Fils de Godefroy Brossay-Saint-Marc, négociant, et d'Aimée Couarde, Godefroy Brossay-Saint-Marc est né à Rennes le 5 février 1803, au sein d'une honorable famille de la bourgeoisie, par ailleurs propriétaire du château du Boschet à Bourg-des-Comptes.
Vicaire général du diocèse de Rennes (1834-1841) :
Destiné dès son plus jeune âge à la carrière ecclésiastique, Godefroy Brossay-Saint-Marc fut ordonné prêtre pour le diocèse de Rennes le 2 avril 1831 par Mgr de Lesquen. Ce dernier le prit pour vicaire général dès 1834 avant que de démissionner de sa charge pour raison de santé, obtenant que Godefroy Brossay-Saint-Marc lui succédât sur le siège épiscopal de Rennes en 18413.
Évêque puis archevêque de Rennes (1841-1875) :
Nommé par Louis-Philippe évêque de cette ville 25 février 1841, il reçut ses bulles pontificales le 12 juillet. Il fut sacré le 10 août en la nouvelle cathédrale Saint-Pierre par son prédécesseur ainsi que Mgr Bouvier et Mgr de Hercé, évêques du Mans et de Nantes, en présence de l'archevêque de Calcédoine, de Mgr Paysant et Mgr Graveran, évêques d'Angers et de Quimper.
Ardent orléaniste, il joua localement un rôle politique à la suite de la révolution de 1848, contribuant notamment au rattachement des fidèles de son diocèse à l'Empire. Par là-même, il s'attira la reconnaissance de Napoléon III qui favorisa la fondation d'un archevêché à Rennes. La bulle Ubi Premium Placuerit [archive] fulminée le 3 janvier 1859 par Pie IX fit de lui le premier métropolitain de Bretagne avec pour évêques suffragants ceux des diocèses de Quimper-Léon, St-Brieuc-Tréguier et Vannes.
Il favorisa et contribua pécuniairement à la reconstruction ou à la restauration de nombreuses églises du diocèse, particulièrement la cathédrale de Rennes qu'il transforma en basilique romaine. Par ailleurs, son frère, Édouard Brossay-Saint-Marc, s'essayait à l'architecture, auteur notamment des églises de Campel, Sainte-Marie, Saint-Thual, La Bosse-de-Bretagne ou Bourg-des-Comptes, fief des Brossay-Saint-Marc.
En matière d'éducation, il fut à l'origine de l'ensemble scolaire Saint-Vincent Providence de Rennes, d'abord située à la Barre-Saint-Just dans les locaux de l'actuel lycée Jean-Macé, et sise actuellement rue de Paris, depuis la loi de séparation de l'Église et de l'État. Par ailleurs, il encouragea l'ouverture d'écoles primaires tenues par les religieuses de Rillé [archive], Paramé [archive] et Saint-Méen [archive], ordres enseignant dont les maisons-mères se situent toujours dans l'archidiocèse de Rennes.
Il suscita également la création du grand-séminaire.
Dans le contexte du gallicanisme administratif français, il considère progressivement que l'unique voie de l'Église française est l'ultramontanisme, œuvrant pour que le pape retrouve son pouvoir temporel.
Mgr Brossay-Saint-Marc fut l'artisan du retour des Carmes et Carmélites à Rennes, et son épiscopat vit la fondation de l'ordre des Petites sœurs des Pauvres, ainsi que la congrégation des Soeurs de l'Immaculée à Saint Méen-Le-Grand qu'il reconnaît le 28 août 1842.
Cardinal (1875-1878) :
Père conciliaire lors de Vatican I, il fut élevé au cardinalat par le pape Pie IX lors du consistoire du 17 septembre 1875, mais ne put participer au conclave des 18-20 février 1878 qui allait élire Léon XIII3.
Mort : Il meurt à Rennes le 26 février 1878, Mgr Brossay-Saint-Marc est inhumé dans le chœur de la cathédrale Saint-Pierre, devant le maître-autel.
Hommages :
« Il possédait à un degré rare ce don de gauloiserie, qui est si apprécié dans le peuple et dont les presbytères de Bretagne entretiennent encore le culte... Quelqu’un s’étant permis de lui faire observer qu’il avait pris pour devise : In omnibus caritas [« La charité pour tous. »], il répondit : « Je n’ai jamais promis de mettre tout le monde dans mon omnibus ! » »3
En Bretagne, au moins cinq rues portent son nom
Source : wikipedia