Indisponible en librairie, épuisé dans ses deux éditions.

   Paris, Payot & Rivages, collection Biographie Payot, 2007.

  
   Broché, 14 x 22,5 x 4,4 cm, 597 pages + 4 planches iconographiques en N&B sur papier couché hors texte.


   Menus frottements aux coins, tranches jaunissantes, tranche de tête avec quelques pointes de salissure, grand pli au coin haut du 2nd plat.
   Corpus frais et propre, vierge d'annotations.


   Envoi depuis la Bretagne, France Métropolitaine, Union Européenne, Suisse et Royaume Uni.

   Présentation éditeur :
   Valeureux héros de notre enfance bercée par les exploits d'Ivanhoé et de Robin des Bois, Richard Cœur de Lion reste à jamais (et peut-être à tort) ce roi d'Angleterre mythique qui préféra livrer bataille aux infidèles plutôt que d'administrer son immense empire angevin, abandonné à ce frère perfide, Jean sans Terre, allié du roi de France Philippe Auguste.
   A l'occasion du huitième centenaire de la mort de Richard, Jean Flori est revenu aux sources de la légende, élaborée avec un art consommé de la propagande par les chroniqueurs contemporains du roi, pour tenter de comprendre comment ce preux croisé a pu incarner le parfait modèle du roi-chevalier. Héritier des héros des chansons de geste et des romans arthuriens, il contribua en effet à imposer les valeurs guerrières encore en gestation au début de son siècle pour les établir en un code déontologique de la chevalerie, voire en un système de gouvernement.
   Au-delà du simple exercice biographique, c'est une histoire inédite des mentalités chevaleresques du XIIe siècle que l'auteur nous brosse ici, dans un style épique empreint d'une distance ironique dont il ne se départit jamais, n'hésitant pas à tordre le cou à maintes idées reçues.

  La vraie prouesse de Flori tient à la façon dont il travaille l'archétype du roi chevalier. En Terre sainte, Richard obtient moins de Saladin que l'empereur Frédéric II trente ans plus tard ; mais ce dernier, croisé excommunié, a une vision politique trop insolemment libre et tolérante pour devenir exemplaire. D'un faste ostentatoire, cumulant sans conteste la prouesse, la largesse, la générosité et la courtoisie qui définissent l'éthique propre, sinon l'idéologie de la chevalerie telle que l'impose là littérature arthurienne, Richard n'est pas Perceval toutefois et ne peut guère, malgré sa croisade, être tenu pour un champion dont l'Eglise puisse se réclamer. Il serait plus proche de Lancelot, y compris par son amour pour Galehaut (les pages sur la sexualité du roi sont un modèle d'honnêteté critique). Incarnant de fait l'idéal tout juste triomphant de la chevalerie, le Coeur de Lion est la figure d' "un moment" dont l'importance dépasse sa propre vie.

   Spécialiste internationalement reconnu des croisades et de la chevalerie, directeur de recherche au CNRS (Centre d'études supérieures de civilisation médiévale de Poitiers), Jean Flori compte déjà à son actif une dizaine d'ouvrages sur ces sujets. Le dernier en date (Pierre l'Ermite, 1999) a été salué par la critique comme une somme essentielle sur la première croisade.