Tisserand
à bras
Le
tisserand crée des tissus par l’entrecroisement de fils de chaîne et de trame,
sur un métier à bras ou sur des métiers mécaniques à lame ou Jacquard. Il
réalise des étoffes de coton, de laine, de soie, de chanvre, de lin, ou de fils
artificiels ou synthétiques. Il travaille des métrages pour la haute couture,
l’ameublement ou des pièces uniques.
Le
tisserand à bras crée des tissus par entrecroisement de fils de chaîne et de
trame sur un métier à tisser actionné à la main, appelé métier à bras.
En
Côte d'Ivoire surtout, certains peuples Akan (Brong, Baoulé, Agni...), tout
comme les peuples Senoufos, Dan /Toura Yacouba, Gouro, Bété, Dida... ont
perfectionné leurs techniques de tissages au fil des siècles au point
d'atteindre un niveau de maîtrise remarquable dans l'ensemble du pays.
Ainsi,
la Côte d'Ivoire offre une diversité et multitudes de pagnes traditionnels
tissés du nord au sud, en passant par le centre et de l'est à l'ouest.
Avec
plus de 60 groupes ethniques, en terre ivoirienne, chaque région s'identifie
par différents types d'étoffes de pagnes précieusement utilisées comme pièces
d'habillement, et symbole culturel.
D'un
groupe ethnique à un autre, ce savoir traditionnel est transmis de génération
en génération et la signification des motifs associé est très souvent rattaché
aux proverbes. Les noms des motifs peuvent tantôt exprimés des sentiments,
tantôt être associé à des circonstances particulières (cérémonies publiques ou
privées).
Quelques
exemples de villages très réputés de tisserands.
Waraniéné
est un village du nord de la Côte d'Ivoire, proche de la ville de Korhogo et
qui est particulièrement réputé pour ses tisserands.
Les
tisserands hommes (l'activité, comme dans tout le reste de l'Afrique de
l'Ouest, est traditionnellement dévolue à ces derniers) tissent de longues
bandes de 12 à 20 cm de large qui sont ensuite assemblées pour former
différents vêtements et couvertures. Les motifs tissés étaient liés aux usages
des vêtements selon les événements : fêtes d'initiation, mariages, etc. Ces
motifs portent des noms évocateurs comme "dents de panthère",
"cauris" ou "peau d'ananas".
Le
tissu qui y est fabriqué servira en outre de support pour les peintres de
Fakaha, un autre village tout proche, pour fabrique le tissu dit de Korhogo.
Un
autre village réputé de tisserands est celui de Bomizambo. C'est un petit
village au cœur de la Côte d’Ivoire où se transmet de père en fils l’art
ancestral du tissage. Le Bomi, comme ses habitants l’appelle communément, se
trouve dans le département de Tiébissou. Il s’agit du fief des derniers
tisserands de Côte d’Ivoire. C’est ici que sont fabriqués les pagnes
traditionnels baoulé, avec beaucoup de patience et de respect pour la
tradition.