Henri Vergé-Sarrat (1880-1966)

Dessin original à l'encre et lavis d'encre sur papier fin, signé à l'encre et daté à l'encre par l'artiste.
État: voir photographies ; bon ; petits manques et imperfections en bordure du bas ; au dos scotchs en bordure du papier.
Dimensions papier: 25x32,9 cm.
Support: papier fin.

Remise en mains propres gratuite possible à Paris sur rendez-vous.
L'œuvre est vendue accompagnée d'une facture avec un descriptif détaillé.

Original ink and ink washing drawing on thin paper, hand-signed and hand-dated in ink by the artist.
Conditions: see photographs ; good ; small lacks of paper and defects at the bottom border ; on the back scotch tapes at paper borders.
Paper sizes: 25x32,9 cm.
Support: paper.

Henri Vergé-Sarrat est un artiste peintre et graveur autodidacte né à Anderlecht (Belgique) le 15 juillet 18801. Durant la Seconde Guerre mondiale, il travailla en service auxiliaire aux Usines Schneider de Harfleur1. Sociétaire du Salon d'automne2, membre de la Société des peintres-graveurs français, il résida alternativement au 72, Rue Damrémont3 (18e arrondissement de Paris) et à Château-Landon avec son épouse Rolande Déchorain, elle aussi artiste peintre4. Henri Vergé-Sarrat est mort le 13 octobre 1966 en son domicile, rue Damrémont5.

Biographie[modifier | modifier le code]

Henri Vergé-Sarrat est un voyageur que, par le nombre de ses villégiatures, Gérald Schurr qualifie d'« acharné »: « il sut à merveille traduire l'atmosphère fine et légère de l'Île-de-France, la sérénité de sa campagne; la profondeur des ciels de Bretagne, la puissance de sa mer. Avide de couleurs et de paysages, il alla chercher de nouvelles sensations au cours de plusieurs séjours à l'étranger: en Égypte, en Tunisie, au Maroc, en Espagne et au Portugal, se retrouvant chaque année dans son refuge de Château-Landon »6. De fait, ses grands voyages nous sont détaillés7: En 1923, il passe six mois à Gafsa, en 1924, quatre mois à Marrakech, en 1927, quatre mois à Biskra et Touggourt. En 1929, une bourse du gouvernement égyptien lui permet d'aller travailler à Assouan, Louxor et Le Caire d'où il rapporte des peintures et aquarelles auxquelles « les souvenirs du cubisme donnent de la solidité »8 et qui sont exposées au Caire en 1930.

C'est ainsi qu'au Salon de la Société des peintres-graveurs indépendants, s'il expose principalement des paysages français (ses thèmes de prédilection seront finalement la Seine-et-Marne où il réside, Collioure - qu'il fréquente, selon le Musée d'art moderne le la ville, à compter de 19179 - mais aussi des scènes plus intimistes à Tournay où il conservera des habitudes estivales), il y montre également en 1926 et 1928 des vues du Maroc. La critique d'alors, à l'instar de Claude Roger-Marx, apprécie « le soin formel accordé par l'artiste à ses estampes orientales »10. « Sans conteste, observe Claude Roger-Marx, la vision de Vergé-Sarrat a bénéficié des richesses que lui apporte ce qu'on nomme arbitrairement l'Orient. Le format de ses estampes grandit; elles s'animent d'une figure pittoresque »11.

Céline de Potter évalue qu'« Henri Vergé-Sarrat ne vendit pas moins de 64 – dont 49 durant l'entre-deux-guerres – peintures et gravures à l'état français et 19 peintures et gravures encore – dont 5 durant l'entre-deux-guerres - à la ville de Paris, chiffres qui en font l'un des artistes les plus achetés par des fonds publics français durant la période, toutes nationalités confondues »10.

Henri Vergé-Sarrat était apprécié par ses pairs: Jules Pascin disait qu'« il était celui des peintres qui comprenait le mieux la France » tandis que Jacques Villon voyait en lui un des plus grands graveurs français7. Léopold Lévy le citait parmi ses grands amis12 tandis que Michel Ciry évoque dans son Journal (Éditions Plon) ses rencontres avec « le gentil Vergé-Sarrat ». A son décès en 1966, qui fut suivi en 1967 d'un hommage particulier du Salon d'automne2, André Dunoyer de Segonzac écrivit: « J'aimais l'homme et j'admirais son œuvre. C'est un artiste de grande classe qui disparaît. Son œuvre est pure et vraie, son art est élevé. Il avait un sens profond de la vie »7.