Ancien et Authentique

Typon Original de Photogravure

de 

Robert DOISNEAU

14 Juillet, Rue de Meaux, Paris, 1955



Photogravure réalisée à partir du cliché original du photographe Robert Doisneau

Ancien procédé et technique pour l'impression en bichromie sur presse offset


Très rare Typon, ce film de photogravure inédit, a été retrouvé dans des casiers d'archives au fin fond d'un atelier de montage chez un ancien photograveur d'art, conservé précieusement dans une enveloppe à l'abri de la lumière. Bien qu'il soit ancien de 1994, avec ses 30 ans d'âge il est resté intact et en excellent état de conservation.


Format : 16,8 cm x 22 cm


Ce film d'impression unique en son genre, est un témoin de l'impression d'art traditionnelle à l'ancienne qui a définitivement disparue. A savoir que de nos jours ce type de procédé a totalement été remplacé au profit du tout numérique.

 

Le terme de Typon n'est plus utilisé aujourd'hui. Il était employé jadis quand la photogravure était encore un art et non une industrie. Il faut rappeler qu'à cette époque le délai moyen habituel pour finaliser un travail en photogravure variait de quelques jours à plusieurs semaines avec de nombreux allers-retours entre le client et le photograveur afin d'obtenir un rendu au plus proche de la photographie originale de l'artiste. Réalisé à l'époque par des professionnels à l'unité, ce sont de merveilleux trésors, à l'identique d'une photographie originale.

 

Ils sont d'une telle rareté, d'une beauté et demeurent introuvables aujourd'hui, celui ci en est la preuve. Ils appartiennent de nos jours à l'histoire et au patrimoine de l'imprimerie traditionnelle.

Ces Typons servaient exclusivement à la réalisation des œuvres sur presse offset.


14 juillet, rue de Meaux à Paris en 1955, Robert Doisneau est l’auteur de cette image, on valse en pleine rue, une envie de danser en musique, des couples en mouvement tourbillonnent. A force de flâner, d’un simple coup d'œil Robert Doisneau réalise une composition inattendue, un ballet tournoyant, la magie d’arrêter le temps sur sa pellicule l’espace d’un instant, avec un sens du cadrage parfait.

Après la période difficile de la Seconde Guerre mondial, ses photos sont une immense joie de bonheur, celui de s’amuser à chaque occasion qui se présente, lui est présent pour célébrer la vie et l’enregistrer à tout jamais.

« Dans mes images j'essaie de trouver toujours entre les gens un espace intérieur, c’est ce qui rend l’image lisible, en plus, il y a l’organisation de l’image. » Robert Doisneau



Infatigable arpenteur, sortir pour photographier le matin signifie pour Robert Doisneau de remplir sa gibecière d’images singulières, pleines de grâce et de légèreté, en fin de journée sa sacoche est toujours pleine. Il aborde son travail avec plaisir, c’est un antidote à l’angoisse de ne pas être. Il est le photographe des instants minuscules, du quotidien élémentaire, ne se prenant pas au sérieux, il dit sans arrêt : « Moi, la photographie, j’y connais rien du tout. », mais la photographie connaît bien Doisneau et l’a rencontré souvent au détour de bien des images.

Il réussit à traduire dans de nombreux clichés comme celui-ci, l’âme du peuple, sans démagogie, sans voyeurisme aucun, mais avec une constante empathie, il a toujours fuit la notion du pittoresque, ce travers si séduisant pour qui s’aventure sur certains terrains. Les photographies de Doisneau ne dégradent jamais leurs sujets, elles les présentent et cernent leurs natures.

Jacques Prévert, ami intime du photographe, dira de Robert Doisneau « Lorsqu’ il travaille à la sauvette, c'est avec un humour fraternel et sans aucun complexe de supériorité qu'il dispose son miroir aux alouettes, sa piègerie de braconnier et c'est toujours à l'imparfait de l'objectif qu'il conjugue le verbe photographier. »




« Un centième de seconde par ci, un centième de seconde par la mis à bout, cela ne fait jamais qu’une, deux, trois secondes chipées à l’éternité. » Robert Doisneau

Robert Doisneau (1912-1994) est aux côtés de Willy Ronis et d'Édouard Boubat, l'un des principaux représentants du courant de la photographie humaniste française. Il étudie les Arts graphiques à l’école Estienne et obtient son diplôme de graveur et de lithographe en 1929. Un an plus tard, il réussit à intégrer l’Atelier Ullmann en tant que photographe publicitaire. C’est en 1932, qu’il vend son premier reportage photographique, qui sera diffusé dans l’Excelsior. En 1934, Renault de Boulogne-Billancourt, l’embauche comme photographe industriel, Robert Doisneau, du fait de retards répétés, se fait renvoyer cinq ans plus tard, en 1939. Désormais sans emploi, il tente de devenir photographe illustrateur indépendant. Robert Doisneau rencontre, peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale Charles Rado, le fondateur de l’agence Rapho. Son premier reportage, sur le canoë en Dordogne, fut interrompu par la déclaration de guerre et la mobilisation générale. Après guerre Robert Doisneau devient photographe indépendant en intégrant officiellement, en 1946, l’agence de photographie Rapho. Certains de ses reportages paraîtront dans des magazines comme Life, Paris Match, Réalités, Point de Vue, Regards, etc. Il travaillera un temps pour Vogue, de 1948 à 1953 en qualité de collaborateur permanent. Son travail de photographe sera récompensé à diverses reprises : le Prix Kodak en 1947, le Prix Niepce en 1956.


Il est l'un des photographes français les plus connus à l'étranger notamment grâce à cette célèbre photo du « Baiser de l'hôtel de ville ». Ses photographies noir et blanc des rues de Paris d'après guerre et de sa banlieue ont fait sa renommée. Il est un passant patient qui conserve toujours une certaine distance vis-à-vis de ses sujets. Il guette l'anecdote, la petite histoire. Ses photos sont souvent empreintes d'humour mais également de nostalgie, d'ironie et de tendresse. Il travaille sur Paris, ses faubourgs et ses habitants, artisans, bistrots, clochards, gamins des rues, amoureux, bateleurs. Il enregistre pendant près d'un demi-siècle des milliers de portraits du petit peuple de Paris. Il participe au Groupe des XV aux côtés de René-Jacques, de Willy Ronis, de Pierre Jahan, dans les années 1950.

Son œuvre est considérable avec un nombre estimé à plus de 400.000 négatifs.





Ce cliché sous forme de typon introuvable, d'une grande rareté, est une merveille photographique.





Les Typons films positifs uniquement destinés à l'imprimerie d'autrefois, ne se retrouvaient jamais dans le commerce.
En règle générale après leurs utilisations, ils étaient archivés le temps des reproductions, puis détruits. Celui ci est un rescapé.




La photogravure à l'ancienne et le Film d'impression :
Le Photograveur réalisait avec des appareils photographiques spéciaux à partir du cliché original du photographe des films (Typons). Le film était un support photosensible transparent servant à la gravure d'une plaque d'impression pour la reproduction de l’œuvre.

Les films étaient composés d'une couche polyester ainsi qu'une couche photosensible qui comportaient les points de trames issus de la photogravure.

Une fois réalisé par le photograveur et validé par l'artiste, l'agence ou les ayants droit , ils étaient ensuite envoyés chez l'Imprimeur afin d'insoler les plaques pour le tirage de l’œuvre définitive en offset sur machine.


Le typon servait dans le même temps à la réalisation d'une épreuve contractuelle effectuée sur une presse manuelle qui anticipait le rendu, la conformité du travail et de référence pour le calage couleur sur machine.




Le Typon au verso

 

vu du verso le typon donne un aspect complètement différent, l'image se trouvant inversée.



« Toute ma vie je me suis amusé, je me suis fabriqué mon petit théâtre. » Robert Doisneau


Bonnes Enchères


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