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266-  TIR 18
Médaille en bronze de la Monnaie de Paris (Poinçon corne d'abondance à partir de 1880) .
Frappée en 1976 .
A signaler des traces d'oxydation et de manipulation .
Usures d'usage .

Graveur / Artiste : Elisabeth CHAUVENET (XX) .


Dimension: 64 mm .
Poids : 119 g  .
Métal : bronze .
Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance
+ bronze + 1976 .

Envoi rapide et soigné.

Le chevalet n'est pas à vendre .
The stand is not for sale.


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Ambroise Paré, né vers fin 1509 ou 1510, près de Laval (Mayenne), au Bourg-Hersent selon la tradition mais sans preuve1, et mort le 20 décembre 1590 à Paris, est un chirurgien et anatomiste français.

Chirurgien du roi et des champs de bataille, Ambroise Paré est souvent considéré comme le père de la chirurgie moderne2. Inventeur de nombreux instruments, il participe à l’amélioration et à la diffusion d’une technique de cautérisation d’un nouveau genre. L'utilisation généralisée des armes à feu confronte les chirurgiens à des plaies d'une sorte nouvelle, que l’on cautérise au fer rouge ou à l’huile bouillante au risque de tuer le blessé. Manquant d'huile bouillante, Paré utilise un pansement froid sous la forme d'un emplâtre "digestif", pour que la plaie suppure puis cicatrise. Paré met au point la ligature des artères3, qu'il substitue à la cautérisation, dans les amputations.

« Je le pansay, Dieu le guarist » : cette phrase modeste de Paré est souvent citée pour résumer sa philosophie (citation en moyen français signifiant : « Je le pansai, Dieu le guérit. »)4.
Biographie
Sources

La vie d'Ambroise Paré n'est principalement connue qu'à partir de ce qu'il en dit lui-même. La première biographie sérieuse est celle de Joseph-François Malgaigne (1806-1865) publiée en 18405.

Malgaigne cherche à remonter aux sources, à démêler ce qui est de Paré, et de ce qui appartient à une légende orale ou à des ajouts brodés par des mémorialistes ou chroniqueurs des XVIIe et XVIIIe siècles. Malgaigne se base aussi sur des nouveaux documents, réunis au XVIIIe siècle (notamment à la Bibliothèque municipale de Metz), mais qui ont été jugés douteux ou sans valeur par la suite6.

En 1884, le médecin historien Le Paulmier7 accède à de nouvelles sources (archives détenues par les descendants de Paré, au château de Paley près de Nemours ; archives nationales à Paris). Plusieurs points, auparavant douteux, ont pu être précisés6.

Au XXe siècle, beaucoup d'articles paraissent sur Ambroise Paré, mais peu d'ouvrages. Selon Paule Dumaître (1911-2002), l'ouvrage le plus important, par sa rigueur historique, est celui de l'américain Wallace B. Hamby, Ambroise Pare, Surgeon of the Renaissance, publié en 19676,8.

En 1986, dans Ambroise Paré, chirurgien de quatre rois de France, Paule Dumaître signale quelques nouveaux documents touchant à la vie privée d'Ambroise Paré6.
Famille

Son père, agriculteur et fabricant de coffres9, eut quatre enfants : Jean Paré, qui fut barbier-chirurgien à Vitré, en Bretagne ; X. Paré, qui alla s’établir aussi coffretier à Paris, rue de la Huchette ; Anne Paré, laquelle épousa Claude Viart, chirurgien juré à Paris (morte le 19 septembre 1581) et Ambroise.

Ambroise Paré se marie deux fois. En 1541, il épouse Jeanne Mazelin, fille de Jean Mazelin, barbier puis valet du chancelier Antoine Duprat. Devenu veuf en novembre 1573, il se remarie trois mois après, à l'âge de 63 ans, avec Jacqueline Rousselet 19 ans, fille de Jacques Rousselet chevaucheur des écuries du Roi et bourgeois de Paris10.

Il a quatre enfants de sa première femme et six de la seconde. La plupart meurent dans la petite enfance, et il n'aura que deux petites-filles. Il n'existe donc aucun descendant qui porte le nom de Paré. Les descendants de Paré, connus jusqu'au XXe siècle, sont issus de ces deux petites-filles : les Paré-Rousselet et les Paré-Hedelin10.
Enfance et jeunesse

Il est né au Bourg-Hersent, en Mayenne, près de Laval et d'Avesnières, probablement en 151011.

L'instruction d'Ambroise est confiée à un chapelain, qui se dédommage de l'extrême modicité de la pension en faisant de son élève son domestique au lieu de lui enseigner le latin12. Ambroise Paré, qui ignorera toute sa vie le grec et le latin, quitte cette place sans avenir et entre comme marmiton chez le comte de Laval. On remarque son sérieux, son intelligence et son adresse ; le barbier du comte le prend pour apprenti. Il coupe le poil, arrange les perruques et va ici et là panser les ulcères. Il devient ensuite aide-soignant d'un barbier d'Angers13 puis travaille à Vitré avec son frère Jean, lui aussi chirurgien-barbier14.
Métier de chirurgien

En 1529, il entre comme compagnon chirurgien à l'Hôtel-Dieu et déclare : « Ce n'est rien de feuilleter les livres de gazouiller, de caqueter en chaire de la chirurgie, si la main ne met en usage ce que la raison ordonne. » Durant trois années, Paré côtoie « tout ce qui peut être d'altération et maladies au corps humain ». Il observe malades et cadavres et enrichit son savoir anatomique. À la fin de ses études, il choisit, sans doute pour des raisons financières, de s'attacher au service du baron René de Montjean, lieutenant-général d'infanterie. Il devient maître barbier-chirurgien en 153615.
Chirurgien des champs de bataille
Les blessures de guerre selon Ambroise Paré.

Accompagnant le lieutenant-général, il reçoit le baptême du feu en 1537 à la bataille du Pas de Suse (huitième guerre d'Italie). Il y pratique la première désartic
À cette époque, la Confrérie de Saint-Côme, qui regroupait les barbiers-chirurgiens depuis le XIIIe siècle, avait été transformée depuis peu en collège de chirurgie. Cependant, les chirurgiens restaient sous la tutelle des médecins et cherchaient à s'en affranchir, ou au moins à la limiter. Par exemple, les dissections et autopsies étaient effectuées par les chirurgiens, mais, en théorie, en présence d'un médecin, seul autorisé à en rédiger le compte-rendu. Paré ayant une grande réputation et le soutien du roi, le collège de Saint-Côme décida de s'adjoindre Paré. C'est ainsi qu'il reçut le bonnet de maître28 le 8 décembre 155429, malgré l'opposition de la faculté de médecine et sa piètre connaissance du latin, pourtant obligatoire. L'appui du roi a été le plus fort30.

En 1561 et 1562, il publie deux autres ouvrages dont son Anatomie universelle du corps humain. Le 1er janvier 1562, Catherine de Médicis le nomme premier chirurgien du roi Charles IX. Paré est ensuite renvoyé au secours des armées, d'abord à Rouen, puis à Dreux et au Havre. Les guerres de religion opposant catholiques et protestants (huguenots) ont repris de plus belle, ensanglantant le pays pour les trente années à venir. De 1564 à 1566, Paré accompagne Charles IX en visite à travers la France et en profit