188-tir35

Médaille en cuivre de la Monnaie de Paris (Poinçon corne d'abondance à partir de 1880) .
Frappée en 1971 .
Patine chocolat .
Au revers une illustration de la profession de foi anarchiste de LM fit pendant son voyage en bateau vers la Nelle Calédonie .

Quelques petits chocs minimes .

Exemplaire justifié numéroté sur la tranche 6/100 :


Graveur / Artiste : Marcel Chauvenet .

Dimensions : 72 mm .
Poids : 205 g .
Métal : cuivre  .
Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : Corne d'abondance + cuivre + 1971 + 6/100 .

Envoi rapide et soigné.

The stand is not for sale .
Le support n'est pas à vendre .

Louise Michel Écouter, née le 29 mai 1830 à Vroncourt-la-Côte1, en Haute-Marne, et morte le 9 janvier 1905 à Marseille, alias « Enjolras », est une institutrice, militante anarchiste, franc-maçonne, aux idées féministes et l’une des figures majeures de la Commune de Paris. Première à arborer le drapeau noir, elle popularise celui-ci au sein du mouvement libertaire.

Préoccupée très tôt par l'éducation, elle enseigne quelques années avant de se rendre à Paris en 1856. À 26 ans, elle y développe une importante activité littéraire, pédagogique et politique et se lie avec plusieurs personnalités révolutionnaires blanquistes de Paris des années 1860. En 1871, elle participe activement aux événements de la Commune de Paris, autant en première ligne qu'en soutien. Capturée en mai, elle est déportée en Nouvelle-Calédonie où elle se convertit à la pensée anarchiste. Elle revient en Métropole en 1880, et, très populaire, multiplie les manifestations et réunions en faveur des prolétaires. Elle reste surveillée par la police et est emprisonnée à plusieurs reprises, mais poursuit son militantisme politique dans toute la France, jusqu'à sa mort à l'âge de 74 ans.

Elle demeure une figure révolutionnaire et anarchiste de premier plan dans l'imaginaire collectif.
Louise Michel, parfois appelée Clémence-Louise Michel2, naît le 29 mai 1830 en Haute-Marne au château de Vroncourt, fille naturelle de la servante Marie-Anne MichelN 1 et de père non dénommé, vraisemblablement Laurent Demahis, fils du châtelain3,4,5. Elle grandit près de sa mère dans la famille des parents de Laurent Demahis, qu’elle appelle ses grands-parents, et où elle semble avoir été heureuse, faisant preuve, très jeune, d'un tempérament altruiste. Elle reçoit une bonne instruction et une éducation libérale, lisant Voltaire et Jean-Jacques Rousseau6.

Après la mort des Demahis en 1850, Louise est dotée par eux d'un petit pécule, mais sa mère et elle doivent quitter la maison de Vroncourt mise en vente par la veuve et les enfants légitimes de Laurent Demahis7.

À partir de 1851, elle poursuit des études à Chaumont (Haute-Marne) où elle obtient le brevet de capacité permettant d’exercer la profession de « sous-maîtresse » (on dirait institutrice aujourd'hui). Refusant de prêter serment à Napoléon III ce qui est nécessaire pour être institutrice, en septembre 1852, à 22 ans, elle crée une école libre à Audeloncourt (Haute-Marne) où elle enseigne durant une année avant de se rendre à Paris8. Fin 1854, elle ouvre une école à Clefmont (Haute-Marne) et n'enseigne, là aussi, que durant une année8. Puis en ouvre une à Millières (Haute-Marne) en 18559,8.
À Paris
Marie Ferré (1853-1882), Louise Michel (1830-1905) et Paule Mink (1839-1901).
Une institutrice écrivaine

En 1856, elle quitte la Haute-Marne pour Paris. Commence alors pour elle une période d’intense activité enseignante, de tentative littéraire et de formation militante.

Pendant les quinze ans qui suivent, elle poursuit avec passion son activité d'enseignante. Elle trouve à son arrivée une place de sous-maîtresse dans le 10e arrondissement, rue du Château-d'Eau, dans la pension de Madame Voillier, avec laquelle elle entretient des rapports quasi filiaux3. En 1865, elle ouvre une un externat au 24 rue Houdon, puis un autre cours rue Oudot en 18688.

Pour préparer les épreuves du baccalauréat, elle suit les cours d'instruction populaire de la rue Hautefeuille, dirigés par les républicains Jules Favre et Eugène Pelletan, qui élargissent son horizon politique10,11. De plus, elle écrit des poèmes sous le pseudonyme d'Enjorlas, devient sociétaire de l'Union des poètes en 1862, et aurait probablement aimé vivre de sa plume, si les temps le lui avaient permis. Elle entretient une correspondance commencée en 1850 avec Victor Hugo, l'écrivain et le républicain le plus célèbre et le plus respecté de l'époque6, et lui adresse quelques poèmes. Louise est entièrement sous le charme12. Elle vient le voir à son retour à Paris après la chute de l'Empire. Il interviendra pour elle en janvier 1871, la dépeignant telle « Judith la sombre Juive » et « Aria la Romaine » dans son poème Viro Major, femmes aux destins exceptionnels et tragiques, et la défendra pendant sa déportation. Leur correspondance durera jusqu'en 1879.
La militante révolutionnaire

Progressivement introduite dans les milieux révolutionnaires à la fin de l'Empire, elle rencontre Jules Vallès, Eugène Varlin, Raoul Rigault et Émile Eudes, et collabore à des journaux d’opposition comme Le Cri du peuple13. En 1869, elle est secrétaire de la Société démocratique de moralisation, ayant pour but d’aider les ouvrières6. À cette époque, Louise est blanquiste, c’est-à-dire adepte du mouvement révolutionnaire et républicain socialiste fondé par Auguste Blanqui3.

En août 1870, à 40 ans, en pleine guerre franco prussienne, elle manifeste contre l'arrestation des blanquistes Eudes et Brideau8. En septembre, après la chute du Second Empire, elle participe au Comité de vigilance des citoyennes du 18e arrondissement de Paris, dont elle est élue présidente le 1er novembre ; elle rencontre, admire et tombe passionnément amoureuse de Théophile Ferré8, frère de Marie Ferré3. Dans Paris affamé par le siège, elle crée une cantine pour ses élèves.
La Commune

Lorsque les manifestations pour créer une Commune révolutionnaire commencent, en janvier 1871, membre du Comité de vigilance de Montmartre aux côtés de Paule Minck, Anna Jaclard et Sophie Poirier, Louise Michel est très active. Selon une anecdote fameuse, le 22 janvier 1871, en habit de garde nationale, elle fait feu sur l'Hôtel-de-Ville8 lors d'une manifestation réprimée dans le sang par le général Vinoy. Propagandiste, garde au 61e bataillon de Montmartre, ambulancière, et combattante, elle anime aussi le Club de la Révolution à l'église Saint-Bernard de la Chapelle3. Les 17 et 18 mars, elle participe activement, armée, à l'affaire des canons de la garde nationale sur la butte Montmartre8. On assiste à d’étonnantes manifestations : femmes, enfants, gardes fédérés entourent les soldats qui fraternisent avec cette foule joyeuse et pacifique. Elle rencontre Georges Clemenceau, maire de Montmartre qui tente alors une médiation. Louise Michel fait alors partie de l’aile révoFéminisme
Article connexe : Liberté sexuelle et anarchisme.
Louise Michel en 1871.

Considérée comme une pionnière du féminisme34, elle écrit dans ses Mémoires :

    « La question des femmes est, surtout à l’heure actuelle, inséparable de la question de l’humanité. »
    « Les femmes, surtout, sont le bétail humain qu’on écrase et qu’on vend », avant de lancer : « Notre place dans l’humanité ne doit pas être mendiée, mais prise35. »

Fille naturelle, à la paternité incertaine, d'une domestique et d'un membre de la petite noblesse36, on sait peu de chose sur la vie privée de Louise Michel, surnommée par Verlaine (ou par Clovis Hugues37), la « Vierge rouge », sur sa proximité avec Victor Hugo, son amour (platonique ?) avec Théophile Ferré, ses compagnonnages féminins avec Paule Minck et Nathalie Lemel, sa longue relation avec Charlotte Vauvelle, qu'elle nomme sa « compagne depuis 15 ans » à la fin de sa vie. À son enterrement, c’est Séverine, libertaire et féministe qui prononce l’éloge funèbre38. « Dans notre langage d'aujourd'hui, nous imaginerions facilement une relation homosexuelle mais Louise Michel était souvent critiquée pour son comportement, plutôt qualifié de puritain39. »

Ses positions sur les relations hommes/femmes sont connues :

    « Si l'égalité entre les deux sexes était reconnue, ce serait une fameuse brèche dans la bêtise humaine. En attendant, la femme est toujours, comme le disait le vieux Molière, le potage de l'homme. Le sexe fort descend jusqu'à flatter l'autre en le qualifiant de beau sexe. Il y a fichtre longtemps que nous avons fait justice de cette force-là, et nous sommes pas mal de révoltées. […] ne comprenant pas qu'on s'occupe davantage des sexes que de la couleur de la peau. […] Jamais je n'ai compris qu'il y eût un sexe pour lequel on cherchât à atrophier l'intelligence40. »

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