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287- tir chAg +-50mm+jetag

Médaille en bronze de la Monnaie de Paris (Poinçon corne d'abondance à partir de 1880) .
Frappée vers 1915 .
Traces de manipulations et petits chocs .

Graveur / Artiste / Sculpteur : Ovide Yencesse (1869-1947) .

Dimensions : 50 mm .
Poids : 67 g .
Métal : bronze .
Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance + bronze.

Envoi rapide et soigné.

The stand is not for sale .
Le support n'est pas à vendre.
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Quatrième fils de Léonce Balluet d'Estournelles de Constant de Rebecque, garde des Eaux et Forêts dans la Sarthe2, et d'Henriette Monnier, originaire de Poligny3, Paul Henri Balluet d'Estournelles de Constant de Rebecque naît le 22 novembre 1852 dans la maison de sa grand-mère, Louise, au no 30 de la Grande-Rue4. Receveuse des postes et romancière, Louise est la demi-sœur du député et écrivain Benjamin Constant5,3.

Dans sa jeunesse, Paul est élève au lycée Louis-le-Grand de Paris de 1862 à 1870, en internat6,7. Exempté d'obligations militaires en raison de son statut de fils aîné d'une veuve, il cherche néanmoins à s'engager à l'aube de la guerre franco-allemande de 1870, mais sa mère l'en empêche. Elle l'envoie en Grèce, chez sa sœur Jeanne2. Il obtient ainsi son baccalauréat ès lettres au lycée français d'Athènes le 4 août 18716,8.

À son retour en France, à Paris, il obtient une licence en droit en octobre 1873, puis un diplôme de grec moderne à l'École des Langues orientales l'année suivante9,8. Parallèlement, suivant sa passion pour la Grèce, il rédige, dès 1875, trois essais pour le bulletin de l'Association pour l'encouragement des études grecques en France. Il écrit également deux articles pour la Revue des deux Mondes, en mars et septembre 1876, avant d'être publiés dans un ouvrage de synthèse intitulé La vie de province en Grèce en 18788
Carrière diplomatique

Paul d'Estournelles de Constant intègre le Ministère des Affaires étrangères. Il obtient la 3e place du concours de recrutement, en juillet 18766,8 et fait ainsi partie de la première génération de ceux qui accèdent à la carrière diplomatique par ce biais, après la mise en place de ce nouveau mode de recrutement9.

Élève-consul, il effectue son premier déplacement à l'étranger, en Russie, au mois de janvier 1879, pour y acheminer les dépêches diplomatiques. En juillet, il est nommé délégué par intérim à la commission de délimitation du Monténégro, en qualité de secrétaire.

En janvier 1880, il revient à Paris en tant que commis-principal à la direction du personnel. À la fin du mois d'octobre de la même année, il rejoint Londres comme secrétaire d'ambassade de seconde classe10. Son travail est alors remarqué par Paul Cambon, ministre résident de France en Tunisie.

En mars 1882, il rejoint ce dernier à Tunis en qualité de secrétaire de premier secrétaire. Paul Cambon le charge de négocier avec l'Angleterre la suppression des capitulations9 ainsi que de le seconder dans la mise en place de l'organisation administrative du protectorat10. Il séjourne brièvement en France à la fin de l'année 1882 après le rapatriement du corps de sa mère, décédée à Tunis le 26 décembre. Il négocie avec le gouvernement britannique pour obtenir la suppression de sa cour consulaire à Tunis. La signature d'un accord en octobre 1883 lui vaut de recevoir la Légion d'honneur10.

En juillet 1884, il est nommé au poste de secrétaire de l'ambassade de France à La Haye, qu'il occupe jusqu'en juillet 188711. Il entreprend alors la rédaction d'un livre, La politique française en Tunisie, présenté en 1891 à l'Académie des sciences morales et politiques par son ami Jules Barthélemy-Saint-Hilaire. L'Académie française le récompense, l'année suivante, du Prix Thérouanne pour cet ouvrage10.

Le 25 juin 1885, il se marie selon le rite protestant11 avec Margaret Sedgwick Berend, une enseignante dont le père est un banquier américain d'origine allemande. La cérémonie a lieu à Paris. Le couple a cinq enfants : Arnaud, en 1887, Jacqueline, en 1888, Paul, en 1897, Marguerite, en 1897 et Henriette, en 19029.

En décembre 1887, il est rappelé à Paris par le Ministère des Affaires étrangères, en qualité de rédacteur à la direction publique, puis comme commissaire spécial de la section des pays placés sous le protectorat français à l'exposition universelle de 188910.

Par un avancement rapide, en 1890, il est nommé ministre plénipotentiaire et chargé d'affaires à Londres, poste qu'il occupe jusqu'en 189512. Sur cette même période, il est un conseiller personnel de Paul Cambon. Ses différentes expériences à l'étranger lui permettent de tisser un important réseau de relations.
Député puis sénateur de la Sarthe

En avril 1895, Paul d'Estournelles de Constant se met en disponibilité alors qu'il vient d'être nommé ministre plénipotentiaire de première classe. Il se lance en politique et se présente aux élections législatives partielles13,14. Il est élu député de la circonscription de Mamers dès le premier tour de scrutin, en remplacement de Prosper Legludic, élu sénateur12,14.

Lors des élections législatives de 1898, il cède sa circonscription à Joseph Caillaux et se présente dans celle de La Flèche, se rapprochant ainsi du château de Créans qu'il occupe depuis 1892. Lors des élections municipales de 1900, il est élu maire d