Rarement en rayon dans les librairies.

   Montréal (Québec / Canada), Lux, collection Mémoires des Amériques, 2010.

   Suivi d'un entretien avec Noam Chomsky.

   Postface par Jean-Pierre Faye.

   Broché, 12 x 21 cm, 354 pages.


   Pli à peine perceptible au dos, menus frottements aux coins.
   Frais et propre, vierge d'annotations.


   Envoi protégé, monde entier.

   Présentation éditeur :
   En ces temps de crise, il faut lire et relire cette chronique de l'Amérique de la Grande Dépression.
Ce livre clé, " d'une critique impitoyable et d'une grande tendresse " (Jorge Semprun), a marqué les esprits dès sa sortie en 1938. Dans un genre littéraire qui lui est propre, qui tient autant du reportage que de la forme romanesque, Pozner observe et décrit un pays, les Etats-Unis, alors en pleine détresse spirituelle et matérielle, mais qui ne cesse de fasciner. Ce peuple, l'auteur en sonde l'âme par un puissant montage de détails : la vie quotidienne de Harlem, les briseurs de grève de l'agence Pinkerton, la guerre des journaux à Chicago, les héros déchus de Hollywood, les grèves violentes dans les mines de Pennsylvanie, John Dos Passos et Waldo Frank, le courrier du coeur et les écrivains publics, le marchand de lacets de Wall Street, les gangsters et les croque-morts...
Il compose une mosaïque qui renvoie l'image d'un pays où l'énergie le dispute au désespoir, la solidarité à la misère, et où le culte du service et de l'efficacité mène le plus souvent à l'asservissement et au décervelage.
   Noam Chomsky, dans un entretien, rappelle l'actualité criante de cette époque et de ce livre. Jean-Pierre Faye signe une post-face qui évoque la vie de Pozner et le caractère novateur de son écriture.

   Vladimir Pozner (1905-1992) est un écrivain aussi important que discret. Familier de Gorki, lié à Maïakovski et Babel, il contribua à faire connaître la littérature russe en France dans les années 1920. Son oeuvre de romancier démarra en flèche dans les années 1930 avec Tolstoï est mort et Le mors aux dents. Militant antifasciste, réfugié aux Etats-Unis pendant la guerre, il publia Deuil en 24 heures, fut scénariste à Hollywood, où il se lia notamment avec Bertolt Brecht et Charlie Chaplin, et fut nommé aux Oscars pour The Dark Mirror. Bourlingueur, conteur, défricheur de formes littéraires, Pozner consacra sa vie à témoigner de son siècle, d'une voix unique.