niképhoros (Νικηφόρος ou « Porteur de la victoire »). Il a été le premier souverain séleucide à utiliser des épithètes divines sur des pièces de monnaie, peut-être inspiré par les rois grecs de Bactriane ou par le culte royal que son père a codifié. Cette titulature aurait pu servir à renforcer l'autorité royale au sein d'un empire disparate5.
Antiochos face aux Lagides
Première phase du conflit

De 170 à 168 av. J.-C., une sixième (et dernière) guerre de Syrie, dont les causes exactes sont incertainesN 2, éclate entre Séleucides et Lagides. Il est probable que les deux régents de Ptolémée VI (fils de Cléopâtre Ire et donc neveu d'Antiochos) aient voulu récupérer la Cœlé-Syrie alors que les Romains sont occupés par la troisième guerre de Macédoine6. La déclaration de guerre émane, quoi qu'il en soit, d'AlexandrieS 1,N 3. Il est tout de même admis qu'Antiochos ait pu avoir intérêt à un conflit dans le but de briser les sympathies que les Lagides conservent en Cœlé-Syrie, voire de restaurer la grandeur de son empire, sachant qu'il aurait pu avoir pour ambition de partager le monde avec les Romains7. Fin 170, les deux belligérants dépêchent des ambassades au Sénat romain sans que ce dernier décide de prendre réellement parti. Ptolémée VI est proclamé majeur mais se voit adjoindre deux corégents, sa sœur-épouse Cléopâtre II et son frère, le futur Ptolémée VIII, manière de renforcer l'autorité royale au moment où éclate la guerre de Syrie7.

Prévenu des velléités belliqueuses des Lagides dès 174, Antiochos a eu le temps de prendre ses dispositions, son armée étant la mieux préparée au début du conflit. L'armée lagide est mise en déroute en 169 à Péluse, porte d'entrée de l'Égypte. Antiochos rencontre alors Ptolémée VI qui se voit placé sous tutelle, abandonnant probablement sa majorité au profit de son oncle. Une tradition veut qu'Antiochos ait été proclamé roi de Haute et de Basse-Égypte mais elle ne repose que sur des sources isolées8. Mais une émeute éclate bientôt à Alexandrie et Ptolémée VIII est proclamé comme seul roi légitime. Antiochos échoue à prendre la cité ; il abandonne la partie à la fin 169, spéculant sur une guerre civile entre les deux Ptolémées9. Il quitte alors l'Égypte pour réprimer la rév

Profitant du départ d'Antiochos, Ptolémée VI et Ptolémée VIII finissent par se réconcilier et reformer une triple corégence avec Cléopâtre II. Aux yeux d'Antiochos, Ptolémée VI a trahi ses engagements et la guerre reprend10. Les Lagides ne revendiquant plus la Cœlé-Syrie, il est possible qu'Antiochos ait manifesté l'ambition d'éliminer la dynastie et d'annexer l'Égypte à son empire ; mais si on suit Tite-Live, Antiochos aurait revendiqué seulement Chypre et la région pélusiaque11. Les Ptolémées demandent alors l'appui du Sénat romain tandis qu'à cette époque les légions romaines en Macédoine sont ravitaillées par du blé en provenance d'Égypte. Les Romains dépêchent donc une ambassade dirigée par Caius Popillius Laenas, familier d'Antiochos depuis son séjour comme otage à Rome, avec pour mission de signifier au Séleucide qu'il doit abandonner l'idée d'occuper l’Égypte11. Dans le même temps, début 168 av. J.-C., Antiochos s'empare de Chypre et pénètre en Égypte, allant jusqu'à Memphis où selon certaines sources il se serait fait proclamer pharaon12.

C'est durant sa marche vers Alexandrie qu'il rencontre, à Éleusis à l'été 168 av. J.-C., Popillius qui lui fixe un ultimatum resté fameux chez les AnciensS 2,N 4 : l'ambassadeur romain trace avec sa canne un cercle autour d'Antiochos lui interdisant d'en sortir tant qu'il n'aura pas accepté les décisions du sénatus-consulte. Antiochos, qui vient d'apprendre la victoire des Romains à Pydna et qui a tiré la leçon de la défaite de son père à Magnésie du Sipyle, accepte d'évacuer l’Égypte et Chypre13. Il est aussi probable que les Romains aient rappelé à Antiochos que le souverain légitime est bel et bien son neveu Démétrios Ier. Cette funeste journée d’Éleusis représente un traumatisme pour Antiochos que la tradition (issue des sources juives) dépeint comme déjà fragile psychologiquement14. Il