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261-tir32

Médaille en bronze, de la Monnaie de Paris (Poinçon corne d'abondance à partir de 1880) .
Frappée en 1968 .
Usures d'usage minimes, bel exemplaire à patine chocolat au revers .
Légères traces d'oxydation .

Graveur / Artiste : Josette HÉBERT-COËFFIN (1908-1974)  .

Dimensions : 68 mm .
Poids : 176 g .
Métal : bronze .

Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance + bronze + 1968 .

Envoi rapide et soigné.

The stand is not for sale .
Le support n'est pas à vendre
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Marie Skłodowska-Curie, ou simplement Marie Curie, née Maria Salomea Skłodowska (prononcé [ˈmarja salɔˈmɛa skwɔˈdɔfska] Écouter) le 7 novembre 1867 à Varsovie (Pologne, alors sous domination russe) et morte le 4 juillet 1934 à Passy (Haute-Savoie), est une physicienne et chimiste polonaise, naturalisée française.

Marie Curie et Pierre Curie — son époux — partagent avec Henri Becquerel le prix Nobel de physique de 1903 pour leurs recherches sur les radiations. En 1911, elle obtient le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le polonium et le radium.

Scientifique d'exception, elle est la première femme à avoir reçu le prix Nobel, et à ce jour la seule femme à en avoir reçu deux. Elle reste à ce jour la seule personne à avoir été récompensée dans deux domaines scientifiques distincts1.

Elle est également la première femme lauréate en 1903, avec son mari, de la médaille Davy pour ses travaux sur le radium2. Une partie de ses cahiers d'expérience sont conservés à la Bibliothèque nationale de France et ont été numérisés3.
Maria Salomea Skłodowska naît à Varsovie, alors dans l'Empire russe, d'un père d'origine noble (herb Dołęga), professeur de mathématiques et de physique, et d'une mère institutrice. Elle est la benjamine d'une famille de trois sœurs, Zofia (1863-1876), Bronisława (Bronia) Dłuska (1865-1939)4 et Helena Szalay (1866-1961), et un frère, Józef Skłodowski (1863-1937).

En l’espace de deux ans, elle perd sa sœur Zofia, morte du typhus en janvier 1876, et sa mère, qui succombe à la tuberculose le 9 mai 1878. Elle se réfugie alors dans les études où elle excelle dans toutes les matières, et où la note maximale lui est accordée. Elle obtient ainsi son diplôme de fin d’études secondaires avec la médaille d’or en 1883. Elle adhère à la doctrine positiviste d'Auguste Comte et rejoint l'Université volante, illégale, qui participe en Pologne à l'éducation clandestine des masses en réaction à la russification de la société par l'Empire russe.

Elle souhaite poursuivre des études supérieures et enseigner à l'instar de l'Université volante, mais ces études sont interdites aux femmes dans son pays natal. Lorsque sa sœur aînée, Bronia, part faire des études de médecine à Paris, Maria s'engage comme gouvernante en province en espérant économiser pour la rejoindre, tout en ayant initialement pour objectif de revenir en Pologne pour enseigner. Au bout de trois ans, elle regagne Varsovie, où un cousin lui permet d'entrer dans un laboratoire5.
Études supérieures

En 1891, elle part pour Paris, où elle est hébergée par sa sœur et son beau-frère, rue d'Allemagne, non loin de la gare du Nord. Le 3 novembre 1891, elle s'inscrit pour des études de physique à la faculté des sciences de Paris. Parmi les 776 étudiants de la faculté des sciences en janvier 1895, il se trouve 27 femmes6. Si la plupart des étudiantes en faculté de médecine sont des étrangères, elles ne sont que 7 étrangères sur les 27 étudiantes en sciences.

En mars 1892, elle déménage dans une chambre meublée de la rue Flatters dans le Quartier latin, plus calme et plus proche des installations de la faculté. Elle suit les cours des physiciens Edmond Bouty et Gabriel Lippmann et des mathématiciens Paul Painlevé et Paul Appell.

Un an plus tard, en juillet 1893, elle obtient sa licence en sciences physiques, en étant première de sa promotion. Pendant l'été, une bourse d'études de 600 roubles lui est accordée, qui lui permet de poursuivre ses études à Paris. Un an plus tard, en juillet 1894, elle obtient sa licence en sciences mathématiques, en étant seconde. Elle hésite alors à retourner en Pologne7.

Elle rejoint début 1894 le laboratoire des recherches physiques de Gabriel Lippmann, au sein duquel la Société d'encouragement pour l'industrie nationale lui confie des travaux de recherche sur les propriétés magnétiques de différents aciers. Elle y travaille à l'étroit et dans des conditions spartiates, et recherche donc une façon de mener à bien ses propres travaux. Le professeur Józef Kowalski de l'université de Fribourg lui fait alors rencontrer lors d'une soirée Pierre Curie, qui est chef des travaux de physique à l'École municipale de physique et de chimie industrielles et étudie également le magnétisme, avec qui elle va finir par accepter de travailler.

Lors de cette collaboration se développe une inclination mutuelle entre les deux scientifiques. Marie Skłodowska rentre à Varsovie, pour se rapprocher des siens, et dans le but d'enseigner et de participer à l'émancipation de la Pologne, mais Pierre Curie lui demande de rentrer à Paris pour vivre avec lui. Le couple se marie à Sceaux, le 26 juillet 1895.

Durant l'année 1895-1896, elle prépare à la faculté le concours d'agrégation pour l'enseignement des jeunes filles section mathématiques, auquel elle est reçue première. Elle ne prend cependant pas de poste d'enseignant, souhaitant préparer une thèse de doctorat. En parallèle, Marie Skłodowska (désormais Curie) suit également les cours de Marcel Brillouin8 et documente ses premiers travaux de recherche sur les aciers. Le 12 septembre 1897, elle donne naissance à sa première fille, Irène.
Thèse de doctorat, découverte du radium
Thèse de doctorat de Marie Curie.

La découverte des rayons X par Wilhelm Röntgen en 1895 éveille un grand intérêt dans la communauté scientifique et donne lieu à de nombreuses activités de recherche. En revanche, les rayons de Becquerel, découverts par Henri Becquerel, n'ont pas encore fait naître un tel enthousiasme. Marie Curie, qui cherche alors un sujet de thèse de doctorat, choisit de se consacrer à l'étude de ces rayonnements. Elle commence en 1897 ses travaux de thèse sur l'étude des rayonnements produits par l'uranium, à ce moment-là encore appelés rayons uraniques car on les croit spécifiques à cet élément9 jusqu'à ce qu'elle découvre la radioactivité du thorium, peu après Gerhard Carl Schmidt10. Elle s'attache à quantifier les capacités ionisantes des sels d'uranium, dans un atelier rudimentaire mis à sa disposition par le directeur deEnseignement et recherche
Marie Curie et Henri Poincaré au premier Congrès Solvay en 1911.
Plaque à l'entrée de l'amphithéâtre de physique de la Sorbonne (de nos jours amphithéâtre Lefebvre).

À la suite de l'obtention du prix Nobel, Pierre Curie est nommé en octobre 1904 professeur titulaire d'une nouvelle chaire de physique à la faculté des sciences de l'université de Paris et obtient la construction d'un laboratoire dans la cour de l'annexe de la faculté consacrée au certificat PCN située 12 rue Cuvier. Marie Curie obtient en novembre 1904 le poste de chef de travaux de la chaire avec un traitement annuel de 2 400 francs.

Le 19 avril 1906, Pierre meurt, renversé accidentellement par une voiture à cheval. Marie Curie souffre durablement de cette perte et est soutenue dans les difficiles années qui suivent par le père de Pierre, Eugène Curie, et par son frère Jacques Curie. Elle devient alors la première femme en France directrice d'un laboratoire universitaire20. De 1906 à 1934, elle accueille 45 femmes sans exercer une sélection sexiste dans ses recrutements21. Elle déménage en 1907 dans la rue du chemin de fer à Sceaux afin d'être plus proche du lieu où est inhumé son mari.

Marie Curie est chargée du cours le 1er mai 1906 en remplacement de Pierre, devenant la première femme professeur à la Sorbonne22. Sa leçon inaugurale a lieu le 5 novembre 190623 dans l’amphithéâtre de physique de la faculté des sciences à la Sorbonne, où se pressent journalistes, artistes, personnalités politiques et femmes du monde. Le Journal salue l'événement en ces termes17 :

    « c'est […] une grande victoire féministe que nous célébrons en ce jour. Car, si la femme est admise à donner l'enseignement supérieur aux étudiants des deux sexes, où sera désormais la prétendue supériorité de l'homme mâle ? En vérité, je vous le dis : le temps est proche où les femmes deviendront des êtres humains. »

Elle est nommée professeur titulaire de la chaire le 16 novembre 1908. L'intitulé de la chaire devient ensuite physique générale et radioactivité.

En 1910, assistée du professeur André-Louis Debierne, Marie Curie parvient à isoler un gramme de radium sous forme de métal pur. Elle publie la même année le traité de radioactivité. Des anticléricaux, dreyfusards et libres-penseurs refusant l'élection systématique de candidats antidreyfusards à l'Institut de France24 lui conseillent de postuler à l'Académie des sciences, mais c'est Édouard Branly qui est élu, avec une majorité de deux voix, vraisemblablement en raison du conservatisme à la fois anti-féministe et xénophobe17.

Elle participe début novembre 1911 au premier Congrès Solvay, organisé et financé par le chimiste et industriel belge Ernest Solvay. Ce congrès réunit de nombreux physiciens, tels que Max Planck, Albert Einstein et Ernest Rutherford. Elle est la seule femme de ce congrès et presque la seule pour les suivants (on compte par exemple l’Autrichienne Lise Meitner).
Le diplôme accompagnant le prix Nobel de chimie de 1911 de Marie Sklodowsk