Portrait

Le Faux

Zaga Christ


 

Gravure XVIIIe

 Dimensions toute la feuille : 16 x 9,5 cm

Dimensions au coup de planche : 13 x 8 cm

léger manque coin supérieur droit

Gravure originale du XVIIIe Siècle



 

Zaga Christ, né vers 1610 et mort à Rueil en France le 22 avril 1638 après qu'il y a été emprisonné,  fils de l'empereur d'Éthiopie Arzo. Ayant fui son pays, il se réfugie au Proche-Orient, puis en Europe, souhaitant partir reprendre le pouvoir en Afrique. Les circonstances de sa vie et de sa mort ont été l'objet de nombreux récits romancés.


Les « lettres de sang » qu'il échangea avec la religieuse italienne Caterina sont sans équivalent connu de par le monde. Il est l'unique Africain des temps antérieurs à la colonisation pour lequel nous possédons, tout à la fois, les papiers personnels, un portrait peint authentique, les livres privés et plus de mille pages d'archives, rédigées en douze langues.


Il serait le fils de l'éphémère empereur Arzo, qualifié de membre de la pure lignée des « Israélites » d’Éthiopie, les descendants de l'union semi-légendaire de la reine de Saba avec le roi Salomon.


Menacé de mort en Éthiopie, Zaga Christ se réfugie dans l'actuel Soudan, au royaume musulman funj de Sennar, où il est fort bien accueilli. Il y apprend l'arabe ainsi qu'un peu le persan - cette dernière langue fut apprise auprès des marchands commerçant avec l'Inde. Il y est baptisé Khalil, signifiant « l’ami cher » en arabe, mais il met un terme par la fuite au projet de mariage avec la fille du sultan, qui nécessiterait qu'il se convertisse à l'Islam.

Sur les conseils de l’Arménien Ostayan, qui l’héberge au Caire, Zaga Christ, malade, est soigné par l'un des plus grands médecins d'Égypte : l’Allemand Johannes Wesling, qui est au service du consul de la République de Venise. En 1632, le consul de Venise en Égypte, Zuane Donado, lui propose de le faire embarquer de suite vers l’Europe, sur un navire vénitien d’Alexandrie. Très fort dans ses convictions spirituelles, Zaga Christ refuse cette offre matérielle considérable de la richissime République de Venise, assurant qu’il veut aller prier à Jérusalem.