Timbre Neuf XX sans charnière TB, gomme originale
Célébrez les 250 ans de la naissance de Joachim Murat ! La Poste émet à
cette occasion un timbre reprenant un tableau du Louvre commandé en 1811
par Joachim Murat à Antoine-Jean Gros.
Le tableau est un
portrait officiel de Joachim Murat en tant que roi de Naples, il fait
rappel de l’éclatant épisode de sa carrière de général, douze ans plus
tôt. La peau de tigre (aux yeux de rubis, d’après les dires d’un Saxon
en 1813) sur laquelle il chevauche « à la mamelouk », son adoption du
sabre turc, la posture de son cheval prêt à bondir – la poussière sous
ses sabots atteste de son impatience – dans une cavalcade qui a fait la
réputation de Murat font écho à Aboukir.
Murat a connu une
évolution époustouflante depuis cette bataille : devenu le beau-frère de
Napoléon par son mariage avec Caroline Bonaparte quelques mois après
Aboukir (le 18 janvier 1800), le fils d’aubergiste du Lot a su monter
dans la hiérarchie impériale, à force de bravoure sur les champs de
bataille. Quand Murat commande ce portrait à Gros en 1811, il est au
sommet de sa gloire. Sa progression est allée bien au-delà des échelons
militaires : il a été grand-duc de Clèves et de Berg ; il est désormais
roi de Naples depuis août 1808.
Ainsi le peintre choisit de le
représenter en train de superviser des manoeuvres militaires aux abords
de Naples ; la présence dans le fond du tableau du Vésuve certifie le
lieu géographique, tandis que l’uniforme confirme les fonctions de Murat
: une seconde tenue de colonel des chevau-légers de la Garde
impériale. Le roi de Naples se permet l’exubérance : sa chapka a été
personnalisée (il lui manque une visière frontale) et les pantalons
serrés d’hiver qu’il porte sont ceux d’un aide de camp. La Légion
d’honneur précède, ici, la grand-plaque de l’ordre napolitain : la
décoration française retrouve la première place dans la hiérarchie des
médailles…
Si le contexte de ce tableau est moins violent que
celui d’Aboukir réaliser en 1806, il reste guerrier et les couleurs
éclatantes de l’uniforme viennent réveiller la stature assez classique
du roi équestre.
Français et Britanniques,
épuisés après trois ans de guerre, se réjouissent de cet allié de poids,
mais ils savent aussi que les grands idéaux de Wilson viendront
inévitablement perturber leurs ambitions à l’heure de la paix. Une
diplomatie ouverte et non plus secrète, une Europe reconstruite sur le
principe de l’État-nation et un ordre international garanti au moyen
d’une Société des nations, tels sont les principes que brandit le
président Wilson. En rompant pour la première fois avec
l’isolationnisme, les États-Unis se révèlent au monde en 1917 : il
faudra désormais compter avec l’Amérique qui assume son statut de grande
puissance.
Expédition de la marchandise sous 24 heures à réception du règlement.