Artiste:
Francois Bealu (1932-2020)
Artiste
Peintre graveur et dessinateur Français
François Béalu est un graveur, dessinateur et peintre né en 1932 à Amilly. Il est décédé en 2020 à Tréduder, en Bretagne, où il vivait depuis 1971
François Béalu nait à Amilly (Loiret) en 1932. Adolescent il fait ses études à Joigny (Yonne), où il
est le seul élève du cours de dessin facultatif. Il découvre les côtes sauvages du nord de la Bretagne
avec son oncle Marcel Béalu lors d’un voyage en 1956, voyage qu’il ressent comme un éveil à la
vie . Puis, en 1957, il part pour Stockholm où il gagne sa vie dans une usine de plaquage de bois, et
commence à dessiner. Il entreprend un grand voyage en scooter jusqu’en Laponie, et revient par Oslo
où il découvre les sculptures du parc de Vigeland.
De retour en France en 1960, il ouvre sa première librairie, La Mandragore, au 17 rue de l’Ouest à Paris, consacrée à la littérature fantastique et à la
science-fiction. François Béalu grave sa première planche en 1963 .
Deux ans plus tard il s’installe rue des Grands Augustins. Il poursuit le dessin et
participe à l’illustration des volumes de la collection Encyclopédie Planète. La gravure devient son activité dominante. Ses premières planches sont le reflet
de ses dessins antérieurs, fantasmagoriques, où dominent les formes organiques .
Rupture totale en 1971. François Béalu quitte Paris et s’installe dans les Côtes-d’Armor. Il se consacre dès lors entièrement à la gravure. Après deux années
de recherches personnelles il commence une série de corps et de rochers. Les alignements de Carnac et la presqu’île de Quiberon lui inspirent la série des
Mégalithes, Expédition aux Mégalithes en 1982 et Retour aux Mégalithes en 1983, deux grandes fresques gravées de trois mètres de long.
La technique de
gravure privilégiée est alors l’eau-forte et l’aquatinte pour ces œuvres à la fois minérales et organiques .
En 1987 s'ouvre une nouvelle période avec l'abandon du minéral pour le végétal et le retour à la pointe sèche . Comme on le voit dans La vallée blanche,
dans le Triptyque vaguement oriental et dans une série de grands paysages, la technique, plus gestuelle, offre plus de liberté au mouvement .
Superbe gravure originale sur cuivre,
tirée en noir sur vélin d'arches,
toutes marges
Titre:
"Alchimie"
Composition abstraite datée 1973
Signée
au crayon en bas à droite
Numérotée
V/X soit (5 sur 10) en épreuve d'artiste
format de la planche: 50,5cm x 37,5cm
format de l'impression: 29cm x 23,5cm
En 1988, il est invité à Asilah (Maroc) pour la réalisation et l’édition d’une estampe, Partition pour Asilah, composée de cinq plaques de zinc imprimées superposées . C’est en mars 1990 que François Béalu rencontre Gilles Clément, ingénieur et paysagiste. Il lui présente un projet de livre d’artiste l’Éloge de la friche, qui sera publié en 1994 chez Lacourière-Frélaut. Huit pointes sèches de François Béalu avec un texte de Gilles Clément composeront cet ouvrage.
Cette rencontre sera le point de départ d’une amitié et d’un regard partagé sur le paysage. À Tunis, où il participe à une exposition, son regard est attiré par les carreaux de céramique sur les murs des anciennes maisons de la médina. Ils lui inspirent des séries géométriques et des multiples. Avec l’écrivain et philosophe Claude Louis-Combet, il travaille à un livre d’artiste, Paysage des limites, qui sera publié en 1999 aux Éditions Folle Avoine . Le musée des Jacobins à Morlaix lui consacre une exposition personnelle en 1996 et publie le catalogue raisonné de son œuvre gravé. Il se rend en Pologne et participe à l’exposition Quinze artistes des Côtes d’Armor à Olsztyn .
Le début des années 2000 est une période de recherche dans plusieurs
directions pour François Béalu. Un nouveau livre, L’Épuisement de la
ligne, est
publié avec un texte de Sylvie Lawrence-Friedman. Il expose une centaine
de ces pointes sèches, dans le cadre de L’Art dans les chapelles, en
2001.
L’artiste réalise aussi des petits éléments de sculpture et commence des
impressions sur toile de lin. Il conçoit un CD-Rom interactif Le Carré
infini avec les
Éditions Commedia . Il publie le livre La Stratégie du périmètre, avec
un texte de S. Lawrence et démarre les premiers travaux de la série des
Caractères.
En 2008, deux nouveaux livres sont publiés : le Gardien des Chutes, dix
empreintes de zincs découpés et martelés, avec un texte de S. Lawrence,
et, Sur la
marge, avec un texte de Gilles Clément. En 2008 et 2009 l’exposition
Terres anatomiques est présentée successivement au musée des beaux-arts
d’Orléans,
au musée du Dessin et de l’Estampe originale de Gravelines, au musée de
Soissons-Arsenal et au musée des beaux-arts de Quimper. Cette exposition
est
accompagnée d’un catalogue édité par les musées
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