John Barclay

Euphormionis Lusinini, Satyricon

Bien complet des 5 parties, dont "Apologia" et "Icon animorum", ou "Portail des âmes".

L'ouvrage est précédé de 6 pages de "clés" explicatives

Ouvrage en latin

A Leyde, Elzevier, 1637

Première édition elzévirienne

("il y a sous cette date deux éditions qui se correspondent ligne pour ligne. (...) La première se reconnait aux pages 207 et 209 chiffrées par erreur 107 et 109" (Willems, 452). C'est ici le cas.)

Fort in-12 (13 * 7,5 cm), 717 pp.

Présentation et état :

Reliure plein veau havane de l'époque, dos à nerfs orné, double filet encadrant les plats, tranches rouges. Page de titre-frontispice gravée.

Dos usagé, mors fendu en queue sur 3 cm, coiffe supérieure accidentée (vois photos). Intérieur propre et frais. Commentaires manuscrits d'un ancien propriétaire en pages de garde.

Bon exemplaire de cet ouvrage peu courant.

Ces "Aventures d'Euphormion" est un roman satirique de Barclay où il attaque à la fois les Jésuites et l'Université ; l'ouvrage a d'abord été condamné et poursuivi par l'église.

John Barclay, poète, écrivain, considéré comme un des derniers humanistes, est né à Pont-à-Mousson en 1582 ; il est le fils de l'Ecossais Guillaume Barclay, réfugié en France pour se soustraire aux persécutions à l'encontre des Catholiques. A la mort de son père, il rentre en Angleterre, où il est d'abord bien accueilli. Son ouvrage "de Potestate Papae" lui occasionnera une accusation d'hérésie. Il se retire alors à Rome ou il se lie avec le cardinal Barberini, le futur Urbain VIII. Son ouvrage "Euphormionis Lusinini, Satyricon, publié pour la première fois à Paris (1605, 1ère partie, 1607, 2nde partie) aura un certain retentissement. Il sera suivi de "Apologia Euphormionis pro se", Paris, 1610 (présentée comme la troisième partie de l'Euphormion), puis de "Icon animorum" ou "Portail des âmes", Londres, 1614, (quatrième partie). Il meurt à Rome en 1621.

"Cette édition est la première et la plus recherchée de celles imprimées par les Elzévirs. Elle contient 717 pages, compris même le frontispice. Les éditions suivantes sont moins estimées" (Pieters, 36).