219-tir44

Médaille en bronze , France, des ateliers de la Monnaie de Paris .
Frappée en 1974 .
Edition originale, quelques traces de manipulations et d'oxydations minimes .

Graveur : Geneviève Durbel.

Dimension : 79 mm .
Poids : 365 g .
Métal : bronze.

Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance + bronze + 1983 .

Envoi rapide et soigné.

Le support n'est pas à vendre .
The stand is not for sale.



Kitagawa Utamaro (喜多川 歌麿, Kitagawa Utamaro?) v. 1753 - 31 octobre 1806 est un peintre japonais, spécialiste de l'ukiyo-e. Il est particulièrement connu pour ses représentations de jolies femmes (bijin-ga), mais son œuvre comprend également de nombreuses scènes de nature et d'animaux, ainsi que des albums érotiques (shunga).

Son travail parvint en Occident au XIXe siècle où il rencontra un grand succès. Il a particulièrement influencé les impressionnistes par ses cadrages audacieux et le graphisme de ses estampes. Il était alors connu sous le nom d'« Outamaro », transposition selon l'orthographe française de la prononciation de son nom (orthographe reprise à l'époque dans certains autres pays occidentaux).

Il fut surnommé en 1891 par Edmond de Goncourt « le peintre des maisons vertes » (les maisons closes), même si un tiers seulement des très nombreuses estampes que l'on connaît de lui furent en réalité consacrées au Yoshiwara1.
Sommaire

    1 Biographie
        1.1 Origine
        1.2 Formation
        1.3 Carrière et relation avec l'éditeur Tsutaya Jūzaburō
        1.4 Arrestation
    2 Apports stylistiques
        2.1 Les okubi-e chez Utamaro
        2.2 Utilisation des fonds micacés
        2.3 Utamaro et la recherche de la ressemblance
        2.4 Importance du noir chez Utamaro
    3 Œuvres
        3.1 Livres et séries consacrées à la nature
        3.2 Les séries de bijin-ga
        3.3 La légende de Yama-uba et de Kintarō
        3.4 Autres séries montrant mère et enfant
        3.5 Les triptyques
        3.6 Autres œuvres
    4 Élèves
    5 Utamaro et l'Occident
        5.1 « Découverte » d'Utamaro au XIXe siècle
        5.2 Influence sur l'art occidental
    6 Utamaro au cinéma
    7 Notes
    8 Références
    9 Bibliographie
    10 Voir aussi
        10.1 Articles connexes
        10.2 Liens externes

Biographie
Utamaro : Fleurs d'Edo
Origine

Nous connaissons fort peu de choses de la vie d'Utamaro, et les détails de sa vie diffèrent souvent selon les sources.

Selon certaines sources, il serait né à Edo (aujourd'hui Tokyo), Kyoto ou Osaka (les trois villes principales du Japon). Mais plusieurs sources affirment qu'il serait né à Kawagoe (province de Musashi), près d'Edo. Sa naissance serait située autour de 1753 (cette date étant également incertaine). Selon une tradition ancienne, il serait né à Yoshiwara, le quartier des plaisirs d'Edo, et serait le fils du propriétaire d'une maison de thé, mais là encore, sans que le fait soit avéré. Son nom véritable serait Kitagawa Ichitarō.
Formation

Il est généralement admis qu'il devint l'élève du peintre Toriyama Sekien, alors qu'il était encore enfant ; certains pensent qu'Utamaro était d'ailleurs son fils. Il grandit dans la maison de Sekien, et leur relation se poursuivit jusqu'à la mort de celui-ci en 1788.

Sekien avait été formé dans l'aristocratique école de peinture Kanō, mais il s'orienta plus tard vers l'ukiyo-e, plus populaire.

Si Sekien eut bien un certain nombre d'autres élèves, aucun n'atteignit ensuite la notoriété.
Carrière et relation avec l'éditeur Tsutaya Jūzaburō
Un acteur-prostitué séduit un client par une agréable conversation. Utamaro Kitagawa, 1788

Utamaro fut ensuite patronné par l'éditeur Tsutaya Jūzaburō, chez qui il résida à partir de 1782 ou 1783. Comme la plupart des éditeurs, Tsutaya Jūzaburō habitait aux portes du quartier du Yoshiwara, dont il contribuait en quelque sorte à assurer la promotion (courtisanes et acteurs de kabukiN 1).

Utamaro, comme de nombreux artistes japonais de son temps, changea son nom à l'âge adulte, et pris le nom de Ichitarō Yusuke lorsqu'il prit de l'âge. Au total, il aurait eu plus de douze surnoms, noms de famille, ou pseudonymes.

Il semble qu'il se soit également marié, bien qu'on sache très peu de choses de sa femme ; il n'eut apparemment pas d'enfant.

Sa première production artistique à titre professionnel, vers l'âge de 22 ans, en 1775, semble avoir été la couverture d'un livre sur le kabuki, sous le nom professionnel (gō) de Toyoaki. Il produisit ensuite un certain nombre d'estampes d'acteurs et de guerriers, ainsi que des programmes de théâtre. À partir du printemps 1781, il changea son gō pour prendre celui d'Utamaro, et commença à réaliser quelques estampes de femmes, que l'on peut raisonnablement oublier.
Vers 1782 ou 1783, il s'en alla vivre chez le jeune éditeur Tsutaya Jūzaburō, alors en pleine ascension, chez lequel il résida apparemment cinq années. Pendant les années qui suivirent, la production d'estampes fut sporadique, car il produisit essentiellement des illustrations de livres de kyoka (littéralement « poésie folle »), parodie de la forme littéraire classique waka.

Entre 1788 et 1791, il se consacra essentiellement à l'illustration de plusieurs remarquables livres sur la nature (insectes, oiseaux, coquillages...).

Vers 1791, Utamaro cessa de dessiner des estampes pour livres, et se concentra sur la réalisation de portraits de femmes, en plan serré, figurant seules dans l'estampe, contrairement aux portraits de femmes en groupe, qui avaient encore les faveurs de certains autres artistes de l'ukiyo-e.

En 1793, il devint un artiste reconnu, et son accord semi-exclusif avec l'éditeur Tsutaya Jūzaburō arriva à son terme. Il produisit alors un certain nombre de séries fameuses, toutes centrées sur les femmes du quartier réservé du Yoshiwara.

En 1797, Tsutaya Jūzaburō mourut, et Utamaro fut apparemment très affecté par la mort de son ami et protecteur. Même si certains commentateurs affirment que le niveau de l'art d'Utamaro ne fut plus jamais le même à partir de ce moment, il produisit cependant des œuvres remarquables après cette date.
Arrestation

En 1804, au sommet de son succès, l'année même où il sortit l'Almanach illustré des Maisons Vertes, il dût faire face à de sérieux problèmes vis-à-vis de la censure, après avoir publié des estampes traitant d'un roman historique interdit. Ces estampes, intitulées La femme et les cinq concubines de Hideyoshi décrivaient la femme et les cinq concubines de Toyotomi Hideyoshi, le grand chef de guerre du Japon à l'époque Momoyama.

En conséquence, il fut accusé d'avoir porté atteinte à la dignité de Hideyoshi. En réalité, le shogun Ienari y vit une critique de sa propre vie dissolue.

Quoi qu'il en soit, Utamaro fut condamné à être menotté pour 50 jours (selon certains, il fut même brièvement emprisonné2).

Il ne put supporter le choc émotionnel de cette épreuve, et ses dernières estampes manquent de puissance, au point qu'on peut penser qu'elles sont sans doute de la main d'un de ses élèves.

Il mourut deux années plus tard, le 20e jour du 9e mois, en 1806, âgé d'environ cinquante-trois ans, à Edo3, alors qu'il croulait sous les commandes des éditeurs qui sentaient sa fin prochaine.
Apports stylistiques
Trois beautés de notre temps : Okita (à droite), Ohisa (à gauche) et Toyohina (en haut)
1793, Musée Guimet

On a pu dire du style d'Utamaro qu'il marquait à la fois l'apogée et le point de départ du déclin de l'art traditionnel de l'ukiyo-e. Il sut en effet porter l'art du portrait à son sommet, par de nombreux apports :

    portraits visant à la ressemblance, malgré les conventions de l'art japonais ;
    visage « en gros plan », en buste (okubi-e) donnant à l'image un impact saisissant ;
    utilisation fréquente de fonds micacés (kira-e), donnant un aspect à la fois luxueux et sobre au portrait ;
    utilisation sans précédent du noir des chevelures féminines, dont la densité est augmentée par une double impression ;
    virtuosité extraordinaire du traitement des cheveux (un défi pour le graveur).

Dans son œuvre, Utamaro se définit comme un « physiognomoniste », capable de représenter dans ses portraits les traits de personnalité de ses sujets. D'où les titres de certaines de ses séries, telles les Dix formes de physionomie féminine (1802).

Il est de fait que le portrait de Naniwaya Okita (portrait de droite dans la célèbre estampe Trois beautés de notre temps) permet de reconnaitre celle-ci dans un certain nombre d'autres estampes, où l'on retrouve son profil aquilin et son air réservé, contrastant avec l'expression plus délurée et la forme de visage très différente de Takashima Ohisa (à gauche sur cette même estampe).
Les okubi-e chez Utamaro
Amour profondément caché, okubi-e sur fonds micacé, de la série « Anthologie poétique ; section de l'amour » (1793-1794).

Pendant longtemps, la notion de portrait n'exista pas dans l'estampe japonaise, en tous cas pas au sens où l'entend la peinture occidentale. En effet, la plupart des représentations humaines présentaient les personnages soit en groupe, soit - et c'était une constante des bijin-ga - individualisé, mais en pied. On en trouve des exemples typiques chez Moronobu, Kaigetsudo, ou encore Harunobu.

Ce n'est guère qu'en 1788-1789 que Katsukawa Shunkō réalisa une série de portraits d'acteurs de kabuki, représentés en buste4.

Utamaro reprit cette idée pour l'appliquer au genre bijin-ga, en publiant chez son éditeur Tsutaya Jūzaburō sa série Dix types d'études physiognomoniques d
Selon certaines sources, il serait né à Edo (aujourd'hui Tokyo), Kyoto ou Osaka (les trois villes principales du Japon). Mais plusieurs sources affirment qu'il serait né à Kawagoe (province de Musashi), près d'Edo. Sa naissance serait située autour de 1753 (cette date étant également incertaine). Selon une tradition ancienne, il serait né à Yoshiwara, le quartier des plaisirs d'Edo, et serait le fils du propriétaire d'une maison de thé, mais là encore, sans que le fait soit avéré. Son nom véritable serait Kitagawa Ichitarō. Sa première production artistique à titre professionnel, vers l'âge de 22 ans, en 1775, semble avoir été la couverture d'un livre sur le kabuki, sous le nom professionnel (gō) de Toyoaki. Il produisit ensuite un certain nombre d'estampes d'acteurs et de guerriers, ainsi