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tir 17_264

Médaille en bronze de la Monnaie de Paris (Poinçon corne d'abondance à partir de 1880) .
Médaille frappée en 1984 .
Quelques chocs sur la tranche  .

Graveur / artiste : Georges HALBOUT DU TANNEY (1895-1986) .

Dimension : 72 mm .
Poids : 200 g .
Métal :
bronze .

Poinçon sur la tranche (mark on the edge)  : corne d'abondance +
bronze + 1982 .

Envoi rapide et soigné .

Le support n'est pas à vendre .
The stand is not for sale.
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Henri de Régnier, né le 28 décembre 1864 à Honfleur et mort le 23 mai 1936 à Paris, est un écrivain et poète français, proche du symbolisme.
Biographie

Issu d'une famille noble de Normandie, Henri de Régnier commence ses études au collège Stanislas. Après avoir fait son droit dans la perspective d’entrer dans la diplomatie, il se consacre rapidement aux lettres. À partir de 1885, il commence à publier des vers dans des revues symbolistes de France et de Belgique. Le 15 juin 1885, il publie ses premiers vers, dans la revue Lutèce3:35, puis dans le Scapin4:21.

Admirateur de Mallarmé, aux « mardis » duquel il assiste régulièrement dans sa jeunesse4:18, il est d’abord influencé par Leconte de Lisle3:56 et surtout par José-Maria de Heredia dont il épouse, en 18955, l’une des filles, Marie, poète elle-même sous le pseudonyme de Gérard d'Houville. Ce mariage n'est pas heureux, et à partir de la fin de l'année 1897, Marie entretient une relation presque stable avec un de ses meilleurs amis, le poète et romancier Pierre Lou s. Pierre de Régnier (dit Tigre), né le 8 septembre 1898, serait le fils de Pierre Lou s, d’après son biographe Jean-Paul Goujon6.

Dès son premier recueil, Poèmes anciens et romanesques (1889), il acquiert la notoriété. Ses nombreux volumes de poésie — Tel qu’en songe (1892), Aréthuse (1895), Les Jeux rustiques et divins (1897), Les Médailles d’argile (1900), La Cité des eaux (1902), La Sandale ailée (1905), Le Miroir des heures (1910) — demeurent fidèles à l'idéal classique avec toujours plus de liberté dans la forme, entre Verlaine et Valéry, à la rencontre entre le Parnasse et le symbolisme. Sa poésie révèle l'influence de Jean Moréas, Gustave Kahn et Stéphane Mallarmé, et surtout celle de son beau-père, José-Maria de Heredia.

Il écrit également des contes (Contes à soi-même (1893)) et des romans : son œuvre la plus connue, La Double maîtresse (1900), est un roman freudien avant l’heure ; il faut citer aussi Le Bon plaisir (1902), Le Mariage de minuit (1903), Les Vacances d’un jeune homme sage (1903), Les Rencontres de M. de Bréot (1904), Le Passé vivant (1905), La Peur de l’amour (1907), La Flambée (1909), La Pécheresse (1920), L’Escapade (1925), etc. Henri de Régnier a une prédilection pour le XVIIIe siècle où il puise volontiers ses sujets, parfois scabreux, et dont il pastiche même le style3:257.

L’Académie française lui décerne le prix Vitet en 1899.

Également critique littéraire, il fait ses débuts de chroniqueur, en 1908, au Journal des débats4:101, avant de tenir le feuilleton littéraire du Figaro de 19194:101 à 19367. Il est un grand ami du peintre Henri Farge8 et d'Antonio de La Gandara, qu’il qualifie d’« aimable dessinateur whistlérien », dans son journal9.

Ayant vécu un temps rue de Magdebourg10, il fréquente les salons de la haute société parisienne, notamment celui de la comtesse de Fitz-James11, des Bonnières, de la comtesse de La Baume-Pluvinel au palais Dario, ou de Madeleine Lemaire3:91.
Tombe d´Henri de Regnier (cimetière du père Lachaise, div 86).

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise12.
Élection à l’Académie française
Portrait d'Henri de Régnier par Félix Vallotton paru dans Le Livre des masques de Remy de Gourmont (1898).

En mars 1908, il se présente une première fois à l’Académie française, au fauteuil d’André Theuriet13, mais c’est Jean Richepin qui enlève le siège. Rentré chez lui, Henri de Régnier se serait laissé tomber dans un fauteuil en murmurant « José Maria ! »14. Enfin élu, par dix-huit voix, le 9 février 1911, contre Pierre de Nolhac, au fauteuil d’Eugène-Melchior de Vogüé, c’est le comte Albert de Mun qui le reçoit, le 18 janvier 1912. Le discours par lequel il s’acquitte de cette tâche, et qu’il prononce, contre tous les usages, debout, prend les apparences d’un éreintement. Parlant des romans de Régnier, il déclare :

    « Je les ai lus, ces romans, je les ai tous lus et jusqu’au bout, car j’ai été capitaine de cuirassiers. Mais pour parler davantage, entre les graves images qui gardent notre Coupole, des aventures de vos Amants singuliers, des Rencontres de M. de Bréot et des Tentations de M. Nicolas de Galandot, convenez monsieur que je ne suis plus assez cuirassier…15 »

Si les pointes à l’endroit du récipiendaire sont de coutume dans les réceptions académiques, on n’avait pas entendu de critique aussi ferme d’un nouvel élu depuis l’entrée d’Alfred de Vigny. Henri de Régnier reçoit à son tour Pierre de La Gorce en 1917, René Boylesve en 1919, Henry Bordeaux en 1920 et Pierre Benoit en 1932.

De 1908 à 1911, il fait partie du club des Longues moustaches qui se réunit au caffè Florian16.
Œuvres
Lettre d'Henri de Régnier.
Plaque commémorative apposée au domicile parisien d'Henri de Régnier et de Marie de Heredia au no 24 de la rue Boissière.

    Lendemains, poésie, Paris, Vanier, 1885.
    Apaisement, poésie, Paris, Vanier, 1886, in-12.
    Sites, poèmes, Paris, Vanier, 1887, in-8°.
    Épisodes, poèmes, Paris, Vanier, 1888.
    Poèmes anc
    L'Amour et le Plaisir, 1906.
    Esquisses vénitiennes, 1906.
    Sujets et paysages, 1906.
    La Peur de l'amour, 1907.
    « L'encrier rouge » (ill. Pierre Vignal), L'Illustration,‎ décembre 1907, p. 11-17 (lire en ligne).
    Couleur du temps, 1909.
    La Flambée, 1909.
    Le Miroir des heures (poésie), 1910.
    Contes de France et d'Italie, 1912.
    L'Amphisbène (roman), 1912, lire en ligne [archive] sur Gallica.
    Portraits et souvenirs, 1913.
    Le Plateau de laque, 1913, lire en ligne [archive] sur Gallica.
    Romaine Mirmault (roman), 1914, lire en ligne [archive] sur Gallica.
    L'Illusion héroïque de Tito Bassi (roman), 1916, lire en ligne [archive] sur Gallica.
    1914-1916, poésies, 1918.
    Histoires incertaines, 1919.
    La Pécheresse (histoire d'amour), 1920.
    Vestigia flammae (poésie), 1921.
    Les Bonheurs perdus, 1924, lire en ligne [archive] sur Gallica.