Le terme désigne, au singulier, « une force, un pouvoir en relation avec les esprits des ancêtres d'une famille ». Son support se compose de deux éléments qui sont matérialisés en un contenant (calebasse, pot, paquet, ...) dans un linge (futu) tandis que le contenu, le « médicament » est désigné dans sa partie matérielle par le terme bilongo (herbes, extraits de racine, décoction de feuilles, cendres, argile, etc.). Cet ensemble est souvent doublé d'un accessoire symbolique (dent ou griffe de félin, cauri..).
Ces statuettes sont sculptées dans du bois. Leur forme est souvent celle d'un être humain ou d'un chien, leurs yeux peuvent être incrustés de morceaux de verre ou de miroir et un réceptacle contenant différentes substances est fréquemment fixé au crâne ou apposé sur l'abdomen. Parfois, d'autres emplacements sont prévus par le sculpteur pour des ajouts ultérieurs de matières. Ces ajouts sont effectués par le Nganga. Il arrive que l'objet, anthropomorphe au départ, soit recouvert d'un attirail au point de sembler informe. Les réceptacles et les croûtes de matières qui recouvrent la statuette, les « bilongo », sont censés activer magiquement l'objet. La plupart des Minkisi présents dans les collections des musées en sont dépourvus : les substances magiques ont été retirées afin que les objets cédés aux collecteurs coloniaux soient inactifs, ou parce que leur aspect composite déplaisait aux collectionneurs.