FLORIS BRINKMAN
catalogue 2009
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Celui qui rend visite à Floris Brinkman rencontre des œuvres singulières. 

Ce n’est pas seulement leur format immense à la Delacroix ou à la Goya qui rend ses toiles extraordinaires, mais avant tout la force dynamique qui en ressort.

En 1979, Floris Brinkman, sous les auspices de l’Académie française, est honoré d’une distinction décernée par un jury. 

Son œuvre permet maintenant de voir combien ce prix était prometteur non seulement pour ses portraits (ces dernières années) mais aussi pour ses paysages et natures mortes.

Les tableaux de Floris Brinkman semblent réalistes, mais pour lui, la réalité n’est pas déterminante. Dans les portraits par exemple, le rayonnement spirituel de son modèle (ce qui se cache derrière le visage) façonne sa vision.

En décelant la personnalité de ses modèles, le peintre ne se contente pas d’en faire un portrait ressemblant. Les natures mortes et les intérieurs de Floris sont traversés de poésie et de lyrisme tandis que ses paysages mêlent lyrisme et symbolisme. 

Ils sont dominés par la lumière de la Provence, qui l’inspire et est devenue sa patrie. Il y a du Cézanne dans sa façon de structurer et moduler les arbres ; il y a du Gauguin dans certains tableaux à forte valeur symbolique ; il y a du Pissarro ou du Sisley dans certains paysages où la lumière méridionale est éclatante.

Et n’y a-t-il pas du Rembrandt dans certaines de ses études anatomiques pour les portraits ? Ces références à ces peintres célèbres sont pour lui des défis. 

Aujourd’hui, Floris Brinkman est un des cinq portraitistes les plus connus 

et les plus accomplis des Pays-Bas.

Prof. J. van Wessem, professeur d’Histoire de l’Art.

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