" PRATIQUE DE LA PEINTURE SUR VERRE A L'USAGE DES CURIEUX "

Suivi d'un

" ESSAI HISTORIQUE SUR LE JAUNE D'ARGENT "

Et d'une

" NOTE SUR LES PLUS ANCIENS VERRES GRAVES "

Par Jean Lafond.

A Rouen, Imprimerie Lainé, 1943, édition originale.
In°8 broché ( 14,5 x 23 cm ), de 137 pages dont table + XVI planches en fin d'ouvrage.

L'auteur => Blessé à Charleroi le 22 août 1914 et prisonnier pendant quatre ans et demi en Allemagne, Jean Lafond, passionné de l'art du vitrail, s'était lié avec un peintre-verrier du Havre, également prisonnier, Franz Kaiser, et c'est le fruit de leurs conversations qu'il s'est décidé à publier dans ce petit volume où sont décrites en six chapitres extrêmement clairs et précis les différentes opérations de la fabrication du vitrail : esquisse et carton, verre, peinture, cuisson, mise en plomb et armature, peinture en apprêt et émaux. Cette étude est à lire entièrement et à méditer pour tous ceux qui s'intéressent à cet art merveilleux qui nous a donné les verrières de Chartres, de Bourges et de la Sainte-Chapelle, de Saint-Ouen, Saint-Godard et Saint-Vincent de Rouen, de Troyes et de Brou. A la suite de cette étude, Jean Lafond publie deux précieuses notes. 
La première est un essai historique sur le jaune d'argent, où, par une analyse serrée des monuments conservés, l'auteur prouve que le jaune d'argent a été inventé en 1310 à Paris, et employé de très bonne heure par les peintres-verriers normands, sur le verre bleu, puis sur le jaune et le pourpre. 
Certes, le jaune d'argent n'a pas transformé le type du vitrail du xive siècle, qui était déjà défini avant son invention, mais il répondait admirablement à l'esprit des peintres-verriers d'alors, et il a été largement utilisé dans les archi¬tectures de grisailles si à la mode alors. 
Au xve siècle, le jaune d'argent joue surtout le rôle d'un ton local, mais ce rôle a été considérable, notamment dans ces grisailles à personnages qui se multiplient alors. 
Au xvie siècle, Engrand Leprince et l'École de Beauvais portent à la perfection l'usage du jaune d'argent posé par touches légères qui brillent comme l'or dans les lumières des étoffes blanches et qui donnent aux autres tons des taches claires et lumineuses. Le jaune d'argent atteint alors à une gamme très étendue, depuis le jaune pâle jusqu'au jaune orangé. 
On l'utilise dans les damassés, les verres gravés, notamment le rouge où l'or brille sur le rouge du fond : rien n'égale la splendeur des orfèvreries qu'Engrand Leprince multiplie dans ses vitraux.
Le jaune d'argent est aussi employé à plat pour modifier la nuance des verres. Cette étude est de beaucoup la plus complète et la plus précise  que nous du xive possédions au xvie sur siècle. ce jaune d'argent dont l'usage fut si courant
 Dans sa seconde note, sur les plus anciens verres gravés, Jean Lafond cite quelques exemples de verres rouges gravés remontant à la première moitié du xive siècle ; il les trouve dans les vitraux de Saint-Ouen de Rouen : la tête du dragon de Vaux de la Légende de saint Nicaise, les yeux du diable rouge du panneau représentant saint Barthélémy exorcisant une possédée. Mais ce sont là des exceptions, et c'est à partir de la fin du xve siècle que le verre doublé et gravé deviendra d'un usage courant. Des dessins et d'excellentes photographies de détail expliquent et justifient les démonstrations du texte. C'est là un excellent volume qui rendra de grands services à tous ceux qui s'intéressent à l'art du vitrail.  ( Marcel Aubert ).

-état : TBE, petites déchirures en bordures du premier plat.

Très rare.

Provenance : bibliothèque François Delamare, auteur de nombreux ouvrage sur la couleur, notamment bleue.
=> https://journals.openedition.org/dht/703

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