Le Début de la Suite

Bénabar

  • CD (30 mars 2018)
  • Nombre de disques: 1
  • Label: Jive Epic

1 Le Début de la suite  
    3:12

2 La petite vendeuse
    2:38
3 Marathonien
    2:47
4 Feu de joie
  3:21
5 Le destin
  2:41
6 Le complexe du sédentaire
  3:43
7 Chevaliers sans armure
 de Bénabar avec Alexandre Tharaud
  3:33
8 Brève et approximative histoire de France
  3:01
9 Chauffard
  2:45
10 On jouait fort
  3:53
11 Le jeune vigile
  2:37
12 Ça ne sert à rien une chanson
  3:11
Digital Booklet: Le Début de la suite


– NOUVEL ALBUM | INCLUS « FEU DE JOIE » –
Beaucoup plus folk, avec cette pointe électro et le son si reconnaissable de Mark, les chansons de Bruno vont trouver un écrin nouveau et une incroyable liberté.
Dans Le Début de la suite, il est question d’avenir, de positivité, il est aussi question d’aller de l’avant.

Critique

Presque quatre ans ont passé depuis la sortie de Inspiré de Faits Réels (août 2014), mais Bénabar n'a pas laissé le temps filer sans répondre aux sollicitations. Il n'a pas résisté à l'appel des planches de théâtre pour la pièce Je vous écoute, de même qu'il a répondu présent à différents projets d'écriture ou de duos avec Serge Lama, Natalie Dessay, Christophe Mondoloni ou Alexandre Tharaud.

Le temps passé à d'autres activités et aux rencontres est souvent bénéfique pour l'inspiration : c'est ce que laisse supposer Le Début de la Suite avec son intitulé en forme de renouveau dans la continuité. C'est exactement ce qu'il se passe à l'écoute des douze chansons de ce huitième album peaufiné avec le producteur Mark Daumail, du duo Cocoon, qui ouvre son répertoire à de nouvelles sonorités sans bousculer l'univers de l'auteur, compositeur et interprète.

En surface, rien n'a changé dans les premiers morceaux qui proposent une vision connue de Bénabar qui, tel qu'en lui-même, soigne sa versification dans la chanson-titre (« C'est le début de la suite... en avant la fuite »), sur fond acoustique de guitare et de clochettes ou livre un bel instantané du quotidien dans « La Petite vendeuse », auquel répond plus loin « Le Jeune vigile », avec la même mélodie. L'ukulélé qui l'accompagne ouvre aussi « Marathonien » (« J'habite une ville nouvelle, je suis jogger militant »), tandis que « Feu de joie », premier extrait au refrain fédérateur, « réduit en cendres » les traumas du passé.

Guitare acoustique et touches électroniques se marient dans « Le Destin » comme dans « Le Complexe du sédentaire ». Évoluer sans se renier pourrait être la devise d'un artiste au style reconnaissable, ne cherchant pas à être à la mode pour masquer certaines faiblesses. Plus classique que jamais, il invite le pianiste Alexandre Tharaud sur « Chevaliers sans armure », la chanson la plus intimiste de l'album, traitant de la maladie arrivée dès l'enfance. Tout autre sont la « Brève et approximative histoire de France » et le très rock « Chauffard » où l'ironie, retrouvée, succède à la tendresse. Nostalgique, « On jouait fort » recèle une belle mélodie et « Ça ne sert à rien une chanson » sert de conclusion lucide à ce recueil plein de vie.