bellissimo disegno di Helen Azenor faceva parte di una coppia, il primo dei quali, più piccolo di dimensioni, già venduto (accludiamo foto)

TECNICA MISTA SU CARTA, FIRMATO IN BASSO A DESTRA
cm 39x54 su carta

proveniente da fondo - Galleria Antiquaria Sonia Natale, Roma
 

Pittrice, incisore, ritrattista, Hélène Azenor è nata a Parigi, nel 1910. Nel suo laboratorio in rue Campagne-Première, che occupa dagli anni '30, evoca per Têtu il Montparnasse del tempo dei ragazzi. “Mia madre era una modista, la sua casa di moda era in rue de Miromesnil. Non mi piaceva il cucito, volevo già essere un pittore. Sono uscito di casa, anche se, all'epoca, non si faceva. Mi iscrivo all'accademia di rue de la Grande-Chaumière, dove ho conosciuto una giovane donna che mi ha offerto un primo lavoro. Sonia Delaunay e Jeanne Lanvin erano molto amiche. Il primo aveva avuto un grande successo, dipingendo motivi su grandi pezzi di tessuto. Questi scialli e queste sciarpe erano piaciuti molto a Lanvin, che convinse la sua amica a creare abiti secondo i suoi disegni. Attraverso questa giovane donna, sono entrata in uno dei primi laboratori per la stampa tessile. Disegnavo motivi, soprattutto fiori. Questo mi ha permesso di vivere molto comodamente e di poter seguire lezioni di disegno la sera. È stato lì che ho simpatizzato con uno dei modelli che, un sabato sera, mi ha proposto di passare la serata al ballo della montagna Sainte-Geneviève, non lontano dal Pantheon. Ho raccontato questa storia in Histoire d'une. L'ingresso di questo ballo era buio, a malapena si distingueva attraverso il fumo delle sigarette, in una luce giallastra, un bar dove silhouette di cui non si sapeva se fossero uomini o donne, si agitavano tutto intorno. [...] Tutto qui, per me, era straordinario, strano, inaspettato. Queste coppie che passavano e tornavano davanti a me, due uomini, due donne intrecciate, giovani che ballavano insieme; alcuni oltraggiosamente truccati, rossetto, rimmels che ingrandivano gli occhi. Le donne, i capelli tagliati, il sarto e la cravatta; Ero stupita di vedere che mi assomigliavano tutte! [...] Successivamente, ogni sabato, incontravo delle amiche in quel ballo.
In linea di principio, era un ballo per omosessuali, ma c'erano anche persone del quartiere che non importava ballare in mezzo a noi. Esisteva anche una o due scatole riservate alle ragazze dalla parte di Montmartre, tra cui il famoso Entre nous. È in questo tipo di posti che mi piaceva andare il sabato sera, anche se non ballavo.

"Oggi penso che sia diverso, ma, sai, non esco più molto."

Peintre, graveur, portraitiste, Hélène Azenor est née à Paris, en 1910. Dans son atelier de la rue Campagne-Première, qu'elle occupe depuis les années 30, elle évoque pour Têtu le Montparnasse du temps des garçonnes. «Ma mère était modiste, sa maison de couture se trouvait rue de Miromesnil. Je n'aimais pas la couture, je voulais déjà être peintre. J'ai quitté la maison, même si, à l'époque, cela ne se faisait pas. Je m'inscris à l'académie de la rue de la Grande-Chaumière, où j'ai fait la connaissance d'une jeune femme qui m'a proposé un premier travail. Sonia Delaunay et Jeanne Lanvin étaient très amies. La première avait connu un grand succes, en peignant des motifs sur de grands morceaux de tissus. Ces châles et ces foulards avaient beaucoup plu à Lanvin, qui a convaincu son amie de créer des robes d'après ses dessins. Par cette jeune femme, je suis entrée dans un des premiers ateliers pour impression textile. Je dessinais des motifs, surtout des fleurs. Cela m'a permis de vivre très confortablement et de pouvoir suivre des cours de dessin le soir. C'est là que j'ai sympathisé avec un des modèles qui, un samedi soir, m'a proposé que nous passions la soirée au bal de la montagne Sainte-Geneviève, non loin du Panthéon. J'ai raconté cette histoire dans Histoire d'une. L'entrée de ce bal était sombre, à peine distinguait-on à travers la fumée des cigarettes, dans une lumière jaunâtre, un bar où des silhouettes dont on ne savait si c'étaient des hommes ou des femmes, s'agitaient tout autour. [...] Tout ici, pour moi, était extraordinaire, étrange, inattendu. Ces couples qui passaient et repassaient devant moi, deux hommes, deux femmes enlacées, des jeunes gens dansant ensemble; certains outrageusement maquillés, rouge aux lèvres, rimmels qui agrandissaient les yeux. Les femmes, cheveux coupés, tailleur et cravate; j'étais stupéfaite de voir qu'elles me ressemblaient toutes ! [...] Par la suite, tous les samedis, je retrouvais des amies dans ce bal.
En principe, c'était un bal d'homosexuels, mais il y avait aussi des gens du quartier que cela ne dérangeait pas de danser parmi nous. II existait également une ou deux boîtes réservées aux filles du côté de Montmartre, dont le célèbre Entre nous. C'est dans ce genre de lieux que j'aimais me rendre le samedi soir, même si je ne dansais pas.
Aujourd'hui, je pense que c'est différent, mais, vous savez, je ne sors plus beaucoup.»