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245-tir97

Médaille en bronze, de la Monnaie de Paris (Poinçon corne d'abondance à partir de 1880) .
Frappée vers 1950 .
Patine ancienne, quelques petits défauts .

Graveur / Artiste : Pierre Ernest BOURET (1897-1972) .

Dimensions : 81 mm .
Poids : 258 g .
Métal : bronze .

Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance + bronze .

Envoi rapide et soigné.

The stand is not for sale
Le support n'est à vendre .
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Gustave Courbet, né le 10 juin 18193 à Ornans (Doubs, France) et mort le 31 décembre 1877 à La Tour-de-Peilz (Vaud, Suisse), est un peintre et sculpteur français, chef de file du courant réaliste.

Auteur d'un important corpus de peintures — plus d'un millier d'œuvres —, Courbet est l'un des artistes les plus puissants et les plus complexes du XIXe siècle. Dès 1848-1849, ses toiles s'opposent aux critères de l'académisme, à l'idéalisme, aux outrances romantiques ; transgressant la hiérarchie des genres, il provoque le scandale chez ses contemporains, et l'attrait de quelques collectionneurs privés, perturbant les frontières de l'art.

Soutenu par quelques critiques, comme Charles Baudelaire et Jules-Antoine Castagnary, son œuvre, qui ne peut être réduite à l'épisode du réalisme pictural, contient en germe la plupart des courants modernistes de la fin de son siècle.

Individualiste, revendiquant son autodidactisme et son terroir, Courbet était un amoureux des forces de la nature et des femmes. S'il a mené quelques combats, notamment contre la religiosité, la mauvaise foi et le mépris des paysans et des travailleurs manuels, la fin de sa vie le montre tout entier face aux éléments du paysage. Rarement un peintre avait, de son vivant, essuyé autant d'insultes.

Élu républicain, acteur de la Commune de Paris de 1871, il est accusé d'avoir fait renverser la colonne Vendôme, et condamné à la faire relever à ses propres frais. Exilé en Suisse, il entretient des contacts épistolaires suivis avec sa famille, ses amis parisiens, et continue d'exposer et vendre ses œuvres. Malade, il meurt épuisé, trois ans avant l'amnistie générale, âgé de 58 ans.

Reconsidérée depuis les années 1970, notamment par la critique anglo-saxonne qui lui donne ses premiers véritables biographes, son œuvre vigoureuse et sans compromis, éclairée par l'exploration de ses écrits privés qui révèle un être lucide, subtil et sensible, ne cesse d'entretenir avec notre modernité des rapports intimes, souvent surprenants.

Le musée départemental Gustave Courbet (Doubs, Ornans) est consacré à son œuvre4.
Biographie

    « J'ai étudié, en dehors de tout système et sans parti pris, l'art des anciens et l'art des modernes. Je n'ai pas voulu plus imiter les uns que copier les autres. J'ai voulu tout simplement puiser dans l'entière connaissance de la tradition le sentiment raisonné et indépendant de ma propre individualité. »

— Gustave Courbet, Le Réalisme, 18555.
Origines et jeunesse
Portrait de Régis Courbet (1840), collection particulière.

Gustave Courbet est issu d’une famille relativement aisée de propriétaires terriens, son père Éléonor Régis Courbet (1798-1882), suffisamment riche pour devenir électeur au suffrage censitaire (1831), possède une ferme et des terres au village de Flagey, situé dans le département du Doubs, aux portes du Haut-Jura, où il élève des bovins et pratique l’agriculture ; par son beau-père, Jean-Antoine Oudot (1768-1848), il gère un vignoble de plus de six hectares situé sur les terres d'Ornans : c'est là que Jean Désiré Gustave naît le 10 juin 1819, sa mère, Suzanne Sylvie Oudot (1794-1871), donne par ailleurs naissance à cinq autres enfants dont seules trois filles survivront : Thérèse (1824-1925), Zélie (1828-1875) et Juliette (1831-1915)6. Gustave est donc à la fois l'aîné et le seul garçon de cette fratrie terrienne, très inscrite dans l'espace franc-comtois où se croisent montagnards, chasseurs, pêcheurs, bûcherons, au milieu d'une nature forte, omniprésente7.
Le Pont de Nahin (Ornans) (1837), huile sur toile, Ornans, musée Courbet.

En 1831, Gustave l'aîné entre comme élève externe au petit séminaire d'Ornans où il reçoit, entre autres, un premier enseignement artistique auprès d'un professeur de dessin, Claude-Antoine Beau, ancien élève d'Antoine-Jean Gros ; Gustave se passionne pour cette discipline et s'y distingue, négligeant ses études classiques8,9. On garde de cette époque son premier tableau, un Autoportrait, à l'âge de 14 ans (1833, Paris, musée Carnavalet)10. Ensuite, il entre comme interne au collège royal de Besançon où, dans la classe des beaux-arts, il suit les cours de dessin de Charles-Antoine Flajoulot (1774-1840), un ancien élève de Jacques-Louis David. À cette époque, Flajoulot était également le directeur de l'école des beaux-arts de Besançon11, mais Courbet n'y est pas inscrit. Cependant, alors que Courbet se plaint de sa vie encasernée dans les murs du collège, ses parents le font loger chez un particulier. Puis, l'adolescent, de moins en moins assidu aux études classiques, se plaît à suivre les cours de Flajoulot directement dans l'enceinte de l'école des beaux-arts : là, il y croise toute une jeunesse composée d'étudiants en art, dont Édouard Baille, plus mature, ne rêvant que de monter à Paris ; Baille fit le portrait de Courbet en 1840. Le collégien produit certes de petits tableaux mais ses parents le destinent avant tout à des études supérieures d'ingénieur ; le père rêve pour son fils d


    « J’ai été refusé complètement de mes trois tableaux. J’ai comme d’habitude des compagnons d’infortune des plus célèbres […] C’est un parti pris de ces messieurs du jury, ils refusent tous ceux qui ne sont pas de leur école, si ce n’est un ou deux contre lesquels ils ne peuvent plus lutter – MM. Delacroix, Decamps, Diaz – mais tous ceux qui ne sont pas aussi connus du public sont renvoyés sans réplique. Cela ne me contrarie pas le moins du monde au point de vue de leur jugement, mais pour se faire connaître il faut exposer et malheureusement il n’y a que cette exposition-là. Les années passées lorsque j’avais moins une manière à moi, que je faisais encore un peu comme eux, ils me recevaient, mais aujourd’hui que je suis devenu moi-même, il ne faut plus que je l’espère. On se remue plus que jamais pour détruire ce pouvoir-là. »

Pour se consoler, il part explorer la Belgique « de long en large », d'abord en compagnie de Jules Champfleury, puis seul, et il passe beaucoup de temps dans les brasseries22.
Virginie Binet
Les Amants ou Valse (1845), huile sur toile, Lyon, musée des beaux-arts.

Les années 1840 voient aussi éclore le premier grand amour de Courbet en la personne de Virginie Binet (1808-1865), sur laquelle l'on dispose de peu d'informations. Leur relation semble avoir duré une dizaine d'années et s'être très mal terminée. Liaison redécouverte tardivement, et selon les historiens d'art Jack Lindsay30 et Hélène Toussaint31, Virginie aurait été embauchée comme modèle par Courbet, posant rue de la Harpe. On voit dans Les Amants ou Valse (1845, présenté au Salon de 1846, refusé) une représentation de leur relation devenue amoureuse. La morale du temps interdit à Courbet d'en parler dans sa correspondance familiale, surtout qu'il est encore aidé par ses parents : le peintre reste donc évasif sur ces tableaux-là. D'autre part, en septembre 1847, Virginie donne naissance à Désiré Alfred Émile, qu'elle doit déclarer « enfant naturel ». Il est avéré que jamais Courbet ne le reconnaîtra de façon officielle — l'enfant est mort en 1872 sous le nom de sa mère à Dieppe, ville où Virginie s'était installée après la rupture avec Courbet au début des années 185022. Un autre fait troublant est ce que révèle la radiographie d'une toile intitulée L'Homme blessé : jamais exposée du vivant du peintre, on y distingue deux repentirs dont l'un montre un jeune couple tendrement enlacé où les experts voient Virginie et Gustave, le tableau présentant en définitive l'image d'un homme agonisant32.
Les amis de la rue Hautefeuille
La Brasserie Andler-Keller (vers 1848), eau-forte d'après un dessin de Courbet, collection André Jammes33.
Coups de dames (1844), huile sur toile, Caracas, collection Adolpho Hauser. Heureux, Courbet se peint ici avec un ami en son atelier.
Portrait de Charles Baudelaire (1848), huile sur toile, Montpellier, musée Fabre.
Le Hamac ou Le Rêve (1844), Winterthour, musée Oskar Reinhart « Am Römerholz ». Inspiré par Ingres et figurant l'une de ses sœurs, cette œuvre fut exposée en 1848.
L'Après-dînée à Ornans (1849), huile sur toile, Lille, palais des beaux-arts. La toile par laquelle le succès arrive.
La Vallée de la Loue par ciel d'orage (1849), Strasbourg, musée des beaux-arts. « Émergent chez Courbet des paysages où s'estompe la présence de l'homme »34.

Peu avant fin 1848, quittant la rue de la Harpe, il va s'installer dans un atelier au 32, rue Hautefeuille, non loin d'un endroit qu'il fréquente depuis déjà plusieurs années, la brasserie Andler-Keller, située au no 28 de cette rue, l'une des premières de ce genre à Paris, tenue par la « Mère Grégoire » dont il fera le portrait en 185533.

Cette brasserie, Courbet en fait son annexe : s'élaborent là, au milieu d'amis, de grandes théories. Charles Baudelaire y vient en voisin, et le sculpteur Auguste Clésinger, venu de la rue Bréda, s'y sent chez lui. On y croise également la bande d'Ornans dont Max Buchon et le musicien Alphonse Promayet, Henry Murger, Alexandre Schanne et toute une faune issue de la bohème parisienne dont Courbet reprend l'attitude (cheveux, barbe, pipe), la mode, et les idéaux. Alfred Delvau (1862) rapporte qu'il parlait fort, et sa stature imposante, son goût pour la bière et la musique, firent de lui un « chef de bande ». Il y laissa aussi quelques ardoises, car les temps étaient durs, Courbet ne vendait toujours rien33.

Le 9 janvier 1848, le maire du village de Saules, près d'Ornans, lui offre 900 francs pour une grande peinture religieuse destinée à l'église du village, un Saint Nicolas ressuscitant les petits enfants (datée 1847, exposée au musée Courbet, elle semble remonter aux années 1844-45)35. Cet argent arrive à point, car il ne peut même plus payer son loyer33. Et puis en février, la révolution les surprend, la république est proclamée. Effet immédiat : le Salon, maintenu le 15 mars 1848, qui lui accepte trois dessins et sept toiles d'un coup22. Sauf qu'aucune ne trouve preneur, en dépit d'une mention honorable36. CepQuant aux Baigneuses présentées au Salon de 1853, la toile a créé encore plus de controverses. On y voit deux femmes, dont une nue avec un linge qui la drape à peine alors qu'elle ne représente plus une figure mythologique idéalisée53. La critique de l'époque s'empare de cette toile de façon très virulente54 : Courbet a réussi à obtenir ainsi un succès de scandale55. Toujours plus inspiré, Théophile Gautier explose dans La Presse du 21 juillet 1853 à propos de ses Baigneuses : « Figurez-vous une sorte de Vénus hottentote sortant de l’eau, et tournant vers le spectateur une croupe monstrueuse et capitonnée de fossettes au fond desquelles il ne manque que le macaron de passementerie. »

Cependant, au-delà de cette radicalité et du rejet critique, on peut voir dans ce tableau l'influence manifeste de Rubens que le peintre avait admiré lors de son voyage en Belgique en 1846 et où il va retourner dès 1851 puis dans les années 1860, et où il construit un réseau d'acheteurs. Ainsi, outre à Bruxelles et Anvers, il est exposé régulièrement, à partir de fin 1851, à Francfort, où là encore le goût du public est partagé entre enthousiasme et incompréhension. Toutes ces toiles sont moins celles de la discorde qu'une manière de faire parler de Courbet : désormais, il occupe, non sans intelligence, l'espace médiatique de son temps, au point qu'il agace. Mais l'essentiel est que le peintre va pouvoir désormais vivre de son art56.
Alfred Bruyas, mécène
Portrait d'Alfred Bruyas (1854), Montpellier, musée Fabre.
Le Bord de mer à Palavas ou L'Artiste devant la mer (1854), Montpellier, musée Fabre.
Une Dame espagnole (1855), Philadelphie, Philadelphia Museum of Art.

L'atelier de la rue Hautefeuille continue d'être pour Courbet un lieu de rassemblement d'amis, d'irréductibles, auxquels le peintre se racroche. L'un de ses rares acheteurs français est à l'époque Alfred Bruyas (1821-1876), agent de change originaire de Montpellier et associé de la banque Tissié-Sarrus, qui collectionne des tableaux où l'on compte à ce moment-là des œuvres, assez disparates, de Camille Corot, Thomas Couture, Díaz de la Peña ou encore Eugène Delacroix57. En mai 1853, Bruyas visite le Salon et se montre sensible aux trois toiles de Courbet exposées. Il décide de se porter acquéreur des Baigneuses et de La Fileuse endormie. Cette transaction va rapporter plus de 3 000 francs au peintre. En octobre, réfugié à Ornans où il est fêté en héros, Courbet écrit à son acheteur, qualifié d'« ami », ses doutes et ses espoirs :

    « J’ai brûlé mes vaisseaux. J’ai rompu en visière avec la société. J’ai insulté tous ceux qui me servaient maladroitement. Et me voici seul en face de cette société. Il faut vaincre ou mourir. Si je succombe, on m’aura payé cher, je vous le jure. Mais je sens de plus en plus que je triomphe, car nous sommes deux et à l’heure qu’il est, à ma connaissance, seulement peut-être 6 ou 8, tous jeunes, tous travailleurs acharnés, tous arrivés à la même conclusion par des moyens divers. Mon ami, c’est la vérité, j’en suis sûr comme de mon existence, dans un an nous serons un million. »

Au moment où il écrit cela58, Courbet revenait d'un rendez-vous raté avec le nouveau directeur des Beaux-arts, Émilien de Nieuwerkerke, un déjeuner au cours duquel le peintre s'était vu sollicité pour réaliser une grande œuvre à la gloire du pays et du régime pour l'exposition universelle prévue à Paris en 1855 — de fait le Salon de 1854 fut annulé —, mais qu'il réservait son droit d'admission à l'approbation d'un jury. Courbet lui fait savoir qu'il est seul juge de sa propre peinture. Nieuwerkerke, consterné par autant d'arrogance, comprend que le peintre ne participera pas aux festivités. C'est à cette époque qu'il achève L'Homme blessé, autoportrait d'un homme râlant et mourant, et dont il parle à Bruyas, tout en lui confiant espérer « réaliser un miracle unique, [...] vivre de mon art pendant toute ma vie sans m’être jamais éloigné d’une ligne de mes principes, sans jamais avoir menti un seul instant à ma conscience, sans même avoir jamais fait de la peinture large comme la main pour faire plaisir à qui que ce soit, ni pour être vendue. »

En mai 1854, Courbet, qui trouve en Bruyas, un véritable mécène avide de modernité, avec qui échanger des points de vue critiques et, en apparence, un même idéal, le rejoint à Montpellier, et en profite pour saisir l’âpre beauté des paysages du Languedoc durant un long séjour. L'automne venu, il tombe malade, saisi par une sorte de fièvre, et est soigné par une amie proche de Bruyas, une belle Espagnole dont il peint le portrait. Durant l'été, Courbet rendra par ailleurs hommage à son protecteur, en exécutant une grande composition intitulée La Rencontre (dite Bonjour Monsieur Courbet)57. Durant ce long séjour au sud, il rencontre François Sabatier-Ungher, à la Tour du Farges (Lunel-Viel), un critique d'art et traducteur germaniste59.

Concentré, travaillant sans relâche à une dizaine de tableaux entre Ornans et Paris à p

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Gustave Courbet
Gustave Courbet by Nadar 1860s.png
Cliché des Ateliers Nadar, 1861 (BNF)1,2.
Naissance   
10 juin 1819
Ornans (Doubs, France)
Décès   
31 décembre 1877 (à 58 ans)
La Tour-de-Peilz (Vaud, Suisse)
Sépulture   
Cimetière communal d'Ornans (d)
Nationalité   
française
Activités   
Peintre, sculpteur, dessinateur
Autres activités   
Illustrateur
Formation   
Autodidacte
Maître   
Charles-Antoine Flajoulot
Charles de Steuben
Nicolas-Auguste Hesse
Élève   
James Whistler (1859-1866)
Lieux de travail   
Paris, Ornans
Mouvement   
Réalisme
Mécène   
Régis et Sylvie Courbet, Alfred Bruyas, Étienne Baudry
Influencé par   
Le Caravage, Rembrandt, Géricault
A influencé   
James Whistler, Alfred Sisley, Édouard Manet, Paul Cézanne, Marcel Duchamp…
Fratrie   
Zélie Courbet (d)
Juliette Courbet (d)
Distinction   
Légion d'honneur (1870, refusée), puis rayé de l'ordre (1871)
Archives conservées par   
Bibliothèques de l'université du Maryland (en)
Œuvres principales

    Quelques toiles majeures

signature de Gustave Courbet
Signature

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Maison natale du peintre à Ornans (Doubs).

Gustave Courbet, né le 10 juin 18193 à Ornans (Doubs, France) et mort le 31 décembre 1877 à La Tour-de-Peilz (Vaud, Suisse), est un peintre et sculpteur français, chef de file du courant réaliste.

Auteur d'un important corpus de peintures — plus d'un millier d'œuvres —, Courbet est l'un des artistes les plus puissants et les plus complexes du XIXe siècle. Dès 1848-1849, ses toiles s'opposent aux critères de l'académisme, à l'idéalisme, aux outrances romantiques ; transgressant la hiérarchie des genres, il provoque le scandale chez ses contemporains, et l'attrait de quelques collectionneurs privés, perturbant les frontières de l'art.

Soutenu par quelques critiques, comme Charles Baudelaire et Jules-Antoine Castagnary, son œuvre, qui ne peut être réduite à l'épisode du réalisme pictural, contient en germe la plupart des courants modernistes de la fin de son siècle.

Individualiste, revendiquant son autodidactisme et son terroir, Courbet était un amoureux des forces de la nature et des femmes. S'il a mené quelques combats, notamment contre la religiosité, la mauvaise foi et le mépris des paysans et des travailleurs manuels, la fin de sa vie le montre tout entier face aux éléments du paysage. Rarement un peintre avait, de son vivant, essuyé autant d'insultes.

Élu républicain, acteur de la Commune de Paris de 1871, il est accusé d'avoir fait renverser la colonne Vendôme, et condamné à la faire relever à ses propres frais. Exilé en Suisse, il entretient des contacts épistolaires suivis avec sa famille, ses amis parisiens, et continue d'exposer et vendre ses œuvres. Malade, il meurt épuisé, trois ans avant l'amnistie générale, âgé de 58 ans.

Reconsidérée depuis les années 1970, notamment par la critique anglo-saxonne qui lui donne ses premiers véritables biographes, son œuvre vigoureuse et sans compromis, éclairée par l'exploration