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272-  tir66

Médaille en bronze, Belgique .
Frappée vers 1953, gravé au revers de 1980 .
Oxydation .

Graveur : Alfred COURTENS (1889-1967) .


Dimension: 70 mm.
Poids : 134 g  .
Métal : bronze .
Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  :  aucun .

Envoi rapide et soigné.

272-  tir66

Le chevalet n'est pas à vendre .
The stand is not for sale.
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Élisabeth Gabrielle Valérie Marie de Wittelsbach, duchesse en Bavière, née le 25 juillet 1876 à Possenhofen en Bavière (Allemagne) et morte le 23 novembre 1965 à Laeken (Bruxelles, Belgique), est la troisième reine consort des Belges de 1909 à 1934.

Issue de la branche cadette de la maison de Wittelsbach, elle épouse en 1900 le prince Albert de Belgique, roi en 1909 sous le nom d'Albert Ier, qui meurt en 1934. La famille grand-ducale luxembourgeoise et les familles royales italienne et belge sont des descendantes de la reine Élisabeth.

Élisabeth et son mari partagent une vision humaniste et pacifiste de la société. Le roi et la reine forment un couple très vite populaire et donnent une image modernisée de la monarchie, dont ils renouvellent le style. Issu d'une lignée aux racines germaniques et mari d'une princesse allemande, le roi choisit en 1914 de défendre son pays, pourtant créé neutre, et de combattre l'invasion allemande, affirmant le caractère belge de sa dynastie.

Pendant toute la guerre, le roi refuse de suivre le gouvernement belge, qui s'est réfugié en France à Sainte-Adresse, dans la banlieue du Havre, et il reste à la tête de l'armée pour la diriger. Il établit son quartier-général à La Panne, où la reine le rejoint et participe activement aux soins dispensés aux blessés de guerre. Elle y recueille le surnom de « Reine infirmière ».

Après 1918, très présente sur la scène nationale et internationale, Élisabeth accompagne Albert lors de longs voyages officiels et privés à l'étranger : les États-Unis en 1919, le Brésil l'année suivante, les Indes en 1925, sans oublier le Congo en 1928. Avec son fils aîné, elle se rend en 1923 en Égypte pour assister à l'ouverture officielle du tombeau de Toutânkhamon. En 1934, la mort inopinée du roi lors d'un accident d'alpinisme met fin à son statut de reine-consort. Mais, férue de sciences et d'art, elle continue à soutenir les causes qui lui sont chères. Elle reçoit de nombreux savants, écrivains et philanthropes et correspond fidèlement avec eux. Mélomane avertie, elle crée en 1937 le Concours Reine Élisabeth.

Durant la Seconde Guerre mondiale, elle demeure auprès de son fils le roi Léopold III au château de Laeken. Surveillée par l'armée allemande, elle peut cependant circuler librement en Belgique et à l'étranger. Ses actions en faveur des Juifs persécutés lui valent d'être reconnue comme Juste parmi les nations. Lors de la Question royale de 1945 à 1950, elle défend l'attitude de son fils aîné le roi Léopold III, mais discrètement afin ne pas gêner l'action de son fils cadet le prince Charles, régent du royaume, avec lequel les relations sont difficiles. Lorsqu'en 1951, Léopold III abdique au profit de Baudouin, Élisabeth s'installe au château du Stuyvenberg.

Veuve et libre d'obligations officielles, la reine Élisabeth s'organise indépendamment et s'adonne à ses passions artistiques et à son mécénat scientifique. Anticonformiste, elle n'hésite pas, en période de guerre froide, à accepter les invitations de pays communistes et se rend donc en Pologne, en Union soviétique, en Yougoslavie et également en Chine. Ces voyages lui valent le surnom de « Reine rouge » et provoquent le mécontentement du gouvernement belge.

Son absence de préjugés et son humanisme suscitent l'admiration des savants, artistes et hommes de lettres qu'elle fréquente durant sa longue vie. C'est pourquoi Jean Cocteau lui rend un bel hommage en déclarant : « En Belgique, il n'y a qu'une reine, petite de taille et d'âme grande, qui sut toujours mettre sa modestie de reine à dire : “Je ne suis qu'une artiste” et sa modestie d'artiste à dire : “Je ne suis qu'une reine”. »

Elle meurt le 23 novembre 1965 à l'âge de 89 ans au château du Stuyvenberg et est inhumée dans la crypte royale de Laeken.
Biographie
Premières années
debout et revêtu d'une redingote sombre, le duc se tient aux côtés de sa fille aînée vêtue de clair et à la coiffure opulente de la duchesse assise portant sur les genoux sa fille nouvelle-née et aux pieds de laquelle Élisabeth est assise sur un coussin
Le duc Charles-Théodore en Bavière, son épouse Marie-Josèphe de Portugal et trois de ses filles : Amélie Marie, Élisabeth et Marie-Gabrielle vers 1879.

Née le 25 juillet 1876 au château de Possenhofen, sur la rive ouest du lac de Starnberg en Bavière, Élisabeth de Wittelsbach est le second enfant du duc Charles-Théodore en Bavière et de l'infante Marie-Josèphe de Portugal, fille du roi Michel Ier. Sa marraine est sa tante l'impératrice Élisabeth d'Autriche, surnommée « Sissi ». Elle est également la nièce de Marie-Sophie, reine détrônée du royaume des Deux-Siciles et de Sophie-Charlotte duchesse d'Alençon1.

Élisabeth a une sœur aînée issue du premier mariage de son père avec Sophie de Saxe : Amélie Marie (1865-1912). Devenu prématurément veuf en 1867, son père Charles-Théodore renonça à l'armée pour se consacrer à la médecine puis s'est remarié avec Marie-Josèphe de Portugal en 1874. Le couple a cinq enfants : Sophie
Princesse de Belgique
Article détaillé : Arbre généalogique de la famille royale belge.
Albert et Élisabeth posent assis une gerbe de fleurs sur les genoux
Fiançailles d'Albert et d'Élisabeth (1900).
Un mariage harmonieux

La future reine Élisabeth rencontre, pour la première fois, le prince Albert de Belgique en mai 1897 à Paris, lors des funérailles de la duchesse d'Alençon. Toutefois, c'est de la princesse Isabelle d'Orléans qu'Albert tombe amoureux. Immédiatement, le roi Léopold II met son veto à un éventuel mariage, craignant de s'attirer les foudres de la Troisième République française car Isabelle est la sœur de Philippe d'Orléans, le prétendant orléaniste au trône de France. La déception d'Albert est très vive8.

Lors d'un séjour à Neuilly-sur-Seine en janvier 1900 chez sa sœur HenrietteN 1, Albert rencontre les deux princesses en Bavière dont Henriette lui a vanté les qualités : Élisabeth et sa sœur Marie-Gabrielle. La seconde est déjà fiancée avec le prince-héritier Rupprecht de Bavière, mais Albert est libre de demander la main d'Élisabeth, d'un an sa cadette. Henriette est littéralement conquise par les « petites Bavière », elles sont gaies et l'étouffent de tendresse, lui font des confidences, rient et plaisantent ensemble. À Kreuth, séjour estival de la famille de Charles-Théodore, l'atmosphère est si chaleureuse et agréableTH 2. En revanche, les parents d'Albert, le comte et la comtesse de Flandre, ne manifestent aucun enthousiasme pour une alliance de leur fils avec une princesse dont la famille est réputée excentrique et peu fortunéeBE 4.

Toutefois, au printemps 1900, après avoir de nouveau rencontré Élisabeth en avril lors d'un dîner à l'occasion de l'Exposition universelle de Paris, Albert se décide à formuler sa demande en mariage : « Croyez-vous que vous pourriez supporter l'air de la Belgique ? ». Après que le roi Léopold II a donné son accord, leurs fiançailles sont conclues à Fontainebleau le 29 mai 1900. Élisabeth revoit Albert et son père à Munich quelques semaines plus tard. Le comte de Flandre écrit à sa fille Joséphine : « La jeune Élisabeth n'est pas très jolie et est un peu petite […], mais elle est gaie et intelligente et adore Albert d'une manière incroyable et il se laisse adorer, c'est du reste ce qu'il peut faire de mieux. On est habitué ici à de belles princesses de grande taille, comme était et est encore Maman et vous deux, mes bonnes filles, je crains qu'il y aura un peu de déception dans le public avec la petite ÉlisabethTH 3. ».

Marie-Gabrielle doit épouser le 10 juillet Rupprecht de Bavière, aussi fixe-t-on le mariage d'Élisabeth le même jour. Toutefois, la grand-mère d'Albert, la princesse Joséphine de Bade, malade depuis quelque temps, meurt le 19 juin. Le mariage est donc reporté en raison de ce deuil familialTH 3. Ce sursis permet plusieurs mois de négociations avant la signature du contrat de mariage le 12 septembre : Albert jouira d'une rente annuelle de 250 000 francs octroyée par son père, à laquelle s'ajoute celle accordée par le roi des Belges qui se chiffre à 120 000 francs. Les noces d'Albert et Élisabeth sont célébrées à Munich le 2 octobre 1900BE 4 en présence des oncles du marié, le roi des Belges et le roi Carol Ier de Roumanie, ainsi que du prince-régent Luitpold de BavièreTH 4.
Vivre en Belgique

Trois jours après leur mariage, Élisabeth et Albert arrivent en Belgique. Ils sont reçus favorablement par la population. Élisabeth fait la connaissance de la reine Marie-Henriette qui n'avait pas accompagné le roi Léopold II lors des noces à Munich. Elle découvre sa nouvelle famille belge, très différente de la sienne. La reine réside le plus souvent à Spa, tandis que le roi est un homme autoritaire séjournant fréquemment en France et peu populaire en Belgique. Quant à ses beaux-parents, le comte et la comtesse de Flandre, ils évoluent dans un univers conservateur duquel Albert se sent de plus en plus éloignéBE 5.
Bâtiment à la façade gris clair symétrique présentant une entrée flanquée de trois travées de part et d'autre au rez-de-chaussée et surélevé de deux étages de sept travées chacun dans un style néo-Renaissance italienne
L'hôtel van der Noot d'Assche où résident Élisabeth et Albert de 1901 à 1909.

Albert et Élisabeth vivent provisoirement dans l'aile droite du palais du comte de Flandre où ils ne se plaisent pas en raison d'un manque d'intimité9. Un an après leur mariage, Élisabeth et son mari s'installent à l'hôtel van der Noot d'Assche rue de la Science (occupé depuis 1948 par le Conseil d'État) qu'ils louent. Devenus plus indépendants, Albert et Élisabeth entretiennent désormais de meilleures relations avec le comte et la comtesse de Flandre10.

Les époux, rapidement parents de trois enfants, mènent une vie familiale sans grand apparat. Leurs trois enfants sont11 :

    Léopold (futur roi Léopold III), prince de Belgique, duc de Brabant, né le 3 novembre 1901 et mort le 25 septembre 1983, roi des Belges de 1934 à 1951. Il épouse en première
Le 2 août, le Reich adresse un ultimatum à la Belgique, pays pourtant neutre : l'empereur allemand Guillaume II réc