Le livre de Paris 1900

Auteur: Hubert Juin, Iconographie réunie et commentée par Michel Carrière et Gilles Costaz

Éditeur: Éditions Michèle Trinckvel

Date: 1994 (copyright 1994)

Résumé du livre:

Il y a des mots qui mentent et des mots qui trompent. La « Belle Époque » désigne une nostalgie vague où tout se mélange. Tout? L'entrée du train dans la gare de La Ciotat, telle que l'ont fixée, comme s'ils inventaient enfin le mouvement, les frères Lumière; l'art moderne dans ce qu'il a d'audacieux et les amphigouris de sa majesté le kitsch; l'amitié franco-russe, dont la biscuiterie perpétuera le souvenir à l'heure des entremets, alors que les porteurs d'emprunts russes auront vidé leurs économies dans les poches trouées du tsar! Tout, c'est également une certaine idée de la facilité, qui n'était encore qu'une forme habituelle de l'hypocrisie : les cinq-à-sept de la Belle Époque étaient les couchers de soleil des amours roman- tiques. On se distrait comme au temps des roués et lorsque le Régent régnait avec des dames qui ne dédaignaient pas de jouer les amazones au Palais-Royal. La Belle Époque joue au saphisme tout en imposant le port des faux culs et des corsets lacés. Elle joue à l'hérésie bulgare: mais les fixe-chaussettes et les caleçons longs rendent un peu ridicules les ébats de ces messieurs. Jean Lorrain, toujours pointu, et qui connaissait son Paris du jeu de mots jusqu'aux jeux de lits, remarquait qu'on pouvait dire indifféremment « fin de siècle » ou « fin de sexe ». La Belle Époque! Temps des fiacres, architecture florale, littérature de boudoir, odeur de musc, et, encore, parfum écœurant du patchouli. Temps des cocottes et des femmes pauvres : le rêve de Proudhon! On a beau avoir le cœur à gauche et de l'utopie plein ses textes, on est homme de son temps: la femme est et doit être courtisane ou cuisinière. Entre le Kama-sutra revu par le sang appauvri d'une bourgeoisie qui s'est réfugiée dans la rente et les recettes de Tante Marie, point de salut. Si elles sont riches, les femmes prennent des amants qui les ennuient: beau monde oblige! Elles se distraient avec Le Journal des demoiselles, qui, en cette année 1900, propose des instantanés de l'Exposition à vol d'oiseau : le Trocadéro, par Fulbert-Dumonteil; puis, du même, le pont Alexandre-III et la tour Eiffel - qui sont, ces contemporains à dix ans près...

Illustration/photos: nombreuses photos

Format/Poids: 25x35 cm, 2,600 kg c

Couverture: Reliure d'éditeur cartonnée avec jaquette

Nombres de pages: 323 pages.

État: d’usage, très bon

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