Ce texte a fait l'objet d'une communication dans le cadre de
l'Institut Villey et a été publié dans la revue Droits (Puf, n° 40, nov
2004), il est intitulé : "Carl Schmitt, l'ennemi substantiel et la
législation nazie" et fait partie d'un dossier "Contre Schmitt ?". Il est
augmenté de commentaires supplémentaires concernant deux textes de
Schmitt qui sont également publiés dans cet ouvrage. Il sont traduits
par Denis Trierweiler : "La Constitution de la liberté (1e octobre 1935)" -
"La législation national-socialiste et la réserve de l'ordre public dans
le droit privé international (28 novembre 1935)".
"Je vais tenter de
vous montrer que l'adhésion de Schmitt au nazisme a été si consciente et
profonde qu'il n'est pas possible d'étudier ses textes
juridico-politiques, même ceux qui ont été écrits en amont ou en aval du
nazisme, en mettant entre parenthèses son engagement en faveur des
principes nazis et la caution qu'il a apportée aux pires lois du régime
de Hitler.... Il faut tenir compte du fait que Schmitt n'a jamais
critiqué ses options de la période nazie et qu'il a au contraire tout
fait pour leur fournir une justification a posteriori... Je souhaite
montrer sur un point important le rapport des thèses théoriques de
Schmitt avec son engagement comme doctrinaire de la législation
national-socialiste, en particulier des lois de Nuremberg du 15
septembre 1935, concernant la citoyenneté allemande et la protection du
sang allemand."
Yves Charles ZARKA est directeur de recherche au CNRS. Il dirige
aux Puf la revue Cités et les collections Intervention philosophique -
Débats philosophiques - Fondements de la politique