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215-tir93

Médaille en bronze, de la Monnaie de Paris .
Frappée en 1976 .
Bel exemplaire .

Graveur : Lovy .

Dimension : 58 mm .
Poids : 170 g .
Métal : bronze .

Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance + bronze + 1976 .

Envoi rapide et soigné.

Le support n'est pas à vendre .
The stand is not for sale.

Fernand Marius Bosco1, dit Henri Bosco, né le 16 novembre 1888 à Avignon et mort le 4 mai 1976 à Nice, est un romancier français.
Henri Bosco est issu d'une famille provençale, ligure et piémontaise, dont les origines les mieux identifiées se trouvent près de Gênes. Sa famille paternelle est apparentée à don Jean Bosco, le fondateur des salésiens à Turin. Il est né au no 3 de la rue Carreterie, entre la place Pignotte et la place des Carmes, à Avignon, en novembre 1888. À la fin du XIXe siècle, il s'agissait du quartier d'Italiens, qui y avaient leur paroisse. Sa maison natale est aujourd'hui identifiée par une plaque de marbre.

Son père, Louis Bosco (1847-1927), était originaire de Marseille où il repose, bien que décédé à Lourmarin. Il était tailleur de pierre, luthier et chanteur d'opéra, souvent en déplacements. Sa mère, Louise Falena (1859-1942), née à Nice, est inhumée à Rabat où son fils était en poste à l'époque de la Seconde Guerre mondiale. Il est le cinquième enfant, les quatre premiers étant décédés prématurément.

Il a trois ans quand sa famille quitte le centre-ville pour habiter une demeure plus vaste et proche de la Durance, le mas du Gage, à l'extrémité du quartier de Monclar, au quartier de Baigne-Pieds2. Sa mère lui enseigne d'abord elle-même la lecture et l'écriture. Il entre en classe à l'âge de dix ans, rue Bouquerie, à l'école des Ortolans. Marc Maynègre indique que lors des absences dues aux engagements de son père, le jeune Henri était accueilli par Julie Jouve, sa marraine, originaire de Bédoin, devenue concierge du Conservatoire d'Avignon, ou par la tante Clarisse dont Bosco fera la tante Martine de ses romans.

Il fait ses humanités grecques et latines dans la cité papale. Il est pensionnaire au lycée d'Avignon. « Parallèlement, il poursuit pendant huit ans des études de musique (harmonie et composition musicale) au Conservatoire d'Avignon, tout en suivant des cours de violon auprès de M. Maillet, l'organiste de l'église Saint-Agricol, en face de la librairie Roumanille, célèbre félibre et ami de Frédéric Mistral. Henri Bosco y fera référence plus tard dans Antonin »3. Bosco obtient, en 1909, sa licence de lettres et son diplôme d'études supérieures à l'université de Grenoble, obtenant son diplôme après avoir présenté un mémoire sur la papauté avignonnaise (un festin papal donné au Palais), puis il prépare et réussit son agrégation d'italien à l'Institut français de Florence.
Mobilisé en Orient

Devenu musicien de talent, il occupe ses loisirs à jouer et même écrire de la musique. Lors de la Première Guerre mondiale, il est mobilisé au 4e régiment de zouaves à Salonique. Devenu sergent-interprète à l'État-major de l'Armée d'Orient, sa nouvelle fonction ne lui fait pas quitter les rives méditerranéennes. Il fait campagne aux Dardanelles, en Macédoine, en Serbie, en Albanie, en Hongrie et en Grèce.

La fin de la Grande Guerre le dirige d'abord à Belgrade, à la Faculté des Lettres où il enseigne le français, pendant l'année universitaire 1919-1920, en tant que lecteur et assistant du professeur Bogdan Popović.

Profitant de son affectation militaire, le jeune universitaire recopie et décrypte nombre d'inscriptions antiques. Il se lie d'amitié avec Robert Laurent-Vibert, un industriel lyonnais érudit, avec qui, les hostilités finies, il participe au sauvetage et à la restauration du château de Lourmarin, dans le Sud du Luberon. Il deviendra en 1941 l’un des administrateurs de la Fondation de Lourmarin Laurent-Vibert4, fondée par l’Académie des Sciences Agriculture, Art et Belles Lettres d’Aix-en-Provence.
Séjour napolitain

La paix revenue, il est détaché à l'Institut français de Naples où il donne, durant dix ans, des cours publics. Il y a comme collègue Jean Grenier, ainsi que Max Jacob, de passage sur la côte amalfitaine. Il y écrit, en 1924, son premier livre, Pierre Lampédouze, dans lequel il décrit sa ville natale : « Toute la ville est argentée de métal pur. C'est le dimanche des Rameaux. Saint-Agricol clame sa joie. Saint-Didier tinte à tous vents. Saint-Pierre a des battants qui font tourner les cloches. Les Carmes chantent en patois un vieux cantique de Maillane, toutes les chapelles s'appellent dans les rues lointaines où fleurissaient, jadis, les confréries, et les confréries et les couvents qui sont perdus sous les remparts, font danser leurs petites cloches, et le grand bronze du bourdon de Notre-Dame des Doms dont dépendent quatre paroisses, du sommet de sa métropole, jette sa gloire et sa clarté à travers toute la Provence ».

Son deuxième livre, Irénée, est inspiré d'un premier et grand amour pour la belle triestine Silvia Fondra sans que s'estompe le souvenir de sa Provence natale.

Au cours de son séjour à Naples, il se passionne pour les recherches en cours sur Pompéi et la fameuse Villa des Mystères, avec un intérêt tout particulier pour l'orphisme.

Il se marie le 16 juillet 1930 à Ollioules, dans le Var, avec la gersoise Marie-Madeleine Rhodes (1898-1985). Il
souvenirs ».
Romancier du Luberon

Arrivé à l'âge de la retraite de l'Éducation nationale, Henri partage sa vie entre Nice et Lourmarin, en compagnie de Madeleine. En janvier 1955, il achète la Maison Rose, à Cimiez, sur les hauteurs de Nice6. Il séjourne souvent dans son bastidon de Lourmarin, célébrant le Luberon, terre de paysans et de vignerons qu'il affectionne, mais surtout de mystère qu'il va chanter avec des accents homériques.
Au temps des amandiers en fleurs, Lourmarin, la seconde patrie d'Henri Bosco

En 1955, il est candidat à l'Académie française7.

Humaniste, Bosco aime cette montagne magique : les hommes simples depuis la nuit des temps y ont vécu et souffert, au sein d'une nature généreuse. « Je les connais tous, les sites humains d'où sont partis les hommes, l'abri du charbonnier, la cuve à vin creusée dans la paroi du roc, le poste à feu oublié du chasseur et, quelque part en un lieu hanté de moi seul, perdu dans la broussaille, cette aire immense avec des talus et quatre grands fossés mangés par l'herbe. Un vieux peuple, rude et sensé, au cours d'une migration énergique, avait sans doute établi là, jadis, son camp à l'ombre de la Terre. »
Dernières volontés
Pierre tombale d'Henri Bosco au cimetière de Lourmarin

Le chantre du Luberon désira reposer dans le cimetière de Lourmarin. Il fit part de ses dernières volontés dans un texte publié par ses amis d'Alpes de Lumières : « Enfin on chantera tes bêtes : renards, martres, fouines, blaireaux, nocturnes et le sanglier qui est peut-être ton dernier dieu (Mais silence, tu me comprends...).
Pour moi, si quelque jour, je dois tomber loin de ta puissance, je veux qu'on ramène mes cendres à Lourmarin, au nord du fleuve, là où vécut mon père et où, trop peu de temps