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256- tir54

Médaille en cuivre argenté, de la Monnaie de Paris .
Frappée en 1967 .
Des frottements et des chocs / rayures, perte de couverte argenté, patine ancienne .
Exemplaire justifié numéroté sur la tranche : 9 / 100 .

Exemplaire rare,  présentant des défauts .

Graveur / Artiste / Sculpteur : Lucien LAFAYE (1896-1975) .

Dimensions : 72 mm .
Poids : 174 g .
Métal : cuivre argenté .

Poinçon sur la tranche (mark on the edge) : corne d'abondance + cuivre + 1967 + 9/100 .

Envoi rapide et soigné.

The stand is not for sale .
Le support n'est pas à vendre.
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Alain Saint-Ogan, né le 7 août 1895 à Colombes et mort le 21 juin 1974 à Paris 14e, est un auteur de bande dessinée et illustrateur français.

Connu pour avoir créé la série de bande dessinée humoristique Zig et Puce en 1925, Saint-Ogan a été l'un des principaux inspirateurs du Belge Hergé, créateur de Tintin.
Biographie : jeunesse et carrière
Une vie d'artiste
Enfance

Alain Marie Joseph Paul Louis Fernand Lefebvre Lefebvre Saint Ogan naît le 7 août 1895 à Colombes (ancien département de la Seine) de Joseph Lefebvre Saint Ogan, écrivain et journaliste de 44 ans, et Louise Venaty, femme au foyer de 28 ans1. Issu d’une famille plutôt aisée, Saint Ogan déménage rapidement à Passy, dans le 16e arrondissement de Paris. En 1906, il rejoint au Caire son père, qui y est nommé rédacteur en chef du périodique l’Etendard égyptien. Sous l’influence de son père, Alain développe une véritable passion pour le monde de la presse ; le jeune Saint-Ogan passe le plus clair son temps à « chasser les autographes »2 ou à organiser des jeux concours avec ses petites camarades. Cet engouement se traduit par la création, dès l’âge de douze ans, d’une revue bimensuelle, Le Journal des Deux Mondes ; le journal compte plus de deux mille abonnés dont le président de la République Armand Fallières et l’actrice Sarah Bernhardt et Saint-Ogan est célébré comme « le plus jeune rédacteur en chef du monde », par le quotidien britannique Daily Chronicle3. Parallèlement, le jeune Saint-Ogan se découvre un talent d’illustrateur humoristique : son premier dessin parait en 1913 dans le quotidien Le Matin dans lequel il publie régulièrement des articles.
 Jeunesse et formation pendant la Première Guerre mondiale

Fort de son goût pour la presse et le dessin, il débute en 1914 un cursus à l’École nationale des arts décoratifs de Paris mais celui-ci tourne court : en effet, Saint-Ogan est mobilisé en 1916 pour aller combattre dans les Balkans. Cependant, Saint-Ogan profite des opportunités qu’offre la Première Guerre mondiale aux dessinateurs de presse. En effet, les journaux de l'époque assurent une propagande contre l’ennemi allemand et sont avides de dessins satiriques « anti-boches »4.

Son succès lui fait ensuite intégrer le Tout-Paris des Années folles : Saint-Ogan est de toutes les manifestations mondaines.
Les premiers pas dans la bande dessinée
La Société des dessinateurs humoristiques

Au lendemain de la guerre, Saint-Ogan fait partie de la Société des dessinateurs humoristiques, créée en 1904 par Charles Léandre et Louis Morin, qui organise annuellement un Salon des humoristes. L'artiste y acquiert une grande visibilité et surtout un réseau composé d’illustres personnalités de la bande dessinée comme Jean-Louis Forain ou encore Francisque Poulbot.
Un nouveau contexte de publication

Avant la Première Guerre mondiale, les débouchés principaux des dessinateurs humoristes étaient encore les nombreuses revues satiriques4, Saint-Ogan est donc l’un des représentants du changement de contexte de publication de la bande dessinée puisque c’est dans la grande presse quotidienne qu’il y fait ses premiers pas, notamment dans l’hebdomadaire Le Dimanche illustré et dans le quotidien L'Intransigeant. En effet, dans l’entre-deux guerres, la bande dessinée connait un premier essor et devient un objet de consommation de masse, ce qui induit des phénomènes comme celui du réemploi de dessins d’un journal à l’autre, tandis que la place du dessinateur au sein de la rédaction d’un journal tend à s’institutionnaliser, tout en restant précaire.
Ligne éditoriale

Malgré la teneur nouvelle que prend la bande dessinée au lendemain de la Première Guerre mondiale — caractérisée par l'émergence d'une jeune génération de dessinateurs — Saint-Ogan conserve une ligne éditoriale assez traditionnelle, d’« amuseur de société », notamment en privilégiant un comique de situation et des dialogues humoristiques4. Néanmoins, il se démarque de ses aînés par le trait de ses dessins plus minimalistes et sans modelage, proches du style Art déco5,6,7.
Un « père » de la bande dessinée
Alain Saint-Ogan dans Paris-Soir du 7 novembre 1935.
La place de Saint-Ogan dans la bande dessinée

Saint-Ogan est le premier auteur français à rompre avec le système archaïque de la bande dessinée, en utilisant les processus de la bande dessinée américaine tels que la séquentialité des images, la récurrence des personnages d'une séquence à l'autre et surtout l'emploi systématique du phylactère8.
Le dessin pour enfant

Dans les années 1920-1930, Saint-Ogan se dédie presque exclusivement à la bande dessinée enfantine.

En effet, il fait partie des réseaux multimédias qui visent à rassembler divers types de créateurs pour divertir les enfants, comme Pierre Humble, directeur du Théâtre du petit monde ou encore Jean Nohain rédacteur en chef du journal Benjamin4. Il y utilise l'humour qu'il adapte à son jeune public, utilise par exemple le merveilleux, genre littéraire très présent dans la tradition enfantine,
officielles.9

Il devient un chroniqueur régulier de Radio-Paris et de Radio-Luxembourg10. Parallèlement, il devient rédacteur en chef du journal pour enfants Benjamin et y publie notamment sa série Trac et Boum. Saint-Ogan utilise l'humour comme passerelle entre ses deux publics4.

En 1947, Saint-Ogan intègre l'équipe du Parisien libéré11. Il produira des dessins de presse jusqu'en 1960.

Saint-Ogan créé également des personnages éphémères utilisés pour les annonces publicitaires, on connait par exemple l'ours Prosper publié dans Le Matin12, qui est ensuite devenu un produit dérivé, un jouet pour enfant.
L'œuvre : Zig et puce
Les personnages
Zig et Puce.

Saint-Ogan intègre le monde de la culture enfantine par la presse : Zig et Puce, sa principale série, la plus célèbre et la plus durable, est lancée en mai 1925 dans l’hebdomadaire familial Le Dimanche illustré dont Saint-Ogan est, depuis les premiers numéros en 1923, un collaborateur fidèle.

Les personnages principaux sont Zig et Puce et l'histoire suit, à travers gags et aventures, leurs péripéties pour se rendre dans une Amérique idéalisée attirant les audacieux en soif de richesse.

En France, d'autres personnages sont commercialement présents en dehors du secteur de la presse, notamment avec le pingouin Alfred utilisé par la publicité et comme mascotte.

Avec ce pingouin ramené du Pôle Nord, les deux gamins voyageurs émerveillés créés par Saint-Ogan rencontrent des personnages pittoresques et connaissent auprès du public enfantin des années 1920 et 30, qui rêvait d'évasion et de rire, un formidable succès d'imagination.

Les aventures des personnages s’intègrent dans des univers variés issus aussi de la tradition du merveilleux et de mondes inventés.  Dans le Zig et Puce au XXIe siècle de 1935, Saint-Ogan place par exemple ces personnages dans un univers futuriste et urbain où ces personnages se déplacent même en voitures volantes. Zig et Puce visitent aussi d'autres pays comme l’Éthiopie en 1952. Les personnages croisent aussi des êtres féeriques comme l'ogre du Petit Poucet de Charles Perrault, notamment dans Caddy-Caddy où ils voyagent au pays des nains puis au pays des géants. Les univers sont donc variés et agrémentent la narration, la constituent et laissent place à l'imagination des enfants.
Inspiration

Zig et Puce ont fait de Saint Ogan l'un des auteurs classiques du répertoire de la littérature enfantine. L'auteur s’intègre alors dans une continuité avec le merveilleux et d'illustration de conte.

Saint-Ogan construit finalement un merveilleux syncrétique susceptible d'accueillir et de fusionner toute sorte de références, même habituellement antagonistes. Cette théorie se trouve confirmée par la définition qu'il donne du merveilleux dans son livre de mémoires, Je me souviens de Zig et Puce (1962) : p. 204 : « Le ballet de billes et de boules se mouvant dans l'espace, auquel nous assistons dans le ciel avec les planètes et leur satellite, et, dans l'atome, avec les protons, les neutrons et les électrons, n'est-il pas dans le domaine des récits féériques ? »[réf. souhaitée].

La culture enfantine lui permet donc de diversifier considérablement ses supports de diffusion et d’acquérir une notoriété que le dessin de presse n’aurait pas forcément pu lui offrir. Les séries qu’il crée pour la presse sont reprises en albums, selon un système éditorial encore hésitant qui se consolide après la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1930, la librairie Hachette joue un rôle majeur dans la publication d’albums d’histoires en images pour les enfants : elle est le principal éditeur de Saint-Ogan. La diversification des supports se voit aussi dans l’amplification du succès des héros de Saint-Ogan au sein d’une culture enfantine rapprochant différents médias. Zig et Puce, Mitou, Toti et l’ours Prosper deviennent des héros rassembleurs et rémunérateurs pour l’industrie du disque et du jouet, pour la radio, au théâtre, et dans de nombreuses « fêtes de l’enfance »8.

Alain Saint-Ogan se lie durant les années 1930 au journal pour enfants Benjamin, dont Jaboune (Jean Nohain) est rédacteur en chef. Il est régulièrement sollicité lors d’événements qu’organise le journal pour ses jeunes lecteurs, des « fêtes de l’enfance » où les héros de Saint-Ogan sont mis en scène. En avril 1932, Benjamin organise un gala de la jeunesse au Cirque d’Hiver sur le modèle des galas de charité d’adultes. Saint-Ogan y rentre sur la piste dans un grand défilé des « 12 pingouins Alfred » devant les yeux ébahis des enfants. Plus qu'un homme de presse et dessinateur, Saint-Ogan est aussi un homme du spectacle[réf. souhaitée].
Traitement et méthodes artistiques

Des auteurs attribuent à Saint-Ogan la paternité du phylactère. Dans la ligne Hergé de la bande dessinée, l'auteur des aventures de Tintin reste influencé par le travail de Saint-Ogan mais c'est surtout l'influence américaine grandissante qui pousse à l'innovation. L'Amérique, destination rêvée de Zig et Puce, donc Saint-Ogan étAlain Saint-Ogan participe à des émissions radiophoniques pour la jeunesse dès 1927, dans lesquelles il présente ses personnages de Zig et Puce (par exemple : La dernière histoire du pingouin Alfred contée par son père Alain Saint-Ogan). À partir de 1933, alors qu’il est rédacteur en chef de Cadet-Revue, publication bimensuelle qu'il a créée, co-financée par la marque Ovomaltine, il anime des jeux radiophoniques utilisant ses personnages de Serpentin, Mitou et Toti dans une émission pour enfants sponsorisée par la marque, diffusée sur Radio-Paris et Radio-Luxembourg. Par la suite, entre 1942 et 1944, il participe à l’émission pour la jeunesse Quinze Ans animée par André Reval, diffusée sur Radio-Paris. En 1950, Arno-Charles Brun, directeur de la Radiodiffusion française, lui offre d’animer à la suite de Maurice Pauliac, conjointement avec Arlette Peters, l’émission enfantine hebdomadaire Les Beaux Jeudis diffusée sur Paris Inter. Egalement producteur, Alain Saint-Ogan anime cette émission, qui ne concerne ni ses personnages ni la bande dessinée, chaque semaine jusqu’en 1957, date à partir de laquelle il collabore à l’émission C'est Jeudi de Maurice Pauliac, dans laquelle il réalise des adaptations de Zig et Puce et Monsieur Poche. À la même époque, le directeur des fromageries Bel lui propose de créer des feuilletons radiophoniques autour du produit phare de la marque, La vache qui rit. Alain Saint-Ogan réalise ainsi, avec la collaboration de René Blanckemann, deux feuilletons hebdomadaires, diffusés sur Radio-Monte-Carlo, Radio-Luxembourg, Radio-Andorre, Radio-Tanger International et Radio-Africa-Maghreb : La Vache qui rit au Paradis des animaux entre 1954 et 1959, et Cric et Crac à travers les âges en 1959 et 1960. En parallèle, la marque Bel demande à Alain Saint-Ogan de réaliser de petits albums qui peuvent être obtenus en collectionnant des bons offerts dans les boîtes de fromage La vache qui rit. Alain Saint-Ogan réalise ainsi en 1956 10 albums brochés de 24 pages chacun pour Le Paradis des animaux et 13 fascicules de 8 pages chacun pour Cric et Crac. Alain Saint-Ogan travaille une dernière fois pour la radio en 1962 pour une série d’émissions dans lesquelles, interviewé par Arlette Peters, il conte ses mémoires14,15,16.
Autres œuvres et postérité
Albums

    Zig et Puce, Hachette :
        Zig et Puce, 1927.
        Zig et Puce millionnaires, 1928, 40 p. (lire en ligne [archive]).
        Zig, Puce et Alfred, 1929.
        Zig et Puce à New-York, 1930, 40 p. (lire en ligne [archive]).
        Zig et Puce cherchent Dolly, 1931, 40 p. (lire en ligne [archive]).
        Zig et Puce aux Indes, 1932.
        Zig, Puce et Furette, 1933, 40 p. (lire en ligne [archive]).
        Zig, Puce et la petite princesse, 1934, 40 p. (lire en ligne [archive]).
        Zig et Puce au XXIe siècle, 1935.
        Zig et Puce ministres, 1938.
        Zig et Puce et le Professeur Médor, 1941.
        Revoilà Zig et Puce, 1947.
        Zig et Puce et l'Homme invisible, 1949.
        Zig et Puce et le Complot, 1950.
        Zig et Puce et le Cirque, 1951.
        Zig et Puce en Éthiopie, 1952.
        Zig et Puce sur Vénus, Glénat, 2000.
        Zig et Puce et Nénette, Glénat, 2001.
    Prosper, Hachette :
        1933 : Les Aventures de Prosper, Paris, Hachette, 1933
        1934 : Prosper et le monstre marin, Paris, Hachette, 1934
        1935 : Prosper et Toutoune, Paris, Hachette, 1935
        1936 : Le mariage de Prosper, Paris, Hachette, 1936
        1937 : M. et Mme Prosper, Paris, Hachette, 1937
        1938 : Mme Prosper, Star, Paris, Hachette, 1935
        1940 : Prosper et les gendarmes, Paris, Hachette, 1940
    Serpentin, Hachette :
        1935 : Serpentin, Paris, Hachette, 1935
        1937 : Serpentin, Mitou et Toti, Paris, Hachette, 1937
    Monsieur Poche, Hachette :
        Monsieur Poche, 1936, 32 p. (lire en ligne [archive]).
        Le Génial M. Poche, 1937.