#1 Décoloniser les provinces Contribution aux présidentielles
   #2 La cour des miracles Carnets de campagne
   #3 Zéro de conduite Carnets d'après campagne

   Paris, éditions de L'Observatoire, 2017, 2017 & 2018.


   Brochés, 13 x 20 cm, 149, 376 & 374 pages.


   Proche du neuf  (tranches jaunissantes, petites salissures en tranche de queue du #2).


   Envoi protégé, France Métropolitaine, Union Européenne et Suisse.

   Présentations par l'auteur :
 
   « Tous les candidats aux présidentielles de 2017 sont Jacobins, tous. Or le centralisme qui fait de Paris la tête qui commande et des provinces un corps qui obéit a montré son inaptitude à incarner la démocratie qui reste formelle en ne produisant qu'une aristocratie d'élus insoucieux du peuple. De Philippe Le Bel à Charles de Gaulle en passant par Robespierre ou Napoléon, le modèle jacobin a failli. Je propose une révolution pacifique inspirée des Girondins de la Révolution française : redonner le pouvoir aux communautés, aux collectivités, aux régions, autrement dit : décoloniser les provinces. Le communalisme libertaire, les élections dans des parlements régionaux, l'autogestion sur le terrain sont seuls susceptibles de fournir des contre-pouvoirs efficaces à l'effondrement de la formule jacobine de la démocratie. La politique ne doit plus être une affaire de commettants qui délèguent mais de citoyens qui décident. »

   « Quand on croit à la politique, on a la manie du prie-Dieu, de la messe, du sermon, des excommunications, de l'eau bénite, du catéchisme, du bûcher, du bouc émissaire, du bréviaire, des burettes, des oraisons, mais surtout : des génuflexions. Quand on n'y croit plus et qu'on est devenu un athée de la politique, on devient libre. Dès lors, on voit comment le cinéma politico-médiatique a pour fonction de nous laisser croire qu'un changement d'homme apportera un changement de politique, alors qu'il n'en est rien : il était évident que le nouveau président de la République serait un pion de l'Etat maastrichien. Le mécanisme est programmé pour ça. On pouvait, comme moi, ne pas se plier à ce simulacre de démocratie, ne pas prendre au sérieux cette palinodie. Regarder cette campagne en voltairien et la raconter au jour le jour n'en demeure pas moins un geste politique : car déchirer le voile des fictions contribue au démontage de la servitude volontaire. »

   « Ce que la clique journalistique maastrichienne nomme recomposition depuis l'élection de son homme-lige, Emmanuel Macron, n'est en fait qu'une décomposition dont elle ne sent même plus la mauvaise odeur malgré son nez qui s'est allongé à cause de sa profession. Car Macron n'a pas tué le PS qui était déjà mort, il n'a pas fusillé les Républicains qui étaient déjà détruits, il n'a pas pulvérisé le FN qui était déjà coupé en deux, il n'a pas tué Mélenchon qui était déjà faisandé, il n'a pas dessoudé l'extrême gauche qui était déjà atomisée... Loin du général de Gaulle qu'il évoque avec des clins d'oeil appuyés, Macron a simplement rassemblé sous son nom la rouerie et le cynisme de Mitterrand, la vassalisation et le pragmatisme de Chirac, l'énergie et l'hyper-présidence de Sarkozy, la roublardise et le sourire de Hollande : c'est l'homme de la synthèse construit par les médias aux mains de quelques-uns et par les marchés. Zéro de conduite propose la chronique de son début de règne. On y croisera aussi nombre de personnages secondaires qui se croient principaux. Nul doute qu'avec ce personnel politique la preuve se trouve donnée que nous sommes sortis de l'Histoire... »